Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 2eme trimestre 2021

Historique

Tous les observatoires trimestriels et annuels

Les chiffres depuis 1998

Synthèse

Après une augmentation de 2% en un an au premier trimestre 2021, le revenu des opérateurs sur le marché de détail enregistre, ce trimestre, un nouveau record de croissance de 3%.

Le revenu des opérateurs, 8,8 milliards d’euros HT au deuxième trimestre 2021, n’avait pas connu une telle croissance depuis plus de dix ans. Cette embellie s’explique principalement par une croissance retrouvée des revenus liés à la vente des services et des terminaux mobiles et par une dynamique notable, et qui persiste, du marché internet à haut et très haut débit fixe depuis la fin de l’année 2019.

Avec la crise sanitaire, les opérateurs mobiles ont vu leurs revenus s’amoindrir, en raison notamment des restrictions de déplacements (baisse du revenu liée à l’utilisation des services mobiles à l’étranger), et de la fermeture de leurs points de vente au cours du premier semestre 2020 (perte de 15% en un an du revenu issu de la vente des terminaux mobiles). Au deuxième trimestre 2021, le revenu des services mobiles, porté par la vente des forfaits, atteint un niveau qui n’avait pas été enregistré depuis le début de l’année 2017, année du changement de norme comptable : 3,5 milliards d’eurosHT, +4% en un an. En outre, depuis le quatrième trimestre 2020, le revenu des terminaux mobiles (713 millions d’euros HT au deuxième trimestre 2021), progresse à nouveau, et de 20% en un an ce trimestre, retrouvant ainsi un niveau comparable, en moyenne, à celui des années précédentes.

Les opérateurs des services fixes enregistrent une légère hausse de leurs revenus pour le cinquième trimestre consécutif (+0,2% en un an ce trimestre). La croissance durevenu des services à haut et très haut débit, 3,1 milliards d’euros HT ce trimestre, se poursuit à un rythme soutenu (+3% en un an), porté par la croissance du nombre d’abonnements associés. Parallèlement, le recul du revenu des services fixes à bas débit s’accentue ce trimestre : -17% ce trimestre contre -9% au deuxième trimestre 2020. Sur le marché entreprise, le revenu lié à la vente des accès aux réseaux intersites (563 millions d’euros HT) connaît une amélioration depuis le début de l’année 2021, et augmente légèrement, de près de 1% ce trimestre.

L’utilisation d’internet sur les réseaux en fibre optique de bout en bout et mobiles 4G continue de s’étendre sur le territoire français.

Sur le marché des services fixes, depuis un an, la totalité de la croissance du nombre d’abonnements à très haut débit provient de celle des accès en fibre optique de bout en bout. Au deuxième trimestre 2021, elle atteint +4,1 millions d’abonnements supplémentaires en un an, dont près d’un million au cours du trimestre.Au total, 12,4 millions d’accès sont actifs sur ces réseaux, ce qui représente 46% des 27 millions de locaux rendus raccordables à cette technologie (+6,2 millions en un an). Parallèlement, le nombre d’abonnements à haut débit sur réseau cuivre DSL diminue à un rythme accéléré (-3,1 millions en un an au 30 juin 2021), et particulièrement élevé depuis le troisième trimestre 2020.

Globalement, sur un total de 31 millions d’accès internet,16,6 millions sont à très haut débit (54%, +12 points en un an), au sein desquels une large majorité sont des abonnements FttH (75%, +9 points en un an).

Sur les réseaux mobiles, le nombre de forfaits continue d’augmenter, et à un rythme légèrement supérieur aux trimestres précédents, les promotions réalisées par les opérateurs au deuxième trimestre 2021 ayant pu impacter la croissance : +2,1 millions en un an contre entre +1,9 et +2,0 millions les six trimestres précédents.Parallèlement, le nombre de cartes prépayées, qui diminuait d’un million en moyenne en rythme annuel depuis un an, enregistre un moindre recul ce trimestre, de -230 000 en un an. Au total, 78,9 millions de cartes SIM sont en service en France au 30 juin 2021, dont neuf sur dix sont des forfaits (71,3 millions).

