Monsieur le Ministre,
Messieurs les membres du comité de coordination de Fratel, cher Marc Sakala, président de l’ARCPE du Congo et cher Saidou Sankaré, président de l’AMRTP du Mali,
Mesdames et Messieurs les présidents et membres des collèges ou conseils des régulateurs des télécommunications,
Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux des régulateurs des télécommunications,
Mesdames et Messieurs les directeurs et membres des équipes des régulateurs des télécoms,
Chers amis régulateurs qui ont la langue française en partage,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs, en vos grades et qualités,
C’est un honneur de m’adresser à vous aujourd’hui en tant que Présidente du réseau Fratel pour l’année 2025 et de vous souhaiter la bienvenue au 22e séminaire du réseau ici à Abidjan.
C’est la deuxième fois que le réseau se réunit ici dans la « Perle des lagunes » ou « Babi » pour les intimes et nous sommes très reconnaissants à l’ARTCI et aux autorités de la République de Côte d’Ivoire d’avoir rendu cet accueil possible. Merci à eux. Nous pouvons les applaudir.
Cette année, le réseau a souhaité se pencher sur un enjeu clef pour le bon fonctionnement des réseaux de télécommunications, les enjeux internationaux des réseaux et services de télécommunications. Notre société, notre économie ne peuvent plus fonctionner sans numérique ou sans accès à Internet. Cela rend crucial le fonctionnement des réseaux internationaux, qui doivent être sûrs, redondants et résilients pour chacun des pays, au risque de nous retrouver isolés, finalement débranchés de ce qui est devenu vital dans notre fonctionnement, l’accès à Internet.
Ces enjeux ne sont certes pas nouveaux.
Dès 1893, Abidjan était reliée à Dakar par un câble sous-marin tandis que la première liaison téléphonique entre Grand-Bassam et Accra est intervenue dès 1896.
Plus de 125 ans plus tard, les câbles sous-marins, les réseaux filaires et hertziens continuent d’acheminer les communications d’un pays à l’autre, à travers le monde.
Mais par rapport à il y a 125 ans, aujourd’hui, le développement de nos économies et de nos sociétés reposent sur l’efficacité de l'acheminement du trafic Internet et des services numériques. Le développement de solutions applicatives diverses et variés que ce soient pour le business, les loisirs, l’éducation, la santé, le développement de services d’intelligence artificielle, dépendent d’une connectivité à Internet de qualité qu’elle soit locale via les réseaux fibre ou mobiles ou que ce soit, pour la connectivité transnationale ou internationale, via des canaux terrestres, sous-marins ou satellitaires.
Il peut être difficile, voire impossible, pour les autorités nationales de traiter isolément ces problématiques qui dépassent bien souvent les frontières de nos pays respectifs. Dès lors, la coopération entre régulateurs devient essentielle donnant notamment un rôle de premier plan aux associations régionales comme l’ARTAO ici en Afrique de l’Ouest, l’ARTAC en Afrique centrale ou encore le BEREC en Europe.
Je suis convaincue qu’un réseau comme Fratel, complémentaires de ces associations régionales, est également un forum très pertinent pour échanger sur ces problématiques. Les expériences des uns et des autres qui seront évoquées lors de ces deux journées seront bénéfiques pour tous.
Nous allons évoquer pendant ces deux jours des sujets qui touchent directement les préoccupations actuelles de nos gouvernements : à savoir la souveraineté numérique et la compétitivité des États. C’est une évidence que celles-ci dépendent d'une connectivité nationale et internationale forte et sûre.
Comme vous le savez, aujourd’hui, plus de 99 % de l'internet mondial passe par les câbles sous-marins. Ce sont des infrastructures essentielles où transitent tout le fonctionnement de nos sociétés.
Notre première table ronde ce matin sera consacrée aux cadres réglementaires applicables à la connectivité sous-marine internationale selon les pays et aura pour objectif d’identifier des solutions pour promouvoir l'investissement dans ce secteur et renforcer la souveraineté, la résilience et la sécurité des réseaux de télécommunications.
En complément de la connectivité sous-marine, le trafic à l’intérieur des continents passe également par des dorsales terrestres transfrontalières. Cette solution permet de désenclaver les pays qui sont dépourvus d’accès au littoral ou d’améliorer la résilience et la qualité des réseaux. Certains pays ou sous-régions font néanmoins face à de nombreux défis pour développer ce marché. Les bonnes pratiques et les évolutions de ce secteur feront l’objet d’échanges lors de la table-ronde de cet après-midi.
Enfin, ces dernières années, nous assistons à l’émergence d’acteurs satellitaires qui opèrent des constellations en orbite basse. Les évolutions de ce secteur soulèvent de nouveaux défis. Les pays membres du réseau mènent des travaux pour développer une compréhension des impacts économiques et concurrentiels de ces nouvelles solutions de connectivité. Nous serons donc amenés à évoquer ce sujet demain matin, lors de la réunion des responsables d’autorité mais aussi durant la troisième table ronde.
Comme vous le constatez, nous avons un programme riche pour nos deux journées de travaux.
Nous bénéficierons comme lors des précédentes réunions du Fratel de panélistes de qualité, qui nous apporterons une meilleure visibilité sur les enjeux liés à la connectivité internationale et sur les bonnes pratiques déjà expérimentées dans certains pays.
Et jeudi matin, nous aurons l’occasion de constater de visu et de manière concrète le fonctionnement de l’interconnexion intercontinentale, avec la visite d’une station d’atterrissement d’un câble sous-marin.
Je tiens à remercier toutes les autorités membres de Fratel et participants qui ont tenu à marquer de leur présence ce séminaire, vous êtes nombreux ce qui montrent votre attachement au fonctionnement de ce réseau
Et je tiens une nouvelle fois à remercier chaleureusement l’ARTCI pour leur accueil et l’organisation de cet évènement, merci monsieur le président, cher Diakité Coty Souleïmane, merci monsieur le directeur général, cher Lakoun Ouattara, merci madame et monsieur les conseillers chère Patricia Amand, cher Mounir Diawara, et merci à l’ensemble de vos équipes.
Je souhaite à toutes et à tous un excellent séminaire.