Prise de parole - Interview

"L'heure est venue d'une régulation des télécoms par la data" - Interview de Sébastien Soriano, président de l'Arcep pour L'Usine Digitale (1er juillet 2016)

Vous faites aujourd'hui un nouveau point d'étape sur votre revue stratégique, avec des éléments de transformation important du rôle de l'Arcep. Pour quelle raison ?

Nous arrivons aujourd'hui, avec l'irruption du numérique, à un acte 2 de la régulation. Il y a 20 ans, on est passé du modèle PTT où l'Etat produisait le service public, au modèle d' Etat-régulateur qui a permis l'ouverture à la concurrence. Ce modèle vise à une bonne organisation du marché avec des outils de pilotage efficaces, mais est parfois très intrusifs : les licences mobiles sont des contrats assortis de sanctions administratives en cas de non-respect des obligations, le dégroupage, c'est une intervention sur la propriété privée… Aujourd'hui il nous faut franchir une étape nouvelle et nous projeter dans la suite, repenser nos outils pour permettre en complément une régulation plus focalisée, plus humble et plus agile.

Pour écrire cette nouvelle page de la régulation, vous voudriez continuer de vous appuyer sur le marché mais aussi faire appel à la "multitude" ?

Oui. La multitude, ce sont les utilisateurs, les observateurs, la société civile. Cela inclut les consommateurs, mais pas uniquement. Et la question centrale, c'est comment utiliser le pouvoir de l'information pour avoir un maximum d'effet de levier sur le marché et grâce à la multitude. La réponse, c'est la régulation par la data.

...

La suite de l'interview sur le site de L'Usine Digitale

http://www.arcep.fr/index.php?id=2127&tx_gsactualite_pi1[uid]=1889&tx_gsactualite_pi1[annee]=&tx_gsactualite_pi1[theme]=&tx_gsactualite_pi1[motscle]=&tx_gsactualite_pi1[backID]=23&cHash=b7f20dcbc25a00a2a48dda0df1d1b193« Pour réguler les barbares, il faut barbariser la régulation » seconde partie de l'interview de Sébastien Soriano, président de l'Arcep pour L'Usine Digitale publiée le 4 juillet 2016