Le marché des activités postales et connexes en France

Observatoire des activités postales - année 2017

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Remarques générales

1. Sources

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes publie les résultats de l’enquête annuelle 2017 menée sur les marchés des activités postales[1] et des activités connexes. Cette enquête a été conduite auprès des opérateurs autorisés au 31 décembre 2017 et auprès des opérateurs des marchés non soumis à autorisation pour la publicité non adressée.

Les données sur le marché des envois de correspondance sont issues de l’enquête statistique de l’Arcep auprès des opérateurs de services postaux. Cette enquête revêt un caractère obligatoire pour tous les opérateurs titulaires d’une autorisation comme le prévoient les dispositions de l'article
L. 135 du code des postes et des communications électroniques : « L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) peut recueillir les données et mener toutes actions d'informations sur le secteur des postes. À cette fin, les opérateurs titulaires de l'autorisation prévue à l’article L.3 et le prestataire du service universel postal sont tenus de lui fournir les informations statistiques concernant l'utilisation, la zone de couverture et les modalités d'accès à leur service ».

Sur les marchés non soumis à autorisation (presse par portage, express et publicité non adressée), des sources complémentaires sont utilisées. Pour l’express, les données proviennent de la publication du Ministère de la Transition écologique et solidaire relative à la messagerie et l’express. Les chiffres sur le volume du portage de presse sont issus de l’observatoire de l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM – ex OJD) tandis que les dépenses publicitaires sont celles publiées par iFrance Presse et l’Irep.

Sur le segment des colis hors express, les données de la publication concernent uniquement les colis distribués par les opérateurs autorisés.

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[1] La liste des opérateurs est consultable sur le site de l’Autorité : https://archives.arcep.fr/index.php?id=8988

2. Rupture de séries

Une meilleure prise en compte des colis contenant des petits objets (ou petits paquets) a entrainé une réaffectation d’une partie de ces objets et des revenus associés des envois de correspondance vers les colis. Cette réaffectation concerne les petits paquets importés et exportés, les petits paquets nationaux étant déjà comptabilisés en tant que colis. Cette modification de périmètre conduit principalement à un transfert de flux et de revenus :

  • De la rubrique « envois de correspondance distribués en France » vers la rubrique « colis distribué en France » s’agissant des petits paquets importés;
  • De la rubrique « envois de correspondance exportés hors publicité adressée » vers la rubrique « colis exportés » s’agissant des petits paquets exportés.

Afin d’éviter toute rupture de séries les années récentes, les données présentées ici sont à périmètre constant, c’est-à-dire après réaffectation de ces petits paquets, de 2014 à 2017. En revanche, il peut exister une rupture de séries entre les années 2013 et 2014. Dans ce cas, cette rupture est signalée par une délimitation explicite dans les tableaux et graphiques.

Les données révisées par rapport à la publication précédente sont indiquées en italique dans les tableaux.

Synthèse

12,1 milliards d’objets adressés ont été distribués en France ou exportés en 2017 (plis, colis hors express, presse par circuit postal, domestique et à l’international), pour un revenu de 10,3 milliards d’euros hors taxes. Si le volume total d’objets diminue en 2017 dans des proportions similaires au rythme de ces cinq dernières années (-5,4 %), le revenu associé recule deux fois moins vite par rapport à 2016 (-0,7% en 2017 contre -1,3% en 2016). Ce phénomène est lié à plusieurs facteurs. D’une part, les augmentations tarifaires sur les produits du service universel permettent de compenser en partie la contraction des volumes. D’autre part, la tenue des élections présidentielles et législatives ont permis de générer un revenu supplémentaire par rapport à 2016. Enfin, un regain de l’activité internationale sur le marché du colis explique également en partie ce moindre repli.

La décroissance du volume d’envois de correspondance distribués en France se poursuit tandis que le recul du revenu associé reste contenu

Pour la dixième année consécutive, le volume des envois de correspondance distribués en France, y compris les envois remis contre signature, diminue. Il s’élève à 10,3 milliards d’objets (-6,1 % par rapport à 2016). Alors qu’il avait augmenté pour la première fois depuis sept ans en 2015, le revenu des envois de correspondance distribués en France, y compris ceux remis contre signature, diminue à nouveau en 2017, de 2,7 % pour atteindre 7,4 milliards d’euros. Il représente plus de 75% du revenu total des objets adressés en France.

