L'EVENEMENT : |
- Le Conseil de la concurrence dénonce une entente entre opérateurs
Selon le rapport
de la DGCCRF, qui s'appuie sur des preuves saisies chez les trois opérateurs,
"un accord occulte qui vise à geler les parts de marché"
a été conclu entre Orange, SFR et Bouygues Telecom
(Les Echos, Le Monde, Le Figaro, metro, 20 minutes, Le Parisien, Libération)- Les opérateurs se défendent
Suite à
la publication ce jour par le Canard Enchaîné d'éléments
relatifs à une enquête en cours du Conseil de la Concurrence, Orange
conteste fermement l'existence d'une entente entre opérateurs mobiles
(Communiqué Orange)
SFR conteste vigoureusement l'existence
de toute entente ou d'un quelconque "contrôle" du marché
de la téléphonie mobile en France (Communiqué SFR)
Bouygues Telecom a aussi "contesté formellement les conclusions"
du rapport. L'opérateur juge "absurde" qu'on l'accuse d'avoir
pris part à une entente qui aurait eu pour effet de cantonner sa part de
marché "à un niveau très inférieur à celui
des opérateurs comparables en Europe" (AFP)- La perspective d'une amende fait chuter les cours de Bourse des opérateurs
Le cours des maisons mères des trois opérateurs mobiles
a chuté hier à la suite des révélations sur une entente
éventuelle entre eux. Ce qui a fait peur au marché, c'est que les
opérateurs risquent théoriquement une amende allant jusqu'à
10% de leur chiffre d'affaires ce qui représenterait plusieurs centaines
de millions d'euros. Les trois opérateurs, de leur côté, ont
clamé leur innocence: "le marché est effectivement concurrentiel"
selon Orange. Le Conseil de la Concurrence doit rendre sa décision avant
la fin de l'année (Les Echos)- "Les industriels ont été privilégiés par rapport au consommateurs"
Alain Bazot, président de l'UFC Que Choisir : "Le régulateur
n'a pas été très présent dans le marché des
mobiles. Il a une autorité morale donrt il peut faire usage au moins pour
établir des constats. Mais souvent le régulateur se réfugie
derrière les limites de sa compétence. Jusqu'à une date récente,
l'ART s'est montrée frileuse (...). Cette affaire donne plus de légitimité
aux instances pour agir (...) Trop longtemps, on a empêché la création
des MVNO. C'est que la politique de l'ART voulait protéger Bouygues"
(La Tribune)
Outre l'amende qui pourrait être infligée
aux opérateurs, l'UFC-Que Choisir pourrait "demander l'indemnisation
des usagers" (AFP)- L'accusation fragilise le marché du mobile
Au delà de l'accusation
du Conseil de la Concurrence, c'est le fonctionnement du marché qui est
remis en question. Depuis quelques années, les parts de marché des
trois opérateurs ont peu évolué tandis que leurs marges n'ont
cessé de croître. Pourtant, beaucoup ont tenté de faire baisser
les prix et de rendre le marché plus concurrentiel. En vain selon l'UFC.
Du côté des MVNO, bien que Bruxelles ait constaté la faiblesse
de la concurrence en France, la Commission a empêché l'Arcep de mettre
en place son projet de régulation du marché des mobiles (La Tribune)
La France, un cas à part en Europe. Avec l'Espagne et l'Italie, elle fait
certes partie des pays qui ne possèdent que trois opérateurs. Pour
autant, la concurrence existe malgré les soupçons d'entente (Le
Figaro)
Téléphonie mobile : relancer la concurrence.
La mise au jour d'une entente supposée entre les trois opérateurs
mobiles pose à nouveau l'éternel problème de l'équilibre
à trouver entre les intérêts contradictoires des industriels
et des consommateurs.Une dizaine de MVNO doivent voir le jour. Ils sont censés
élargir le marché en conquérant de nouveaux abonnés.
Encore faut-il que les tarifs de gros que leur consentent les trois opérateurs
ne soient pas dissuasifs. Ce qui semble loin d'être le cas. Reste que l'arrivée
en France du britannique Vodafone, qui convoite SFR, serait sans doute le meilleur
moyen de relancer la concurrence... (Editorial/La Tribune)- Les politiques s'en mêlent
Les réactions
politiques n'ont pas tardé : Henri Emmanuelli (PS) a demandé la
création d'une commission d'enquête. De son côté, Patrick
Devedjian, conseiller politique du président de l'UMP, estime que Thierry
Breton est en positions de "conflit d'intérêt": "Thierry
Breton n'était pas à la tête de France Telecom au moment des
faits. Mais son statut d'ancien président de France Telecom pourrait laisser
planer une suspicion sur la manière dont il gère le dossier des
télécoms. De plus, il ne défend pas assez la concurrence.
Il est peu actif sur le dégroupage total et ne se bat pas en faveur des
MVNO" (Le Figaro, AFP)- Le Minefi réagit
Le démenti du Ministre de l'Industrie : selon ses proches, Thierry
Breton n'est "concerné par cette affaire ni avant son arrivée
à Bercy, alors qu'il était président de France Télécom,
ni après, depuis qu'il est ministre de l'Economie" (Le Figaro, AP)
Thierry Breton rattrapé par France Télécom. Après
l'affaire Rhodia, c'est son passage à la tête de l'opérateur
qui est sur la sellette. Thierry Breton est rattrapé par le "mélange
des genres" que l'opposition et une partie de la majorité avaient
déploré lors de sa nomination en février. L'affaire éclaire
en tous cas les options politiques de Thierry Breton plus proche des grands groupes
industriels et assez éloignées des consommateurs (Libération)
Le ministre de l'Economie a déclaré que s'il y avait eu une "entente"
entre les trois opérateurs de téléphonie mobile, il "faudrait
punir" (AFP)- Conseil de la concurrence
Fraises, baguettes et télécoms : l'autorité administrative
indépendante peut infliger des amendes et saisir la justice (Le Figaro,
AFP)
ARCEP / REGULATION |
- Dégroupage
- Tarifs
Le Conseil d'État maintient les prix du
dégroupage total et rejette les arguments des opérateurs alternatifs.