De plus en plus de détenteurs d’une carte SIM utilisent les réseaux les réseaux 4G, entre +5 et +6 millions de cartes SIM supplémentaires en rythme annuel depuis un an. Au total, 62,6 millions de cartes SIM sont actives sur les réseaux 4G ce trimestre, soit +10% en un an. Sur les réseaux 3G, la crise sanitaire avait limité la progression du nombre de cartes actives sur ces réseaux à +1,7 million en rythme annuel durant les neufs derniers mois de l’année 2020. Depuis le début de l’année 2021, l’activité est plus dynamique et a repris une tendance pré-pandémique : 66,6 millions de cartes sont actives sur ces réseaux, soit +3,8 millions en un an.

L’effet de la crise sanitaire est encore présent sur les usages, vocaux notamment.

Avec la crise sanitaire, la consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles, qui n’augmentait plus depuis l’année 2014, s’est envolée, enregistrant des croissances jamais égalées en vingt ans, jusqu’à +32% en un an au deuxième trimestre 2020. Au premier trimestre 2021, la croissance ralentit fortement pour atteindre +2% en rythme annuel. Au deuxième trimestre, la tendance s’inverse avec un recul des usages vocaux : -11% en un an ce trimestre.

Sur les 66 milliards de minutes émises depuis les réseaux fixes et mobiles au deuxième trimestre 2021, 54 milliards proviennent des terminaux mobiles. Le trafic mobile avait atteint son apogée lors du premier confinement au deuxième trimestre 2020 (59 milliards de minutes), tout comme la consommation moyenne des souscripteurs de forfaits (4h49 par mois, soit plus d’une heure supplémentaire en un an). Au deuxième trimestre 2021, le trafic mobile diminue : -8% en un an après +5% le trimestre dernier. Cependant, la consommation moyenne reste encore largement supérieure aux niveaux observés avant la crise sanitaire : 4h17 par mois pour un forfait ce trimestre contre 3h38 au deuxième trimestre 2019. Environ 2% de ce trafic provient des clients des opérateurs français en roaming out, et avec la fin de la limitation de certains déplacements, il augmente à nouveau ce trimestre (+28% en un an contre -29% un an auparavant), mais reste inférieur de 9% à son niveau d’avant crise.

Le trafic depuis les réseaux fixes a quant à lui entamé sa phase de recul au début de l’année 2021, le troisième confinement (du 3 avril au 3 mai 2021) n’ayant pas eu les mêmes conséquences sur les usages que le premier : -21% en un an contre +23% au deuxième trimestre 2020. Cependant, la consommation moyenne par ligne (1h48 par mois ce trimestre) se maintient à un niveau comparable à celui qui a précédé la crise (1h49 au deuxième trimestre 2019), alors qu’elle ne cessait de diminuer depuis 2013, entre 20 et 40 minutes par an et par abonné selon les années.

Sur les autres usages, comme la consommation de données sur réseaux mobiles ou de SMS,la crise sanitaire a accentué des tendances déjà entamées avant la crise, mais ces effets semblent s’amoindrir. La croissance de la consommation de données ralentit depuis 2018, ce ralentissement s’étant à nouveau fortement accentué depuis le troisième trimestre 2020, perdant ainsi entre 15 et 30 points de croissance selon les trimestres.Au deuxième trimestre 2021, 2,1 exaoctets ont été consommés sur les réseaux mobiles, soit une progression annuelle supérieure à celle observée au trimestre précédent (+22% contre +17% au premier trimestre 2021). L’usage moyen des utilisateurs des réseaux 4G atteint 11,6 Go par mois, soit +12% en un an. Depuis l’étranger, avec la réduction des restrictions de déplacements, le trafic de données augmente à nouveau, de 90% en un an ce trimestre, après un an de recul continu, et retrouve un niveau supérieur de 7% à celui d’avant la crise sanitaire.

Enfin, les SMS, dont le recul avait été multiplié par près de quatre avec la crise sanitaire, enregistrent une moindre baisse : -4% en un an ce trimestre contre -22% un an auparavant.

Notes :

  • D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
  • Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;
  • L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr.