Prise de parole - Discours

Laure de La Raudière présente les vœux de l’Arcep pour 2021

« Je me réjouis de travailler avec vous dans ma nouvelle fonction de présidente de l'Arcep. Soyez assurés de mon écoute, de ma disponibilité et de ma volonté de travailler pour l'intérêt général dans le cadre fixé par le gouvernement et le législateur, en toute indépendance d'esprit »

La vidéo des vœux


Le message en lecture

Mesdames et messieurs, chères Arcepiennes, chers Arcepiens,

Ce message de vœux est un moment très particulier pour moi, pour trois raisons essentielles. D'abord, parce que c'est la première fois que je m'adresse à vous en tant que présidente de l'Arcep. Ensuite, parce qu'à cause de la crise sanitaire, la traditionnelle cérémonie des vœux, qui rassemble annuellement tous les acteurs du secteur, des secteurs concernés par les activités de régulation de l'Arcep, ne peut avoir lieu. Je regrette beaucoup parce que j'aurais beaucoup aimé commencer ma prise de fonction par ce moment fort et convivial avec vous.

Enfin, parce que j'ai quitté mes fonctions de député d'Eure-et-Loir, il n'y a qu'une petite semaine et que je n'ai pas encore eu le temps de rencontrer, ni tous les acteurs, ni tous les Arcepiens et les Arcepiennes, d'échanger avec eux et avec les membres du collège, pour confronter mes idées aux leurs, pour bâtir avec eux la feuille de route de l'Arcep. Je vais le faire dans les prochains jours.

Je suis vraiment enthousiaste et très heureuse de prendre la tête de la maison Arcep. Le choix du président de la République et la confirmation de l'Assemblée nationale et du Sénat sont une reconnaissance de mon engagement depuis si longtemps sur les enjeux numériques.

Prendre la suite de Sébastien Soriano n'est pas tâche facile, et je voudrais lui dire combien je suis reconnaissante du travail qu'il a accompli et de la façon dont il a présidé l'Autorité pour la rendre plus accessible et ouverte sur la société et les collectivités. J'ai une très grande admiration pour la qualité du travail et le professionnalisme des équipes de l'Arcep de longue date, et j'ai vraiment hâte de travailler avec chacun et chacune.

L'Arcep est une autorité qui régule des secteurs qui touchent le quotidien des Français : l'accès internet, la distribution du courrier ou encore celle de la presse. Ce sont des enjeux très sensibles pour les Français.

Avec les membres du Collège, nous allons ouvrir ensemble une nouvelle mandature passionnante. De grands chantiers sont à poursuivre, d'autres sont à commencer.

J'aurai une attention particulière, et vous le savez déjà tous, pour la couverture numérique du territoire, fixe et mobile. C'est un enjeu essentiel d'équité territoriale. Vous le savez, la crise sanitaire n'a fait qu'amplifier cet enjeu, avec le développement du télétravail ou du télé-enseignement, ou encore le commerce en ligne, y compris pour les commerces de proximité. Chaque Français, quel que soit son lieu d'habitation, ne doit pas être privé d'un accès internet performant à un prix compétitif.

J'aurai à cœur de comprendre, sur le terrain, les difficultés de déploiement, notamment du fait des relations entre les différents intervenants. Nous devrons trouver une solution afin que les objectifs annoncés soient tenus et que la qualité de service soit aussi au rendez-vous. Pour ce faire, je rencontrerai prochainement tous les acteurs concernés, les opérateurs commerciaux, dont les quatre principaux, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, ainsi que les opérateurs d'infrastructures, les représentants des collectivités locales ou les opérateurs dits alternatifs.

Je souhaite aussi que l'Arcep veille à maintenir un environnement concurrentiel, source d'innovations. Selon moi, il est possible de concilier une régulation spécifique favorisant la mutualisation et permettant d'amener les services essentiels en milieu rural à un prix accessible, et une régulation pro concurrence par les infrastructures favorisant la différenciation de qualité de service et l'innovation là où c'est adapté.  C'est ce qui a été fait dans le cadre du New Deal, par exemple.

Enfin, je veux aussi poursuivre les travaux faits sur l'empreinte environnementale du numérique par l'Arcep. Les membres du collège et moi-même devrons éclairer nos choix de régulation par leurs impacts en matière environnementale. Ce sera un nouvel axe d'analyse que nous prendrons en compte progressivement.

Je souhaite aussi m'impliquer au niveau européen pour défendre la vision de la France en matière de régulation des télécoms et les enjeux de l'internet ouvert ; et aussi m’impliquer dans les discussions à venir sur la régulation du numérique, notamment sur le Digital Market Act.

Dans le secteur des Postes, après avoir échangé avec La Poste, je proposerai au collège de mettre en place un observatoire de suivi du service universel postal reflétant la qualité réelle fournie aux concitoyens.

Enfin, le secteur de la distribution de la presse, mouvementé en 2020 avec la reprise des actifs de Presstalis par France Messagerie, fera l'objet d'une attention toute particulière en ce début de mandat, car l'ensemble de la régulation issue de la loi de 2019 doit être en effet mise en place prochainement.

Je me réjouis de travailler avec vous dans ma nouvelle fonction de présidente de l'Arcep. Soyez assurés de mon écoute, de ma disponibilité et de ma volonté de travailler pour l'intérêt général dans le cadre fixé par le gouvernement et le législateur, en toute indépendance d'esprit. J'ai hâte de travailler avec vous.

Au nom de l'Arcep, des Arcepiennes, des Arcepiens, je vous souhaite une très bonne année 2021.