Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France (T1 2019)

Historique

Tous les observatoires trimestriels et annuels

Les chiffres depuis 1998

Synthèse

Depuis deux trimestres, le revenu des opérateurs sur le marché final diminue sur un rythme supérieur à 2%.

Ce recul provient majoritairement de celui du revenu des services fixes, en baisse de 3,9% en un an. Ce dernier diminue plus intensément chaque trimestre depuis la fin de l’année 2017, sous l’effet, d’une part, du repli plus important du revenu des services téléphonique bas débit, mais surtout de la baisse, depuis deux trimestres, du revenu des services à haut et très haut débit, qui représente sept euros dépensés sur dix dans les services fixes. En conséquence, pour accéder à internet à haut ou très haut débit, un client dépense en moyenne 32,4 euros HT par mois, soit 1,5 euro de moins en un an. Le regain de croissance ce trimestre du revenu des services mobiles (+1,1% en un an contre une stabilité le trimestre précédent), grâce à la progression plus intense du revenu des abonnements forfaitaires, ne permet pas de compenser la contraction du segment fixe. Les revenus annexes, diminuent pour le troisième trimestre consécutif, de 6,5% en un an, en raison du recul du revenu des terminaux mobiles (-12% environ) que ne compense pas l’apparition de nouveaux terminaux fixes, qui engendrent à l’inverse une augmentation de près de 10% du revenu associé.

Note : La rubrique « revenus annexes » couvre les revenus liés à la vente et à la location de terminaux et équipements (fixes, mobiles et internet), de l'hébergement et de la gestion de centres d'appels, des annuaires papier. La contribution des opérateurs déclarés ne donne qu'une vision partielle de ces segments de marché. Ils ne relèvent pas à proprement parler du marché des services de communications électroniques.

Les revenus sont publiés sous la nouvelle norme comptable IFRS15 à partir du premier trimestre 2017.

Avec 1,7 million d’abonnements supplémentaires en un an, la fibre optique de bout en bout représente la quasi-totalité de la croissance des accès internet.

Le nombre de locaux éligibles à la fibre optique de bout en bout (14,5 millions ce trimestre [1]), augmente de plus de 30% par an permettant à de plus en plus de consommateurs de pouvoir accéder à cette technologie. Ainsi, plus de neuf abonnements à très haut débit sur dix souscrits au premier trimestre 2019 le sont en FttH, le reste (environ 500 000) étant de technologie VDSL2 ou câble coaxial avec un débit inférieur à 100 Mbit/s. Au total, 9,5 millions d’accès internet à très haut débit sont répartis sur l’ensemble du territoire français, dont 56% en FttH. Ces accès se substituent aux abonnements internet à haut débit (19,7 millions fin mars 2019), composés essentiellement d’abonnements DSL. Leur nombre diminue à un rythme de plus en plus soutenu (-1,4 million en un an ce trimestre).

 

La France compte 9,5 millions d’accès internet à très haut débit dont 5,3 millions sur les réseaux FttH

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Sur les réseaux mobiles, les consommateurs dépensent en moyenne 15,3 euros HT par mois pour un forfait, une facture pratiquement stable depuis début 2017.

Les forfaits (66,8 millions au premier trimestre 2019) représentent la majorité des cartes SIM en service en France (près de 9 cartes SIM sur 10), et sont, pour plus des deux tiers, contractés sans engagement de durée. La croissance annuelle des forfaits est modérée depuis deux trimestres: +1,8 million en un an ce trimestre contre +2,9 millions un an l’année précédente. D’ailleurs, les clients des opérateurs mobiles sont depuis moins nombreux à changer d’opérateur en conservant leur numéro de téléphone : -25% en rythme annuel.

Concernant les usages, l’internet en mobilité progresse à un rythme soutenu ; chaque trimestre, le volume de données (1,1 exaoctet, +45% en un an) et la consommation moyenne de données ne cessent d’augmenter : 5,3 Go par carte SIM (+44%) et 7,7 Go par mois (+33%) pour les consommateurs actifs sur les réseaux 4G. Ils sont ainsi 49,2 millions de clients à surfer sur les réseaux très haut débit mobiles, ce qui représente un peu moins de deux cartes SIM sur trois et 5,9 millions de cartes supplémentaires en un an. Ces mêmes clients sont en revanche depuis plus de deux ans de moins en moins enclins à utiliser le SMS comme moyen de communication, puisque leur consommation moyenne mensuelle (188 SMS par mois en moyenne, -7,6% en un an ce trimestre) comme le volume global (40,8 milliards, -6,2% en un an), sont en baisse.

 

L’internet mobile progresse fortement grâce à une couverture 4G toujours plus étendue [2]

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Quant à leur consommation vocale mobile (43,9 milliards de minutes au premier trimestre 2019), elle est en croissance entre 2 et 4% en rythme annuel (+2,8% en un an ce trimestre) depuis près de deux ans, ce qui représente une faible mais constante augmentation de la consommation moyenne (3h22 en moyenne au premier trimestre 2019, +3 minutes en un an). En outre, le téléphone mobile reste le moyen de communication vocale le plus utilisé puisque la consommation vocale fixe à partir des « box » internet et celle au départ des réseaux RTC, diminue depuis 2012 (respectivement -15,5% et -20,3% en un an au premier trimestre 2019).

Sur le marché des entreprises, la croissance du nombre de cartes MtoM atteint un niveau record ce trimestre avec 3,5 millions de cartes supplémentaires en un an pour 19,2 millions de cartes SIM.

 

Notes :

• D’éventuelles révisions des données pour un trimestre d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis.

• Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire.

• L’historique des données sont téléchargeables sous format Excel sur le site de l’ARCEP ici ou sur le site data.gouv.fr