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Introduction
Conformément au nouveau cadre réglementaire des communications électroniques, l’Observatoire des marchés a vu son périmètre élargi au début de l’année 2005. L’Observatoire couvre désormais tous les fournisseurs d’accès Internet (déjà intégrés à l’Observatoire par anticipation depuis le début de l’année 2004) ainsi que les transporteurs de données.
Les revenus générés par le marché des communications électroniques en France au premier trimestre 2006 s’élèvent à 10,1 milliards d’euros dont 9,4 milliards pour les services de communications électroniques proprement dit (la différence correspondant à des revenus accessoires tels que ceux de la vente et location de terminaux et équipements, des annuaires, de la publicité, de l’hébergement et de la gestion de centres d’appels…). Les trois principaux segments du marché que sont la téléphonie fixe, la téléphonie mobile et Internet, réalisent ensemble 7,9 milliards d’euros (80% du marché global), soit un revenu en progression de 3,5% par rapport au premier trimestre 2005.
Téléphonie fixe et Internet
Le nombre d’abonnements au service téléphonique atteint 37,2 millions à la fin du premier trimestre 2006, en augmentation de 5,9%. Cette croissance résulte du développement très rapide des services de téléphonie sur IP. A la fin du premier trimestre 2006, plus de 10% des abonnements à la téléphonie fixe (soit 4,2 millions d’abonnements contre 1,5 million il y a un an) sont des abonnements à des services de voix sur IP.
L’effet du développement de la voix sur IP est également perceptible sur le volume de trafic au départ des postes fixes, en hausse de +3,3% sur un an (hors publiphonie et cartes). Le volume des communications émises sur des accès IP représente 14% de l’ensemble du trafic au départ des lignes fixes au premier trimestre 2006.
Le dégroupage total, dont l’essor est extrêmement rapide (+500% sur an), concerne près d’un million de lignes à la fin du premier trimestre 2006. Il se développe en partie aux dépens du dégroupage partiel et des abonnements à la sélection du transporteur par des migrations d’abonnés. Il favorise aussi le portage des numéros entre opérateurs fixes, qui a concerné près de 400 000 numéros au cours du premier trimestre 2006.
Les revenus de la téléphonie fixe (abonnements et communications) sont en baisse de 4,6% sur un an alors que le volume est orienté à la hausse (+3,3% hors publiphonie et cartes). L’augmentation du prix de l’abonnement téléphonique n’a pas totalement compensé les baisses de tarifs des communications sur bande étroite et les offres d’abondance sur large bande. Désormais, du fait de l’augmentation de ce tarif, le revenu de l’accès et de l’abonnement au service téléphonique fixe est équivalent depuis le troisième trimestre 2005 au revenu des communications.
Le seuil de 10 millions d’abonnements à un accès haut débit à Internet a été franchi au cours du premier trimestre 2006. Avec 10,5 millions d’abonnés à fin mars 2006, le haut débit poursuit sa croissance et représente désormais 75 % des abonnements Internet et près de 83% des revenus totaux Internet. La technologie DSL est majoritairement adoptée pour les accès à haut débit avec 9,9 millions d’abonnements dont un million supplémentaires au cours du premier trimestre 2006.
Téléphonie mobile
Avec 48,6 millions à la fin du premier trimestre, le nombre de clients de la téléphonie mobile augmente de 8,1% en un an soit une croissance qui demeure soutenue (le rythme de croissance annuelle était de 7,2% il y a un an). L’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché de la téléphonie mobile (les opérateurs virtuels ou " MVNO ") contribue notablement à cette croissance.
La proportion de formules forfaitaires par rapport aux formules prépayées augmente régulièrement depuis près de 3 ans. Elle est de 63,9% au premier trimestre 2006 contre 62% il y a un an.
Le volume de trafic au départ des mobiles augmente de 15,5% sur un an en raison à la fois de l’augmentation de clients de la téléphonie mobile (+8,1% sur un an) et de l’augmentation de la consommation mensuelle moyenne de ces clients (+6,9% sur un an).
L’usage de la messagerie interpersonnelle est également en hausse avec 3,7 milliards de messages émis au cours du trimestre (dont près de 98% de SMS) soit une progression de 14,5% en un an. Les clients des opérateurs mobiles ont émis en moyenne 25 SMS par mois au cours du premier trimestre 2006.
