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La couverture mobile

L’Arcep évalue régulièrement les performances des réseaux mobiles, et les publie dans ses observatoires ainsi que sur le site cartographique "Mon réseau mobile". Deux aspects sont pris en compte dans cette évaluation de la performance : la qualité de service mobile et la couverture mobile.

Quelle est la différence entre couverture mobile et qualité de service mobile ?

L’évaluation de la qualité de service mobile est avant tout un exercice de mesure sur le terrain, avec des tests réalisés dans des conditions d’usages diversifiés qui doivent permettre de répondre à la question : « Qu’est-ce que la couverture mobile me permet de réaliser à tel endroit (rapidité d’envoi de SMS, de téléchargement d’une vidéo…) ? ».

L’évaluation de la couverture mobile est principalement un exercice théorique, fondé sur les déclarations des opérateurs à l’Arcep : chacun indique l’emplacement de ses antennes et leurs propriétés, puis une modélisation tenant compte des caractéristiques du terrain permet de « prévoir » la couverture (très bonne, bonne, limitée). L’Arcep effectue des vérifications aléatoires pour contrôler les déclarations des opérateurs.

Les cartes de couverture

Les cartes de couverture mobile donnent une vision globale de la disponibilité des services mobiles de chaque opérateur. Elles permettent d’identifier les zones dans lesquelles le niveau de couverture est a priori optimal ou, à l’inverse, plus limité, voire inexistant.

Réalisées à partir de simulations numériques par les opérateurs, ces cartes donnent une vision simplifiée et imparfaites de la réalité et reflètent plus un déploiement de moyens sans garantie de résultat ou de service.

C’est l’Arcep qui définit le format de ces cartes que les opérateurs doivent publier. Quatre niveaux de couverture sont désormais mesurés pour les services voix, SMS et data : très bonne couverture, bonne couverture, couverture limitée, pas de couverture.

L’Arcep contrôle régulièrement la fiabilité de ces cartes conçues par les opérateurs, en réalisant des campagnes de mesures sur le terrain, dans toute la France. Elle les rend également accessibles en open data ouvrant ainsi la possibilité à des tiers d’utiliser ces données et de créer de nouveaux comparateurs de performance des réseaux mobiles.

"Mon réseau mobile" : le site de référence pour comparer les opérateurs

Lancé en 2017 et dont l’interface ainsi que les données ont été enrichies en 2025, cet outil interactif permet de comparer la couverture et la qualité de service des quatre opérateurs mobiles.

Les cartes de couverture publiées par les opérateurs mobiles et transmises à l’Arcep sont vérifiées par cette dernière lors de campagnes de mesures sur le terrain. Elles sont ensuite intégrées, ainsi que les résultats des campagnes de vérification de la qualité de service, à l’outil cartographique « Mon réseau mobile ».

L’Arcep veille en priorité à délivrer une information riche, afin de permettre à chaque utilisateur de choisir de manière éclairée son opérateur, et que la concurrence s’exerce non seulement par les prix mais aussi par les performances des opérateurs, et leurs investissements dans les réseaux.

Le rôle de l’Arcep pour améliorer la connectivité mobile sur tout le territoire

Au service de la connectivité des territoires, l’Arcep incite les opérateurs à déployer davantage d’antennes, notamment dans les zones rurales, et à les faire monter en technologie (depuis la 2G ou 3G vers la 4G ou la 5G). Pour cela, elle définit, en lien avec le Gouvernement, les obligations de déploiement auxquelles sont soumis les opérateurs. Elle en contrôle ensuite régulièrement le respect.

Concrètement, l’Arcep met en œuvre plusieurs types d’action :

  • Proposer au Gouvernement les obligations de déploiement des opérateurs

Lorsqu’elle attribue des fréquences, l’Arcep prend en compte des objectifs et des critères tels que l’investissement, l’innovation et la compétitivité, mais aussi la connectivité des territoires et la capacité à stimuler la concurrence entre opérateurs dans ces territoires. Elle joue ainsi un rôle majeur dans l’aménagement numérique, en concertation avec le Gouvernement, puisque les attributions de fréquences relèvent de la codécision.

  • Contrôler le respect, par les opérateurs, de leurs obligations de déploiement

Ces obligations sont celles fixées dans les autorisations d’utilisation de fréquences délivrées aux opérateurs par l’Arcep. Ces obligations sont également celles prescrites aux opérateurs dans le cadre des programmes gouvernementaux.

  • Informer les utilisateurs et renforcer leur pouvoir d’agir

Dans le but de stimuler la concurrence au bénéfice des utilisateurs, l’Arcep met à disposition des utilisateurs une information précise et personnalisée afin de faciliter leurs choix. L’Autorité fait le pari de la puissance de l’information pour enclencher un cercle vertueux : les choix éclairés des utilisateurs inciteront les opérateurs à investir dans la couverture du territoire et à améliorer la qualité de leurs services ; les opérateurs faisant le plus d’efforts seront récompensés par les utilisateurs, ce qui leur permettra de rentabiliser leurs investissements.

Ce mode d’intervention, qui s’appuie sur la donnée pour réguler – on parle de régulation par la donnée – complète les outils traditionnels du régulateur.

  • Mesurer la performance des réseaux mobiles

Pour faciliter les choix des utilisateurs, l’Arcep mesure la performance des réseaux mobiles. Dans ce but, elle considère deux critères principaux : la couverture, qui dépend de l’ampleur du réseau déployé par chaque opérateur, et la qualité des services mobiles, comme par exemple la qualité sonore des appels ou encore la rapidité de téléchargement d’un fichier.

« J'alerte l'Arcep »

L’Autorité mobilise également les utilisateurs pour lui remonter les difficultés qu'ils rencontrent via sa plateforme de signalement « J’alerte l’Arcep ». Chaque utilisateur participe ainsi à la régulation et bénéficie d’un marché à la fois mieux régulé et plus dynamique.