Le marché de la publicité adressée continue de décliner. Le recul du volume s’accélère en 2017
(-8,3 % en 2017) retrouvant ainsi le rythme de baisse observé avant 2016. Cette baisse s’observe en revenu avec un rythme identique depuis deux ans. Le segment des envois de correspondance hors marketing direct connaît une tendance similaire, avec une diminution de 5,3 % du volume et de 2,5 % du revenu associé.

Le segment des plis remis contre signature retrouve également la tendance baissière observée chaque depuis 2011, après une année de hausse exceptionnelle en 2016. En 2017, le recul est un peu inférieur à 1% par rapport à 2016, en volume comme en revenu. Ce marché représente 214 millions d’objets pour 1 milliard d’euros hors taxes en 2017.

Le marché de la distribution de colis par les opérateurs autorisés (hors express) continue de progresser à un rythme soutenu

Depuis deux ans, le nombre de colis distribués en France par les opérateurs autorisés augmente à un rythme soutenu de 15 % environ par an. Cette hausse touche tous les types de colis, mais elle est très majoritairement portée par celle des colis contenant de petits objets qui connaissent un essor supérieur à 35 % ces deux dernières années, notamment sous l’effet de la progression des objets distribués en France en provenance d’Asie.

La croissance du revenu des colis distribués en France est également sensiblement identique depuis deux ans (+7,7 % en 2017), portée pour 70 millions d’euros par l’augmentation du revenu généré par la distribution de petits paquets et pour 50 millions d’euros par celle des colis remis contre signature. Le revenu global atteint 1,9 milliard d’euros hors taxes et représente 20% du revenu des objets distribués en France.

Les volumes

Le marché de la distribution de presse à domicile diminue, quel que soit le mode de livraison.

Par circuit postal, le nombre de titres distribués décroît plus vite que les années précédentes (7,6 % en 2017 contre 5 % en moyenne par an depuis 2014) et s’élève à 1 milliard d’objets en 2017. Le revenu associé à la distribution de presse par circuit postal, suit la tendance baissière du volume, et recule de 4,0 % en 2017.

Le volume de presse distribuée par portage se contracte également, de 2,7 % en 2017, alors que la tendance était à une légère progression ces dernières années, selon l’observatoire de la presse de l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM). Néanmoins, et pour la première fois, le portage de presse supplante la distribution par circuit postal.

 

Le volume du marché de courrier international en baisse, tandis que le revenu croît, sous l’effet du regain de l’activité colis.

Le nombre d’objets (envois de correspondance, colis et presse) distribués à l’étranger diminue de 2,7 %, tandis que le revenu associé à l’activité export progresse de 2,5% en 2017.

S’agissant du trafic export, la hausse du volume de colis ne permet pas de compenser le repli du nombre d’envois de correspondance et notamment la diminution du trafic de correspondance relationnelle (-6,1 %).

En revanche, la hausse de revenu engendrée par le secteur des colis permet d’enregistrer une évolution à la hausse des revenus sur l’activité export.

A l’import, le recul du nombre d’objets est davantage modéré par rapport à l’export (-1,3 % en un an) en raison de la forte augmentation du segment du colis et en particulier de celle des petits paquets, avec des croissances de l’ordre de 40 % par an ces quatre dernières années. Cette hausse du volume de colis et par conséquent du revenu associé entraine une augmentation du revenu global du trafic import de 15 % environ pour la troisième année consécutive.

Le segment de la publicité non adressée progresse pour la première fois en valeur depuis 2013

Après deux années de croissance autour de 2 % et une stabilisation en 2016, le nombre d’objets non adressés distribués en France recule à nouveau, d’un peu plus de 1 % en un an. En revanche, le revenu dégagé par ce segment de marché augmente de 3,5 % en un an alors qu’il avait diminué en 2013 et 2014 et qu’il était stable les deux années suivantes. Au total, 21,3 milliards d’objets non adressés ont été distribués en 2017 pour un revenu atteignant 700 millions d’euros, correspondant à un revenu moyen par envoi d’environ 3 centimes d’euros HT.

Les revenus