Services de renseignements
Les numéros de type 118xyz, mis en place depuis le 2 novembre 2005, permettent l’accès aux services de renseignements téléphonique. Les anciens numéros sont restés en service jusqu’au 3 avril 2006. Le premier trimestre 2006 se situe dans la période transitoire durant laquelle coexistaient les deux types de numéros pour l’accès aux services de renseignements.
L’Observatoire s’attache à suivre l’évolution de ce marché dans sa nouvelle configuration. Ainsi, le nombre des appels à destination des services de renseignements sera désormais publié de façon trimestrielle. Ce nombre s’établit au premier trimestre 2006 à 53 millions d’appels. A titre de comparaison, il s’établissait à 225 millions pour l’ensemble de l’année 2005.
Les revenus des services de renseignements sont désormais distingués des revenus des annuaires, de la publicité et des cessions de fichiers. Au premier trimestre 2006, ils représentent 48 millions d’euros soit une baisse de 12% sur un an.
Note : D’éventuelles révisions des données pour un trimestre d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis.
1. Le marché des communications dans son ensemble
1.1 Le marché des clients finals
L’ensemble du marché des communications électroniques s’élève à 10,1 milliards d’euros au premier trimestre 2006, en progression de 237 millions d’euros par rapport au 1er trimestre 2005. Cependant, le marché accuse de fortes variations sur un an sur les segments connexes à la téléphonie et internet : baisses sur les marchés des liaisons louées (-200 millions d’€) et du transport de données (-30 millions d’€) en raison de consolidations sur le marché. La hausse des revenus des services avancés (+110 millions d’€) résulte en quasi-totalité d’une meilleure prise en compte de ces services par les opérateurs dans l’enquête , et non pas d’une croissance effective du marché.
Le segment le plus dynamique est celui de l’Internet avec une croissance annuelle de 24,3%. Les revenus de la téléphonie mobile augmentent de près de 234 millions d’euros sur un an (+6,1%) et s’établissent à 4,1 milliards d’euros pour le premier trimestre 2006. Les revenus de la téléphonie fixe continuent à décroître (-4,6% sur un an) sur le même rythme que celui constaté depuis plusieurs trimestres.
Le volume de trafic au départ des réseaux fixes est en hausse (+3,4% sur un an). La série corrigée des variations saisonnières (cf. page *) montre une légère reprise du volume de trafic au départ des postes fixes, sans que l’on puisse conclure à ce stade à une tendance de long terme.
La croissance du volume des communications mobiles (+15,5% en un an) est forte depuis un semestre. Il y a six mois, le taux de croissance annuel n’était que de 7,6%. Elle est due pour partie aux forfaits illimités proposés par les opérateurs mobiles qui tendent à accroître la consommation des souscripteurs de ce type de forfaits, mais également à l’augmentation du nombre de clients des opérateurs mobiles (+8,1% sur un an).
1.2 Le marché intermédiaire (services d'interconnexion / marchés de gros)
1.2.1 Le marché total
Une partie des volumes d’interconnexion entre opérateurs fixes (services de départ d’appels, transit, terminaison d’appel, trafic international entrant, et vente de minutes en gros) n’était, jusqu’au 4ème trimestre 2005, pas comptabilisée dans les données. Les séries constituées par les enquêtes trimestrielles, pour ce qui est des volumes, portaient donc sur un périmètre de services restreint par rapport à celui des enquêtes annuelles. Elle fournissaient cependant des évolutions, à champ constant, en ligne avec l’évolution annuelle du marché de l’interconnexion des opérateurs fixes.
Les revenus liés au marché intermédiaire pour l’accès à internet sont en baisse sur un an que ce soit pour les revenus du bas débit ou du haut débit. Le marché de détail pour les accès haut débit est pourtant nettement orienté à la hausse. Cette apparente contradiction trouve deux éléments d'explication : la part occupée sur le marché final par des opérateurs ne disposant pas de leur propre infrastructure diminue et par ailleurs, les prix du marché de gros évoluent à la baisse.
La baisse de 13,5% des revenus de l’interconnexion mobile s’explique par la baisse des charges de terminaison d’appel au 1er janvier 2006 de 24% imposée par l’Autorité en décembre 2005. L’impact de cette mesure est estimée par l’Autorité dans son communiqué de presse du 13 décembre 2005 à 900 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2006, dont environ 40% soit 350 millions d’€, au bénéfice des consommateurs pour leurs appels fixe vers mobiles.
Notes :
- Les revenus et les volumes de l’interconnexion ne sont pas établis sur les mêmes périmètres, ce qui rend un rapprochement entre ces deux indicateurs inapproprié pour une estimation de prix moyen (les revenus d’interconnexion incorporent des revenus fixes tels que les paiements au titre des liaisons de raccordement ainsi que des prestations entre opérateurs).
- L’interconnexion est l’ensemble des services offerts entre opérateurs résultant d’accords dits d’interconnexion. En cas de rapprochements ou de concentration d’entreprises, une partie des flux entre entreprises disparaît ce qui peut expliquer des baisses entre deux trimestres.
- L’attention du lecteur est attirée sur le fait que les chiffres de l’interconnexion ci-dessus peuvent ne pas être exempts de double comptes, notamment sur le champ des opérateurs fixes.
- Jusqu’à la fin de 2004, les opérateurs mobiles ne se facturaient pas entre eux la prestation de terminaison d’appel (système du "bill&keep"). Depuis le 1er janvier 2005, cette prestation donne lieu à facturation, ce qui engendre un revenu supplémentaire.
1.2.2 Interconnexion internationale entrante (1)
Les revenus des services d’interconnexion international entrant des opérateurs fixes ont été revus à la baisse sur l’année 2005 par rapport aux précédentes publications (les réponses des opérateurs à l’enquête incluaient des revenus de transit qui ne devaient pas y figurer). Cette modification n’a pas d’impact sur les revenus du marché total de l’interconnexion.
Le trafic international se terminant sur les réseaux mobiles français augmente de près de 25% par rapport au premier trimestre 2005.
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(1) Ce segment de marché est un sous-ensemble du marché total (cf. 1.2.1)
1.2.3 Roaming-in des opérateurs mobiles (2)
Note : Le roaming-in correspond à la prise en charge par un opérateur mobile français des appels reçus et émis en France par les clients des opérateurs mobiles étrangers
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(2) Ce segment de marché est un sous-ensemble du marché total (cf. 1.2.1)
2. Les différents segments de marché
2.1 La téléphonie fixe
2.1.1 L'accès, les abonnements et les lignes fixes
Les services de téléphonie sur IP se développent rapidement avec plus de 4 millions d’abonnements à la fin du premier trimestre contre 1,5 million il y a un an.
Le nombre d’abonnements à un service téléphonique sur le câble est également en forte progression avec 127% de croissance sur un an.
La croissance du nombre d’abonnements au service téléphonique (+2,1 millions de ligne en un an) est à mettre au compte principalement des abonnements sur accès IP qui sont souscrits la plupart du temps en plus de l’abonnement " classique " (sur ligne analogique ou numérique). Ce cumul d’abonnements au service fixe sur une même ligne physique concerne 3,2 millions d’accès au 1er trimestre 2006. Les autres abonnements IP (près d’un million au 1er trimestre 2006) reposent sur du dégroupage total.
Précisions relatives aux indicateurs du service téléphonique sur IP ou " communications au départ des services de voix sur IP " Sur la terminologie employée : Les indicateurs du service téléphonique sur IP de la présente publication couvrent la voix sur large bande quel que soit le support (IP DSL principalement, mais aussi IP sur câble) et la voix sur Internet lorsque les opérateurs sont déclarés auprès de l'ARCEP. L’ARCEP a désigné par "voix sur large bande" les services de téléphonie fixe utilisant la technologie de la voix sur IP sur un réseau d’accès à Internet dont le débit dépasse 128 kbit/s et dont la qualité est maîtrisée par l’opérateur qui les fournit ; et par "voix sur Internet" les services de communications vocales utilisant le réseau public Internet et dont la qualité de service n’est pas maîtrisée par l’opérateur qui les fournit. Les communications au départ des services de voix sur IP comptabilisées dans l’ Observatoire correspondent à des services offerts au niveau de l’accès. Ces indicateurs ne correspondent pas à du trafic qui utiliserait le protocole IP uniquement sur le cœur de réseau. Par ailleurs, l’Observatoire n’interroge pas les opérateurs non déclarés offrant des services de voix sur Internet de PC à PC. Ces opérateurs n’entrent pas dans le champ de l’enquête. Sur le revenu pris en compte : L’Observatoire distingue les communications au départ des services de téléphonie sur IP des autres communications vocales. Toutefois, alors que le volume des communications VoIP couvre l’ensemble de ce trafic constaté sur le marché final, le revenu ne couvre que le trafic VoIP facturé (par exemple en supplément d’un forfait multi-play). |
Note : Jusqu’en 2004, l’Observatoire suivait un indicateur nommé " nombre de lignes fixes " qui correspondait en pratique à un nombre d’abonnements au service téléphonique (RTC bas débit et câble).
L’Observatoire suit depuis le début de l’année 2005, le nombre d’"abonnements au service téléphonique" en service sur les lignes fixes. Sur une même ligne fixe peuvent désormais exister plusieurs abonnements à des services téléphoniques (un abonnement RTC "classique" et un abonnement à un service de téléphonie sur IP par exemple).
La croissance du nombre de lignes dégroupées soit un million de lignes supplémentaires en un an, est due en totalité au dégroupage total. Le nombre de lignes partiellement dégroupées atteint un palier en raison des migrations d’abonnés qui passent du dégroupage partiel au dégroupage total au fur et à mesure de l’extension des zones ouvertes au dégroupage total. Ces migrations sont désormais supérieures au recrutement de nouveaux abonnés en dégroupage partiel ce qui explique que le nombre de lignes en dégroupage partiel est légèrement inférieur à celui constaté le trimestre précédent.
Le nombre de numéros ayant été " portés " d’un opérateur fixe à un autre opérateur fixe est publié pour la première fois par l’Observatoire. Il s’établit à un peu moins de 400 000 numéros au premier trimestre 2006. Les migrations de numéros devraient augmenter en raison du fort développement du dégroupage total.
Le nombre de connexions indirectes est globalement en léger recul de 2,5% sur un an. Ce recul concerne les abonnements à la sélection appel par appel (-6,7% sur un an), mais aussi pour la première fois, les abonnements à la présélection (-0,7% sur un an). Les offres de téléphonie reposant sur du dégroupage total sont privilégiées à la fois par les opérateurs alternatifs, qui accèdent directement à l’abonné, et par les clients, qui s’affranchissent de l’abonnement mensuel au service téléphonique auprès de l’opérateur historique, aux dépends des offres de sélection du transporteur.
Note : le parc de sélection appel par appel ne considère que les abonnements actifs, le parc de présélection ne considère que les abonnements en service, net des résiliations.
La croissance de 7,6% du prix de l’abonnement au service téléphonique en mars 2005 se traduit par une augmentation de 4% sur un an des revenus de l’accès et des abonnements des opérateurs.
2.1.2 Les communications depuis les lignes fixes (hors publiphonie et cartes)
Sur un an, le trafic au départ des lignes fixes progresse de 3,3% et les revenus diminuent de 11,9%.
La baisse des revenus des communications depuis les lignes fixes est liée notamment aux évolutions tarifaires de France Télécom intervenues en février 2005. Celles-ci ont induit, en contrepartie d’une hausse du prix de l’abonnement, une diminution des tarifs des communications nationales fixe vers fixe et fixe vers mobile.
Le revenu des communications au départ des accès en IP, soit 40 millions d’euros ne représente que les sommes facturées en supplément des forfaits multiplay. Si l’on exclut le trafic IP facturé, les revenus du seul trafic RTC diminuent de 13,6%.
Le volume des communications au départ des services de VoIP croît rapidement (+155,8% en un an) suivant le rythme d’évolution du nombre d’abonnements à des services de téléphonie sur IP (en croissance de 174,7% sur la même période). Au premier trimestre 2006, les communications en VoIP ont représenté 14% du trafic total au départ des lignes fixes (clientèle grand public et entreprises), pour 11% au quatrième trimestre 2005 et 6% seulement au premier trimestre 2005.
Si l’on exclut le volume IP, le trafic diminue de 5,8% au premier trimestre 2006 par rapport au premier trimestre 2005.
