Depuis 2015, la consommation moyenne de données mobiles par utilisateur en France métropolitaine a progressé de 530 Mo à 17 Go, soit une multiplication par 32[1]. Pour éviter des effets de saturation, qui nuisent à l’expérience utilisateur, les opérateurs doivent régulièrement adapter la capacité des réseaux mobiles, en équipant leurs infrastructures avec de nouvelles bandes de fréquences et en déployant de nouveaux sites radio (antennes, pylônes...).
Afin d’anticiper au mieux les besoins futurs, dans une perspective de bonne gestion du spectre de fréquences dont elle est affectataire, et de disposer de points de repère sur les investissements que le secteur pourrait être amené à réaliser, l’Arcep a commandé une étude, auprès du cabinet Analysys Mason, pour disposer d’éléments prospectifs sur l’évolution des usages sur les réseaux sans fil et réaliser des simulations de besoins en dimensionnement des réseaux de télécommunications sans fil selon différents scénarios et hypothèses. Ces projections ont ainsi pour objectif d’éclairer l’Arcep sur :
- les risques de congestion des réseaux sans fil en fonction des différents scénarii d’évolution des usages sur ces réseaux ;
- les bénéfices potentiels de l’usage du haut de la bande 6 GHz (c’est-à-dire la plage 6425 MHz – 7125 MHz), selon qu’elle serait exploitée par des réseaux Wi-Fi ou des réseaux cellulaires.
L’Arcep rend publics la note restituant les principaux résultats de cette étude et l’avis du comité consultatif chargé d’apporter une analyse critique sur ces résultats.
Les conclusions de l’étude ne préjugent pas des orientations et décisions de l’Autorité en matière de gestion de spectre radio électrique. L’objectif en rendant public ce document est de contribuer dans le cadre d’une logique exploratoire et prospective – à date et avec des hypothèses bien définies – à une meilleure compréhension de l’impact des évolutions des usages sans fil sur les réseaux radio et la place dévolue à l’utilisation du spectre dans ce contexte.