Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 1er trimestre 2025

L’Arcep collecte trimestriellement des données auprès des opérateurs télécoms, publiées dans cet observatoire du marché des communications électroniques. Créé en 2000, cet observatoire présente l’ensemble des indicateurs de revenu, de nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles.

Parmi ces indicateurs figurent par exemple le revenu des opérateurs, le nombre d’abonnements internet à très haut débit sur réseaux fixes, le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G et 5G, ou encore la consommation vocale fixe et mobile, les usages de données sur réseaux mobiles ou les usages de SMS.

Retrouvez sur cette page une synthèse du dernier observatoire trimestriel, le rapport complet, le lien pour accéder à l’open data et consultez notre historique pour accéder aux précédents observatoires.

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Après quatre années de croissance, le revenu des opérateurs diminue légèrement au premier trimestre 2025.

Le revenu des opérateurs sur le marché de détail, 9,4 milliards d’euros HT au premier trimestre 2025, enregistre un léger recul (- 0,5 % en un an) après 4 années et demi de croissance continue. Cette rupture de tendance provient de plusieurs facteurs : le ralentissement de la croissance du revenu des services fixes, en particulier de celui des services internet à haut et très haut débit, et le recul du revenu des services mobiles.

Le revenu issu des ventes des services internet à haut et très haut débit continue de progresser nettement, mais la croissance ralentit pour le deuxième trimestre consécutif : + 3,7 % en un an au premier trimestre 2025 (- 2,6 points en un an). L’impact des hausses tarifaires introduites par les opérateurs à la fin de 2022 et durant l’année 2023[1] s’atténue progressivement. La facture mensuelle moyenne par abonnement internet à haut et très haut débit continue elle de progresser en rythme annuel, en raison de la croissance intervenue les trimestres précédents, mais à un rythme divisé par deux : + 1 euro HT en un an au premier trimestre 2025 contre + 1,9 euro HT un an auparavant. La facture mensuelle moyenne s’élève à 37 euros HT par mois et par abonnement. Le revenu issu de l’ensemble des services fixes (accès à haut et très haut débit et bas débit) s’élève à 4,4 milliards d’euros HT au premier trimestre 2025, en hausse de + 1,3 % en un an (+ 3,5 % un an auparavant).

Le revenu des services mobiles (3,7 milliards d’euros HT) recule pour la première fois depuis six ans, de 2 % en un an au premier trimestre 2025. La facture mensuelle moyenne par carte SIM (14,5 € HT) diminue également, de 2,8% en un an, en partie en raison des baisses de prix intervenues en 2024[2]. En outre, le revenu issu de la vente de terminaux mobiles par les opérateurs est en recul de 2,6 %, alors qu’il était pratiquement stable un an auparavant. Au total, le revenu des services et terminaux mobiles atteint 4,5 milliards d’euros HT.

Fin mars 2025, 77 % des abonnements internet sont en fibre optique.

Le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit atteint 32,7 millions fin mars 2025. La croissance s’établit à + 0,8 % en un an au premier trimestre 2025, ce qui représente une augmentation de 260 000 abonnements.

Parmi ces abonnements à haut et très haut débit, le nombre d’abonnements en fibre optique continue de progresserà un rythme élevé, mais qui ralentit progressivement : 2,9 millions d’abonnements supplémentaires en un an contre + 3,2 millions au premier trimestre 2024. Le nombre d’abonnements internet en fibre optique atteint ainsi 25,1 millions, représentant, à la fin du premier trimestre 2025, 77 % du nombre total d’abonnements internet (+ 8 points en un an) et 92 % du nombre total d’abonnements internet à très haut débit (+ 3 points en un an). Les abonnements en fibre optique remplacent progressivement les abonnements internet à haut et très haut débit sur réseau cuivre DSL :  le nombre d’abonnements DSL s’élève à 5,6 millions au premier trimestre 2025 (- 2,5 millions en un an). D’autres technologies permettent d’accéder au très haut débit, comme par exemple les réseaux mobiles de quatrième et cinquième générations dédiés à un usage fixe. Avec près de 100 000 abonnements supplémentaires en un an, la croissance du nombre de cartes SIM 4G/5G à usage fixe se poursuit pour le quatrième trimestre consécutif, atteignant 530 000 fin mars 2025.