Notes :
-Depuis le premier trimestre 2005, l’Observatoire distingue les communications au départ des services de téléphonie sur IP des autres communications vocales. Toutefois, si le volume des communications VoIP couvre l’ensemble de ce trafic constaté sur le marché final, le revenu ne couvre que le trafic VoIP facturé (par exemple en supplément d’un forfait multi-play).
-Les volumes et revenus des communications au départ des services de VoIP sont comptabilisés dans chacun des segments de marchés (national, international et vers les mobiles).
-Les volumes et revenus des communications locales ne comprennent pas les communications d’accès à Internet.
2.1.3 Les cartes téléphoniques fixes et la publiphonie
Les évolutions constatées sur le marché des cartes téléphoniques fixes, sont dues à l’intégration dans l’Observatoire de nouveaux acteurs à la suite de leur déclaration en tant qu’opérateurs de communications électronique. A champ constant, le revenu baisse de 15,5% et le volume de minutes de 3,5%.
2.1.4 Evolution trimestrielle des données de trafic téléphonique sur réseau fixe
Les volumes de communications au départ des postes fixes intègrent les communications au départ des téléphones fixes, des publiphones et des cartes prépayées.
Après une période de stabilisation du volume de trafic au départ des postes fixes depuis le début 2004, la série corrigée des variations saisonnières amorce une certaine reprise de la croissance du trafic sur réseau fixe. Elle atteint 3,0% au premier trimestre 2006 en données corrigées des variations saisonnières après une croissance de 1,4% constatée au trimestre précédent.
Cette reprise est favorisée par la baisse des coûts des communications et par le développement rapide de la téléphonie sur IP.
(les séries de valeurs CVS sont consultables dans le fichier " séries chronologiques " sur le site de l’Autorité)
2.2 Internet
Le nombre d’abonnements à Internet est de 13,9 millions à la fin du premier trimestre 2006. Les abonnements haut débit (sur ADSL, le câble, la BLR...) ont cru de plus de 3 millions en un an, soit une progression de +42,9%. Cette hausse s’est faite majoritairement au cours des deux derniers trimestres, permettant de franchir le seuil des dix millions d’abonnements au premier trimestre 2006. Le nombre d’accès Internet à bas débit baisse à un rythme annuel de 30% depuis la fin 2004. Il est probable que la plupart des abonnements bas débit qui sont résiliés sont convertis en accès haut débit.
Note : La série " autres revenus Internet " correspond aux revenus annexes des FAI liés à l’accès Internet tels que l’hébergement de sites ou les revenus de la publicité en ligne. Les recettes liées à la vente et location de terminaux ont été réaffectées à la série " vente et location de terminaux des opérateurs fixes et Internet ".
Avec 887 millions d’euros, l’ensemble des revenus Internet (revenus des abonnements et des services annexes proposés par les fournisseurs d’accès) est en hausse de 24,3% par rapport au premier trimestre 2005.
Les revenus des accès à haut débit sont en progression de 39,1% sur un an avec 733 millions de revenus générés au premier trimestre 2006. A contrario, les revenus liés aux accès bas débit (99 millions d’euros) suivent la décroissance du nombre d’abonnements bas débit et sont en recul sur la même période de 32,7%.
La série " autres revenus Internet " (hébergement de sites, publicité en ligne ..) a été modifiée à la baisse sur 2005. Le montant des revenus liés aux ventes de terminaux Internet ne sont plus comptabilisés dans cette rubrique mais avec les revenus des ventes de terminaux des opérateurs fixes.
2.2.1 Le bas débit
Le nombre d’abonnements à un accès bas débit à Internet est de 3,4 millions à la fin du premier trimestre 2006 contre 5 millions un an auparavant, soit une baisse de 32,1%. Les revenus et les volumes de trafic des accès bas débit suivent dans les mêmes proportions la baisse du nombre d’abonnements (avec respectivement -32,7% pour les revenus et -26,4% pour les volumes).
Note : La publication distingue deux types d’abonnements pour les communications d’accès à Internet bas débit pour le client final :
(1) le client paye un forfait de minutes de communications vers Internet à son fournisseur d’accès à Internet.
(2) le client possède un compte d’accès gratuit (sans abonnement mensuel) chez un fournisseur d’accès et ne paye que ce qu’il consomme ("pay as you go") directement à l’opérateur de boucle locale (comptes d’accès gratuits ou facturés à l’usage).
