Prise de parole - Interview

« La régulation par la donnée a des effets assez forts sur l’orientation des acteurs en matière d’environnement »

Laure de la Raudière, présidente de l'Arcep, répond aux questions de Contexte (18 mars 2021)

Contexte a interviewé la nouvelle présidente de l’Arcep sur deux enjeux montants pour le régulateur des télécoms : l’empreinte environnementale du numérique et la régulation des plateformes, alors que le Berec, le groupement européen des régulateurs des télécoms, a rendu son avis sur le Digital Markets Act.

L’impact environnemental du numérique s’est imposé en quelques mois comme un sujet majeur de débat. Avec quelle philosophie l’Arcep aborde-t-elle le sujet ?

Le numérique prend une part croissante dans la société et c’est normal, les usages sont en croissance, et on a vu tous les bénéfices de cette technologie avec la crise du covid : un pays ne peut avoir de résilience sans numérique. En même temps, on observe une attente de la société : elle souhaite que les acteurs du numérique au sens large se préoccupent que le numérique soit plus durable. Notre enjeu est d’ouvrir une réflexion autour de la prise en compte des enjeux environnementaux par la régulation.

L’Arcep s’est saisi du sujet dès 2019, avant qu’il n’occupe le débat médiatique ou qu’il y ait des travaux, comme ceux du Sénat ou l’annonce de la feuille de route du gouvernement.

En 2020, elle a lancé sa première enquête sur le sujet, qui prévoit de collecter des données auprès des opérateurs télécoms. En juin 2020, nous avons aussi lancé la plateforme « pour un numérique soutenable », qui a reçu 130 contributions. Nous nous nourrissons de toutes les informations que nous pouvons recueillir.

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Propos recueillis par Sabine Blanc

L'intégralité de l'interview sur le site de Contexte (contenu réservé aux abonnés)