L'association des opérateurs alternatifs n'a pas réussi à
imposer sa volonté au régulateur des télécoms. Jugeant
qu'il n'y avait aucun caractère d'urgence, le Conseil d'État a rejeté
son référé pour forcer une baisse tarifaire du dégroupage
(Reuters)
Déception pour les opérateurs alternatifs
et le consommateur (silicon.fr)
Opérateurs
Free conteste les indicateurs de France Telecom. Le FAI a contesté mercredi
les chiffres de France Télécom selon lesquels l'opérateur
historique respecterait à plus de 90% les délais de livraison des
accès internet haut débit aux opérateurs alternatifs. A la
demande de l'Arcep, France Télécom doit publier chaque mois des
"indicateurs de qualité de service des accès ADSL". Selon
les chiffres publiés sur son site, France Télécom affirme
qu'en juillet le taux de respect du délai s'est élevé à
96,4% pour le dégroupage partiel et à 97,4% pour le dégroupage
total. Les chiffres communiqués par Free sont inférieurs, les taux
s'élevant respectivement à 61,5% et à 87,9%
(AFP, La Tribune, Les Echos)
République de Maurice
"La compétition a encouragé les prestataires de télécom
à innover" . La dérégulation du marché des services
des télécommunications à contribuer à faire baisser
le coût de la connexion. Le prix de l'Internet à haut débit
est encore trop élevé, soutient un consultant : "il faut que
l'ICTA donne un coup de pouce en ce qui concerne le dégroupage" (lexpress.mu) - Convergence
La nouvelle bataille autour du vieux téléphone fixe. La
détention du réseau de téléphonie fixe et le
contrôle de la ligne de bout en bout (dégroupage) redevient
stratégique pour innover sur l'ADSL. L'arrivée concomitante des
offres "triple play" et du haut débit sur les téléphones
mobiles (technologie dite 3G) a convaincu les grands opérateurs que leur
avenir passait par une diversification de leurs offres de services (Le Monde)- Haut débit
TDF à nouveau poursuivi devant
le Conseil de la Concurrence. Bercy a porté plainte contre TDF devant le
Conseil de la Concurrence pour non respect d'injonction. En 2002, le gendarme
de la concurrence, saisi par Antalis, avait ordonné à TDF de proposer
une offre d'hébergement sur les émetteurs de la TNT "à
un prix en rapport avec les coûts directs et indirects des prestations offertes",
injonction qui avait été partiellement réformée par
la Cour d'appel qui lui avait imposé de proposer une offre "à
un prix proportionné à la valeur du service". Cette injonction
n'aurait pas été respectée (Les Echos)- VoIp
Google se lance dans les services téléphoniques. Frénésie
autour du téléphone sur le web
(Le Monde, Libération, AFP)
A wake-up call from Google Talk. Incumbent operators cannot ignore
the growth of VoIp (Financial Times)
Skype prepares for the big time.
The VoIp company hasd garnered more than 51M users in two years (Financial Times)
TELEPHONIE MOBILE |
- 4G
Japon et Chine sur la même ligne pour la 4G. Les deux pays
vont signer un accord sur une coopération dans les nouvelles technologies
mobiles. De quoi permettre au Japon de prendre une longueur d'avance sur le marché
chinois et donner à la Chine l'accès aux technologies japonaises
(Libération, latribune.fr, La Tribune, Les Echos, AFP)- 3G
Europe picks up 3G lifting telecom hopes (Wall Street Jal)
Proxiums annonce, pour mi-septembre, le lancement, en Belgique, de la téléphonie
3G (AFP)- MVNO
MTV
Allemagne Viva se lance dans la téléphonie mobile via E-plus (Reuters)- Opérateurs
DoCoMo a racheté une partie des ses propres actions pour
1,92 milliard d'€ (AFP)- Equipementiers
Le ventes mondiales de mobiles ont progressés de 21% au 2T05,
selon l'institut Gartner (Les Echos)
Nokia prévoit une forte
croissance du marché chinois : + 200 millions en trois ans (Reuters)
TELECOMS / STRATEGIES DES ACTEURS EN FRANCE |
- Opérateurs
Neuf Cegetel vise 4 millions de clients grand public (-Le Monde)- Nominations
Charles Dehelly quitte Equant, Barbara Dalibard le remplace (La
Tribune, Les Echos)- Services de renseignements téléphoniques
Drôles de numéros
(Un édito signé PPDA/ Le Figaro Magazine)
TELECOMS / STRATEGIES DES ACTEURS A L'INTERNATIONAL |
- Opérateurs
Telekom Austria upbeat on numbers (Financial Times, AFP)
Taiwan :
Chunghwa telecom to cut jobs in path to US$78M annualsavings (Financial Times)
Australia : government fights back after onslaught from all sides over Telstra
(Financial Times)- Equipementiers
Le ministère des Communications du Koweït choisit Alcatel
pour le déploiement d'un réseau optique haut débit évolué
(Communiqué Alcatel)
L'INTERNET |
- FAI
AOL
lance une offre "Satisfait ou Remboursé" originale sur le marché
de l'Internet (Communiqué AOL)