(les séries de valeurs CVS sont consultables dans le fichier " séries chronologiques " sur le site de l’Autorité)
Le volume de trafic des communications d’accès bas débit vers Internet corrigé des variations saisonnières est en baisse continue depuis fin 2003. Le trafic des abonnements à haut débit n’est quant à lui pas mesuré en minutes de connexion.
Au premier trimestre 2006, la baisse des communications Internet bas débit, atteint 9,1% en données corrigées des variations saisonnières, après une baisse de 8,0% le précédent trimestre.
2.2.2 Le haut débit
Le nombre d’abonnements à un accès haut débit à Internet atteint 10,5 millions à la fin du premier trimestre 2006, soit une croissance de 42,9% sur un an. Un million d’accès DSL supplémentaires ont été enregistrés au cours du premier trimestre 2006 ce qui porte à 9,9 millions les abonnés à cette technologie. Les autres moyens d’accès haut débit à Internet sont également en hausse : +21,3% pour le câble qui atteint 600 000 abonnements et +16,9% pour les autres technologies.
La croissance des revenus de l’accès haut débit à Internet (39,1% sur un an pour 733 millions d’euros au premier trimestre 2006) accompagne celle du nombre d’abonnements.
Le nombre des abonnements et des revenus de la ligne " autres accès " a été revu à la baisse en 2005, suite à la rectification apportée par un opérateur.
Note : Une interprétation correcte des chiffres relatifs aux accès haut débit à Internet ventilés selon la technologie d'accès suppose de tenir compte des couvertures différentes du territoire par le réseau téléphonique et par les réseaux câblés. Les opérateurs de réseaux câblés font valoir un parc de raccordements câble adaptés à l’Internet de l’ordre de 7 millions de prises contre un potentiel technique xDSL de plus de 33 millions de lignes.
2.3 La téléphonie mobile
Note : Le champ pris en compte couvre les opérateurs de réseaux, mais aussi les opérateurs mobiles virtuels (dits "MVNO").
2.3.1 Abonnements
A la fin du premier trimestre 2006, le nombre de clients à un service de téléphonie mobile atteint 48,6 millions. Les abonnements à des formules forfaitaires représentent 63,8% du total, soit 31 millions.
Le taux de croissance annuel du parc de téléphonie mobile progresse de 8,1% en un an, soit une croissance qui demeure soutenue (le rythme de croissance annuelle était de 7,2% il y a un an). L'arrivée sur le marché de nouveaux acteurs dynamisant les offres de services contribue à maintenir un niveau élevé de croissance
13,6 millions de clients des opérateurs mobiles ont utilisé des services multimédias mobiles (internet sur mobiles, envoi de MMS,…) au cours du mois de mars 2006, soit une progression de près de 30% par rapport à mars 2005. La baisse de 4% par rapport à décembre 2005 correspond à un effet de saisonnalité (forte croissance de l’usage de ces services en fin d’année).
Le nombre de numéros portés d’un opérateur à un autre opérateur continue de se développer et dépasse les 100 000 unités au premier trimestre 2006 ce qui représente une progression de 44,1% sur un an.
Notes :
- Le parc actif multimédia est défini par l'ensemble des clients (abonnés ou prépayés) qui ont utilisé au moins une fois sur le dernier mois un service multimédia de type Wap ; i-Mode ; MMS ; e-mail (l'envoi d'un SMS ne rentre pas dans le périmètre de cette définition), et ce, quelle que soit la technologie support (CSD; GPRS, UMTS...). Champ : Métropole et DOM.
- Le nombre de numéros portés est défini comme le nombre de portages effectifs (numéros activés chez l'opérateur receveur) réalisés au cours du trimestre correspondant. Champ : Métropole et DOM.
2.3.2 Revenus et indicateurs de volumes
Le revenu de la téléphonie mobile atteint 3,5 milliards d’euros au premier trimestre 2006 soit une augmentation de 4,6% sur un an. Les valeurs de 2005 ont été revues à la baisse suite à une rectification apportée par un opérateur. La voix représente la principale source de revenus du trafic interpersonnel avec 87% des revenus des services mobiles. Cette proportion tend cependant à baisser au profit du transport de données sur réseaux mobiles (546 millions d’euros au premier trimestre 2006). Ces usages " data " sont constitués des messages interpersonnels (SMS et MMS) mais aussi des nouveaux services proposés par les opérateurs mobiles à leurs clients comme l’accès à l’Internet mobile ou à des services multimédias. Les revenus de ces derniers correspondent aux sommes facturées par les opérateurs à leurs clients pour l’accès aux services, une partie est ensuite reversée par les opérateurs à des éditeurs de contenu.
