Le président de l’autorité de régulation des télécoms, l’Arcep, appelle à dépasser l’équilibre entre État et marché, pour y intégrer la troisième voie que sont les institutions de codécision et de coproduction de ce qu’il nomme “le commun”.
Reprendre le contrôle
Remise en cause de la mondialisation sans limite des échanges, appels à une meilleure reconnaissance des travailleurs de proximité – au premier chef dans la santé – et à davantage de décentralisation des décisions publiques, crainte d’une perte de souveraineté dans la bascule vers le numérique… La crise du Covid-19 semble ouvrir la voie à une exigence renouvelée sur des tendances de fond auxquelles nous nous étions résolus peut-être un peu vite. Cette “réouverture des paradigmes” entre logiquement en résonnance avec la préoccupation environnementale et le désarroi des jeunes générations face à un monde qui leur semble, pourrait-on dire, aller dans le mur en sifflotant.
Le point de convergence de ces appels à nous réinventer ? Reprendre le contrôle. Face à une mondialisation sans tête, face à une technologie sans présence, face à une bureaucratie sans visage. Et un fort désir de commun. Non pas tant sur le registre de la propriété que sur celui de la codécision, voire de la coproduction. Les appels au municipalisme, qui ont émaillé la campagne des élections municipales, vont aussi dans ce sens, en reconnaissant aux mairies une capacité à transcrire dans le réel les attentes collectives de leurs habitants et à tisser des liens durables avec les acteurs du terrain et de la société civile.
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