Le déploiement de réseaux en fibre optique entre désormais dans sa dernière phase en France. Les réseaux mobiles 4G sont largement déployés et les réseaux mobiles 5G progressent régulièrement.
La résilience de ces réseaux est d’un intérêt majeur afin d’assurer continuité ou reprise d’activité rapide des communications en cas d’interruption. Elle est un sujet clé du 3e Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) et est identifiée par l’Arcep comme l’un des nouveaux enjeux des neufs objectifs de sa revue stratégique « Ambition 2030 ».
Enjeux de résilience, retours d’expérience et plans d’action : l’écosystème institutionnel impliqué dans la résilience des réseaux télécoms réuni à l’occasion d’un webinaire
La Direction générale des Entreprises du ministère de l’économie des finances et de la souveraineté industrielle et numérique (DGE) et l’Arcep organisent ce jour un webinaire consacré à la résilience des réseaux télécoms pour les acteurs publics de l’aménagement des territoires. L’Arcep présentera notamment une note de synthèse élaborée avec l’appui de son Comité scientifique « Réseaux du futur », qui sera publiée à cette occasion. La DGE et le Commissariat aux communications électroniques de défense (CCED) présenteront les retours d’expérience sur les derniers événements climatiques extrêmes et les enseignements qui ont pu en être tirés. Des interventions des ministères de l’Intérieur, de la Transition écologique, et de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) sont également prévues.
La note de synthèse de l’Arcep, avec le concours de son comité scientifique « Réseaux du futur »
La note de l’Arcep est issue de travaux menés en lien avec les différentes parties prenantes et avec le concours du comité scientifique de la démarche « Réseaux du futur ». Elle présente les menaces qui pèsent sur les réseaux de communications électroniques, qu’elles soient nouvelles, d’ampleur inédite ou de fréquence plus élevée. Son objectif est de pouvoir appréhender les enjeux associés en matière de résilience et permettre à chacun, opérateurs et autorités publiques, de prendre des décisions éclairées. Pour cela, elle présente les bonnes pratiques visant à améliorer la résilience des réseaux, recueillies lors des différents entretiens, lectures et participations à des conférences.
Trois grands types de risques aux effets significatifs sur la résilience des réseaux et services de communications électroniques sont ainsi identifiés :
- les risques organisationnels : une chaîne de valeur qui se fragmente, mais aussi un probable accroissement de la concurrence pour l’accès aux ressources stratégiques nécessaires au bon fonctionnement des réseaux et donc à leur résilience ;
- les risques technologiques liés à la criticité des infrastructures physiques de connectivité sous-marine, qu’il convient de sécuriser, ainsi qu’aux changements structurels des réseaux induits par la virtualisation et la programmation logicielle des réseaux ;
- les risques naturels avec le changement climatique dont les conséquences sur les infrastructures de réseaux, notamment de communications électroniques, constituent un enjeu central de la résilience de nos sociétés.
Ces problématiques s’inscrivent dans la durée et supposent que les parties prenantes se dotent d’une stratégie de résilience, parfois sur plusieurs décennies, accompagnée de déclinaisons opérationnelles mises en œuvre progressivement.
Document associé :
La démarche « Réseaux du Futur » de l’Arcep
La démarche « Réseaux du Futur » vise à préparer l’Arcep aux futurs défis de la régulation des réseaux et d’orienter son action en conséquence. Des analyses seront menées sur les thèmes identifiés par l’Arcep et son comité scientifique pour comprendre l’évolution des réseaux sur un horizon de 5 à 10 ans.
Deux premiers thèmes ont été identifiés dans le cadre de la démarche « Réseaux du futur » en octobre 2023 : « l’informatique au cœur des télécoms » et la « résilience des réseaux », dont les notes de synthèse sont désormais publiées sur le site de l’Arcep. Dans la continuité de cette démarche prospective, des échanges ont aussi été engagés sur d’autres thématiques : « les données dans les réseaux du futur », « les réseaux télécoms au regard des usages du numérique et des attentes des individus », « l’intelligence artificielle et les réseaux » et « technologies du quantique et réseaux ».
L’Arcep invite tous ceux qui le souhaitent à s’approprier ces analyses et à lui envoyer des contributions sur reseaux-du-futur[a]arcep.fr.
D’autres thèmes viendront compléter la démarche « Réseaux du futur » prochainement.