Au premier trimestre 2006, le volume de trafic au départ des mobiles augmente de 15,5% par rapport au premier trimestre 2005. Après une inflexion au troisième trimestre 2005, ce trafic repart ainsi sur un rythme de croissance depuis six mois.
L’accroissement du parc de téléphones mobiles (+8,1% en un an) et le développement d’offres illimités au départ et à destination des mobiles, et notamment vers les mobiles d’un même réseau, contribuent à l’augmentation du trafic. Les communications vers les mobiles d’un même réseau continuent de progresser plus vite (+30,8% au premier trimestre 2006) que les volumes de communications vers d’autres destinations. Les appels vers les mobiles d’un réseau tiers sont en progression de 8,4%, alors que les appels vers le réseau fixe national diminuent de 5,3%.
(les séries de valeurs CVS sont consultables dans le fichier " séries chronologiques " sur le site de l’Autorité)
Les messages interpersonnels (SMS et MMS) entre clients des opérateurs mobiles ont crû de 14,5% sur un an au premier trimestre 2006 ce qui représente 3,7 milliards de messages échangés dont près de 98% de SMS.
(les séries de valeurs CVS sont consultables dans le fichier " séries chronologiques " sur le site de l’Autorité)
Après s’être infléchie au cours des trois premiers trimestres 2005, la tendance de la série des volumes de SMS, corrigée des variations saisonnières, repart à nouveau à la hausse sur les deux derniers trimestres (la croissance atteint +6,0% au premier trimestre 2006, après +5,1% au quatrième trimestre 2005).
2.4 Les autres composantesdu marché
2.4.1 Les services avancés
Les revenus des services avancés des opérateurs fixes et mobiles sont de 666 millions d’euros au premier trimestre 2006. La forte hausse des revenus et des volumes est due à la prise en compte de services (à coûts partagés) dont la comptabilisation était partielle jusqu’au quatrième trimestre 2005. L’impact de cette correction est d’environ 100 millions et de 700 millions de minutes pour le 1er trimestre 2006. L’Observatoire n’est pas en mesure de publier des données corrigées rétroactives sur l’année 2005.
** Les revenus correspondent à l’ ensemble des sommes facturées par les opérateurs aux clients, y compris les sommes reversées par les opérateurs aux sociétés fournisseurs de services. Les services avancés " données " incluent par exemple : services de type météo, astrologie, jeux télévisés, téléchargement de sonneries, etc…
2.4.2 Les services de renseignements
Les services de renseignements sont, au premier trimestre 2006, dans une situation transitoire où coexistent sur le marché les anciens numéros des services de renseignements et les nouveaux numéros de type 118xyz mis en place à partir du 2 novembre 2005. Les revenus représentent 48 millions d’euros au premier trimestre 2005 soit une baisse de 12% sur un an.
Au cours du premier trimestre 2006, 53 millions d’appels ont été émis à destination des services de renseignements.
Note : Au 1er trimestre 2006, il s’agit des anciens numéros de renseignements fixe (12, 3200, 3211, 3212) et mobiles (612, 712, 222), des nouveaux numéros de type 118xyz et des numéros court donnant accès à des services de renseignement de type annuaire inversé (3288, 3217, 3200) ou annuaire international (3212).
2.4.3 Les liaisons louées et le transport de données (opérateurs fixes)
Au premier trimestre 2006, une partie des revenus des liaisons louées et du transport de données ne sont plus comptabilisés sur le marché final en raison des restructurations du marché (intégration de Transpac dans France Télécom en particulier).
Note : les revenus des liaisons louées peuvent comporter des doubles comptes dans la mesure où y sont comptabilisées les ventes d’opérateurs à opérateurs. Ces ventes peuvent représenter jusqu’à 35% du total des revenus des liaisons louées.
2.4.4 Les services d'hébergement et de gestion de centres d'appels
.