Plus de 26 millions de cartes SIM ont été actives sur les réseaux 5G fin mars 2025.

Avec un taux d’équipement massif en téléphones mobiles (98 % des 12 ans et plus[3] en France), le rythme de croissance du nombre de cartes SIM en service, et en particulier du nombre de forfaits mobiles, ralentit. La croissance du nombre de forfaits mobiles s’élève à + 720 000 en un an au premier trimestre 2025, contre+ 1,1 million un an auparavant et + 1,9 million fin mars 2023. Fin mars 2025, 83,8 millions de cartes SIM sont en service en France, dont plus de 77 millions sont des forfaits.

Depuis l’introduction de la 5G en France fin 2020, l’activité sur les réseaux 5G connaît une croissance rapide. Le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G est passé de moins d’un million à 26,6 millions en quatre ans. Le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G a augmenté de près de 11 millions en un an au premier trimestre 2025, soit pratiquement le double de la croissance observée fin mars 2024. Ainsi, près d’un tiers des cartes SIM sont désormais actives sur ces réseaux, en hausse de 13 points en un an. A l’inverse, la croissance du nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G ralentit depuis 2022 : + 3 % fin mars 2025, après des hausses comprises entre + 10 % et + 13 % entre 2018 et 2021. L’utilisation des réseaux 4G demeure néanmoins majoritaire, avec 90 % des cartes SIM actives sur ces réseaux, soit une augmentation de 2 points en un an.

Le trafic de données consommées sur les réseaux mobiles progresse à un rythme supérieur à 10 %

Les clients des opérateurs mobiles ont consommé 4,0 exaoctets au cours du premier trimestre 2025. La croissance s’est stabilisée autour de + 12 % depuis plus d’un an. Un client a utilisé en moyenne 17,2 Go par mois de données au cours du premier trimestre 2025, soit une hausse de 1 Go à 2 Go par an et par abonné chaque trimestre depuis plus de deux ans. Depuis l’étranger, le trafic de données mobiles consommées par les clients des opérateurs français progresse également (+ 18 % en un an ce trimestre).

En revanche, l’usage des SMS est en déclin depuis huit ans notamment en raison de l’utilisation grandissante des applications de messageries instantanées pour envoyer des messages. Selon le baromètre du numérique[4], 85 % de la population des 12 ans et plus a utilisé des applications de messageries instantanées pour envoyer des messages en 2024 (+ 5 points en un an). Ainsi, au premier trimestre 2025, un client envoie en moyenne 78 SMS par mois (- 19 SMS en un an), contre 250 SMS par mois à son niveau le plus haut en 2016.

S’agissant de l’usage vocal, les clients des réseaux mobiles consomment 50,1 milliards de minutes au premier trimestre 2025, dont 8 % en Wi-Fi. En moyenne, la consommation mensuelle vocale des abonnés mobiles reste pratiquement stable depuis neuf ans, à environ 3h30 par carte SIM. En revanche, le recul du trafic moyen par ligne fixe se poursuit. Au premier trimestre 2025, les utilisateurs de lignes fixes ont consommé en moyenne 49 minutes par mois (-11 minutes en un an), contre 3h30 dix auparavant. En effet, selon le baromètre du numérique[5], seule 13 % de la population des 12 ans et plus a eu un usage quotidien du téléphone fixe en 2024, tandis que 80 % de cette même population utilise tous les jours son téléphone mobile (+ 1 point en sept ans).

Notes :

• D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
• Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre T comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;

L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr