Indice des prix des services fixes et mobiles

L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) rend publics les résultats de l’étude qu’elle mène sur l’évolution des prix des services fixes et mobiles de communications électroniques. La méthodologie est similaire à celle retenue par l’Insee et utilisée dans le cadre du calcul de l’indice des prix à la consommation.

L’évolution des prix est entièrement portée par celle des offres post-payées (+0,7% en un an) qui représentent 96% des contrats mobiles des quatre principaux opérateurs.

La hausse des prix des services mobiles provient uniquement de celle des offres sans subvention du terminal. Les prix de ces offres progressent, en 2022, de 1,6 %, après une croissance plus de deux fois supérieure en 2021 (+ 3,7 %).

Les prix de ces contrats ont notamment augmenté pour les consommateurs moyens de communications vocales et dans une moindre proportion pour les petits consommateurs de communications vocales au deuxième semestre 2022. Les détenteurs d’un forfait souscrivent massivement des offres sans subvention du terminal (82 % en 2022). Leur part augmente de 1,4 point en 2022.

En revanche, les prix des offres avec subvention du terminal diminuent (- 3,4 % en un an en 2022) pour la quatrième année consécutive. La baisse des prix survenue essentiellement en septembre 2021 sur des offres subventionnées déjà existantes a entraîné une baisse des prix de ce type d’offres en 2021 et 2022. Ces offres sont souscrites par moins d’un cinquième de la clientèle.

Enfin, les prix des cartes prépayées sont stables pour la deuxième année consécutive chez les quatre principaux opérateurs.

Les prix des services fixes augmentent pour la troisième année consécutive (+ 1,2 % en 2022), mais à un rythme nettement inférieur à celui observé en 2021 (+ 5,1 %).

Les offres à haut et très haut débit, qui incluent le service d’accès à internet, portent intégralement la croissance des prix.

La décomposition des offres par technologie montre que les offres de technologies DSL, qu’elles soient à haut débit ou à très haut débit (xDSL),participent le plus à l’augmentation des prix en 2022 : les prix des offres sur la technologie DSL progressent de + 3,1 % en un an, en raison d’augmentations tarifaires intervenues en janvier 2022, la suppression de certaines offres en zone dégroupée ayant conduit certains utilisateurs à souscrire des offres plus chères. Cependant, le nombre d’abonnés à ces offres xDSL diminue chaque année depuis 2015 principalement au profit des souscriptions aux offres FttH.

Les offres à très haut débit sur les technologies fibre (celles en fibre optique avec terminaison coaxiale et les box 4G à usage fixe) participent faiblement à l’augmentation des prix en 2022 : les prix de ces services augmentent de 0,6 % en un an. En 2022, l’adoption de la fibre optique par les consommateurs a continué de progresser fortement. Cette technologie est ainsi devenue majoritaire en nombre d’abonnements. Elle représente, fin juin 2022, 51 % du nombre total d’abonnements internet à haut et très haut débit, soit + 11 points en un an.

Les prix des offres de téléphonie sans service internet associé stagnent depuis sept ans. Les tarifs de ces offres sont essentiellement constitués de l’abonnement téléphonique, dont le tarif n’a pas augmenté depuis 2015, et des communications téléphoniques associées, dont les tarifs évoluent très peu.

En 2020, les consommations vocales des clients des opérateurs fixes avaient significativement augmentéen raison de la crise sanitaire et en particulier du premier confinement. Cet accroissement de l’usage des clients s’interrompt dès le début de l’année 2021 : la consommation vocale diminue en 2021 comme en 2022. Ainsi, la dépense minimale de ces clients continue de diminuer en 2022. En effet, ces variations de la dépense ne sont pas liées à une évolution des prix mais aux variations de la consommation vocale.