2.4.5 Les terminaux et équipements
Le revenu de la vente et de la location d’équipements et terminaux pour l’accès à Internet est désormais comptabilisé dans la rubrique des terminaux " opérateurs fixes et Internet ". Dans les publications trimestrielles 2005, ces montants (30 à 40 millions d’euros par trimestre en 2005), étaient inclus dans la rubrique " revenus accessoires de la fourniture d’accès à Internet ". Ils ont donc été réaffecté pour construire la série présentée ci-dessous.
Note : Les revenus des coffrets et terminaux incluent ici comme dans les publications précédentes les commissions aux distributeurs.
2.5 Les indicateurs par clients
La facture mensuelle moyenne par abonnement fixe est calculée en divisant le revenu des communications depuis les lignes fixes (revenus de l’accès et de la voix) et celui de l’abonnement pour le trimestre N par une estimation du parc moyen d’abonnements du trimestre N rapporté au mois.
La facture mensuelle moyenne par client des opérateurs mobiles est calculée en divisant le revenu de la téléphonie mobile (revenus voix et données) du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois. Cet indicateur, qui n’intègre pas les revenus de l’interconnexion, ni ceux des services avancés, est distinct de l’indicateur traditionnel de revenu moyen par client (ARPU).
La facture mensuelle moyenne par abonnement à Internet bas débit (respectivement haut débit) est calculée en divisant le revenu des accès bas débit (respectivement haut débit) à Internet du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois.
Le volume de trafic mensuel moyen est calculé en divisant le volume de trafic du trimestre N par une estimation du parc moyen d’abonnements du trimestre N rapporté au mois.
En ce qui concerne les SMS, l’ indicateur est calculé en divisant le nombre de SMS du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois.
Parc moyen de clients du trimestre N : [(parc total de clients à la fin du trimestre N + parc total de clients à la fin du trimestre N-1) / 2]
Précisions relatives aux indicateurs de factures et volumes mensuels moyen par client L’Observatoire des marchés publie des indicateurs de facture moyenne mensuelle par abonnement pour la téléphonie fixe, la téléphonie mobile et internet. Ils correspondent aux sommes facturées, en moyenne, par l’opérateur au client pour l’abonnement et les communications (voix et données). Ces indicateurs sont différents des ARPU (Average Revenue Per User) qui correspondent généralement aux revenus des opérateurs pour l’ensemble des recettes liées à l’utilisation des réseaux. Plus précisément, les revenus pris en compte pour le calcul de la facture moyenne mensuelle au départ des réseaux mobiles incluent : les revenus des appels sortants, des services de données (messagerie interpersonnelle et services d’accès à Internet), le roaming out. Les revenus correspondant à l’interconnexion (appels entrants) ne sont pas pris en compte. Les analystes financiers et les opérateurs publient de leur côté un indicateur de revenu moyen par client (revenu moyen récurrent ou ARPU). Il comprend : les revenus des appels sortants, des services de données, des services à valeur ajoutée ET les revenus des appels entrants (interconnexion). Selon les opérateurs, il comprend ou pas les revenus du roaming. De même, l’Observatoire publie des indicateurs de trafic mensuel moyen sortant par clientreprésentatifs de l’usage par les consommateurs de leur téléphone. Par analogie avec l’ARPU, un indicateur de trafic moyen par client ou AUPU (Average Usage Per User) est employé par certains cabinets financiers et par les opérateurs ; il incorpore tout ou partie des appels entrants pour disposer d’une assiette de volume qui soit comparable à celle utilisée pour l’ARPU. Il ne représente pas la consommation moyenne par client et constitue plutôt un indicateur de volume d’activité de l’opérateur par client. En ce qui concerne la téléphonie fixe, les revenus pris en compte sont les seuls revenus correspondant aux abonnements et aux communications téléphoniques (y compris les revenus des communications téléphoniques en accès IP) à l’exclusion de tout autre revenu, notamment ceux des services avancés et de l’Internet. Il s’agit d’une vision partielle de la facture fixe puisqu’elle ne prend en compte que les valeurs relatives à la téléphonie. En ce qui concerne Internet, les revenus pris en compte sont les revenus des abonnements forfaitaires donnant accès à Internet et les revenus des connexions Internet facturées à la minute. |