Observatoire des marchés

Observatoire des marchés des communications électroniques en France <br>4ème trimestre 2017 - résultats définitifs (5 avril 2018)

Synthèse

Le revenu des services de communications électroniques recule à nouveau en rythme annuel depuis le milieu de l'année 2017 après trois trimestres consécutifs de croissance.

Le revenu des opérateurs de communications électroniques sur le marché final, 9,3 milliards d'euros HT, est stable ce trimestre grâce au dynamisme des revenus annexes des opérateurs tels que la vente et la location des terminaux, qui augmentent de 6,1% en un an. En revanche, le revenu des seuls services de communications électroniques (8,2 milliards d'euros HT hors revenus annexes) diminue depuis le troisième trimestre 2017 par rapport aux mêmes trimestres de 2016. Le recul est par ailleurs moitié moindre que le trimestre précédent (-0,6% en un an contre -1,2% au troisième trimestre), une tendance qui se constate quel que soit le segment de marché, fixe ou mobile.

Note : les revenus annexes ne relèvent pas à proprement parler du marché des services de communications électroniques. La contribution des opérateurs déclarés ne donne qu'une vision partielle de ces segments de marché. Cette rubrique couvre les revenus liés à la vente et à la location de terminaux et équipements (fixes, mobiles et internet), de l'hébergement et de la gestion de centres d'appels, des annuaires papier, de la publicité et des cessions de fichiers.

En effet, après trois trimestres de croissance, la baisse du revenu des services mobiles se poursuit pour le deuxième trimestre consécutif, mais de façon plus modérée ce trimestre (-0,6% en un an versus -1,0% au troisième) du fait d'une légère croissance du revenu des forfaits (+0,4% en un an). Le même phénomène se produit pour le revenu des services fixes (4,3 milliards d'euros HT) : un repli de 0,5% en un an au quatrième trimestre 2017, inférieur à celui du trimestre dernier (-1,1%) notamment grâce à une amélioration de la croissance du revenu des accès haut et très haut débit qui gagne un point en un trimestre (+2,6% en un an). Quant aux revenus des services à valeur ajoutée, ils poursuivent leur baisse avec une perte de 2,7% en un an.

Le quatrième trimestre 2017 enregistre un nouveau repli des revenus mais de moindre ampleur par rapport à celui du trimestre dernier

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La croissance du nombre d'accès très haut débit demeure soutenue avec 1,5 million d'abonnements supplémentaires en un an, majoritairement en fibre optique de bout en bout.

Les accès internet haut débit (21,4 millions, -790 000 en un an), composés essentiellement d'abonnements DSL, diminuent continûment depuis le début de l'année 2015, et sont remplacés progressivement par les accès internet très haut débit (7,0 millions au quatrième trimestre 2017), et en particulier par ceux en fibre optique de bout en bout (3,3 millions) dont la croissance ne cesse d'augmenter (+1,1 million en un an au quatrième trimestre 2017 contre +720 000 un an auparavant). Ces derniers représentent ainsi 12% des accès internet, soit quatre points de plus en un an. Dans une moindre mesure, les abonnements dont le débit est compris entre 30 et 100 Mbit/s - VDSL2, câble coaxial ou box 4G - (2,4 millions), contribuent également à la croissance avec 370 000 accès supplémentaires en un an. Le nombre d'abonnements à très haut débit représente un peu moins d'un abonnement sur quatre à internet sur un total de 28,4 millions, et 40% des logements éligibles au très haut débit (+6 points en un an).



Les souscriptions au service téléphonique fixe se font quasi exclusivement sur le très haut débit et la croissance du nombre de cartes mobiles, tirée par les forfaits, continue de s'accélérer.

Les clients des opérateurs remplacent leur abonnement bas débit (10,4 millions fin décembre 2017, -1,1 million en un an) en souscrivant à des abonnements téléphoniques couplés à l'abonnement internet (28,3 millions, +760 000). Ces derniers sont de plus en plus souscrits dans le cadre d'un accès à internet via la fibre (3,3 millions, environ +1 million en un an), tandis que la baisse du nombre d'accès DSL entamée le trimestre dernier s'accélère (-345 000 en un an fin 2017). Ils sont néanmoins largement majoritaires représentant plus de 80% des abonnements VLB.

Le doublement de la croissance annuelle du nombre de cartes SIM en service (74,6 millions, +1,6 million en un an) pour le troisième trimestre consécutif, tient à la vive augmentation du nombre de forfaits (+2,7 millions en un an, 64,3 millions de cartes). Un peu moins d'un tiers d'entre eux sont par ailleurs couplés à un abonnement fixe (19,7 millions). Le nombre de cartes prépayées (10,3 millions, -1,1 million en un an au quatrième trimestre 2017) continue de baisser.

Le nombre d'utilisateurs des réseaux 4G (41,6 millions) augmente d'environ 10 millions par an depuis près de trois ans, et ils sont à l'origine de 90% du volume de données échangées sur les réseaux mobiles.

Près de six cartes sur dix sont actives sur ces réseaux en métropole, et déjà plus d'un quart dans les départements ultramarins (un an seulement après leurs ouvertures en Outre-Mer). Trois cartes SIM sur quatre sont actives sur les réseaux 3G (+3,9 millions en un an). L'extension de la couverture du territoire par ces réseaux et l'accroissement de l'équipement de la population en terminaux adaptés contribuent ainsi à un doublement du volume total de données et de la consommation moyenne. Cette dernière est de 3,4 Go par mois et par carte et atteint 5,8 Go pour les clients actifs sur les réseaux 4G. La consommation de données en roaming out continue d'exploser, et est pratiquement multipliée par quatre en un an.

L'année 2017 se révèle être une année particulièrement dynamique quant à la consommation de données, qui progresse de plus de 120% en un an sur les trois derniers trimestres

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Alors que la consommation de minutes (fixes et mobiles) se stabilise ce trimestre (-0,1% en un an), le nombre de SMS diminue de 10% en un an.

Le nombre de SMS envoyés (44,3 milliards) ne cesse de diminuer depuis un an tout comme la consommation moyenne (208 SMS par mois). L'ensemble du trafic téléphonique fixe et mobile (58,7 milliards de minutes) se stabilise après quatre trimestres consécutifs de recul, favorisé par un regain de croissance du volume de minutes émises depuis les téléphones mobiles (+4,1% en an versus +3,3% un an auparavant), et qui compense ainsi la baisse du trafic fixe (-9,4% en un an). En revanche, la consommation depuis les mobiles des clients des opérateurs français qui voyagent en Europe augmente fortement : environ +50% en un an pour les minutes et pour les SMS. Enfin, la consommation moyenne mensuelle continue de baisser sensiblement sur le fixe (2h30 par ligne, -14 minutes), tandis qu'elle évolue peu sur le mobile (3h18 par carte, +3 minutes).

Notes :
- D'éventuelles révisions des données pour un trimestre d'une publication à l'autre s'expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d'exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis.
- Tous les revenus s'entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s'entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l'année précédente, sauf mention contraire.
- L'historique des données sont téléchargeables sous format Excel sur le site de l'ARCEP ici ou sur le site data.gouv.fr