Communiqué de presse - Arcep

Pivot stratégique

L’Arcep inaugure officiellement ses nouveaux locaux « d’administration libérée »

L’inauguration des nouveaux locaux de l’Arcep s’est déroulée mardi 11 décembre, en présence de Mme Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, et de M. Yvon Collin, sénateur et président de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes.

La présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, Mme Catherine Morin-Desailly, ainsi que les députés Mme Christine Hennion, M. Xavier Batut, et M. Eric Bothorel se sont également joints à une déambulation dans les nouveaux locaux de l’Arcep, pour y découvrir les bureaux ouverts, la multiplication d’espaces d’échanges ou réunion informels, salles de concentration, les cabines d’appel et espaces de convivialité et de détente… L’occasion pour le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, de détailler en quoi ces nouveaux locaux s’inscrivent dans une démarche « d’administration libérée », et marquent une nouvelle étape dans le pivot stratégique de l’Arcep.

Suite à cette déambulation, M. Yvon Collin a salué cette démarche, soulignant que l’Arcep était désormais « devenue un intégrateur social et territorial de premier plan ».

Après avoir rappelé que « [l’Arcep] participe de manière très importante à réduire les fractures territoriales », Mme Pannier-Runacher s’est déclarée « impressionnée par l’énergie avec laquelle l’Arcep exerce ses missions et ne cesse de se réinventer […], certaine que ces nouveaux locaux permettront [à l’Arcep] de continuer à nourrir les réflexions, les innovations et de remplir toujours mieux [son rôle]. »

De g. à dr. : X. Batut, C. Morin-Desailly, S. Soriano, A. Pannier-Runacher, E. Bothorel, C. Hennion et Y. Collin

Dossier de presse | L’Arcep déménage et pivote en administration libérée !

Le bail des précédents locaux de l’Arcep, dans le 15ème arrondissement de Paris, touchait à sa fin en décembre 2018. L’Arcep a souhaité faire de cette contrainte une opportunité : poursuivre la transformation interne de l’Arcep à travers des espaces de travail plus ouverts et collaboratifs. Cette  option, qui s’accompagne d’une réduction de la surface de près de 20%, va aussi permettre une baisse significative du loyer (d’environ 30% sur la durée du bail).


Nouvelle adresse

Désormais domiciliée dans l’immeuble Le Crystal, 14 rue Gerty Archimède dans le 12ème arrondissement, l’Arcep s’inscrit dans une démarche d’administration libérée, pionnière dans la configuration de ses espaces de travail.

Qui est Gerty Archimède ?
Députée, avocate et militante féministe, elle fut la première femme inscrite au barreau de la Guadeloupe en 1939.

Comment s’est effectué le choix du Crystal ?

Dès la fin 2017, l’Arcep a lancé une recherche de nouveaux locaux. Son cahier des charges : être localisée dans Paris, à proximité d’une gare, afin de rester facilement accessible aux représentants des territoires avec lesquels elle collabore régulièrement. Cet impératif d’accessibilité géographique, la volonté de poursuivre un effort budgétaire et l’organisation en administration libérée ont rapidement amené au choix du Crystal dans le 12ème arrondissement, parmi une dizaine de bâtiments repérés au préalable.  Le bâtiment est desservi par la ligne de métro 14, à proximité de la gare de Lyon et de la gare de Bercy.


Une nouvelle étape dans le pivot stratégique de l’Arcep

Début 2015, l’Arcep s’est engagée dans une revue stratégique de ses activités. Baptisée « l’Arcep pivote », la démarche visait à adapter la régulation, identifier les nouveaux défis et réorienter les priorités, dans le cadre des missions confiées par les législateurs français et européens à l’Autorité. L’objectif : répondre aux enjeux de la révolution numérique et tirer profit du numérique pour mieux remplir ses missions de régulation, voire transformer ses modes d’intervention dans une logique d’"État-plateforme".


En janvier 2016, suite à un processus ouvert, transparent et participatif, l’Arcep présentait ses conclusions et ouvrait un nouveau cycle de son action.  Ont été adoptés à cette issue un manifeste, texte court définissant la raison d'être fondamentale de l’Autorité (« Les réseaux comme bien commun »), et une feuille de route stratégique identifiant quatre piliers pour son action, trois nouveaux modes de régulation et douze chantiers à mener en priorité.

« Je vous demande d’être insolents » - Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, janvier 2016

Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, intervenant lors de la présentation de ce « pivot stratégique » à l’occasion des vœux de l’Arcep, appelait alors l’Autorité à « l’insolence » :

« Dans ce travail de modernisation, […] la vigilance doit s’accompagner d’un peu d’insolence. Vous devez garder votre capacité à innover, à penser différemment, à repenser vous-même votre propre cadre. […] Je vous demande d’être insolents pour être en mesure d’innover, de remettre en cause, de bousculer pour essayer, pour expérimenter. Et c’est tout le sens de la revue stratégique […] dont vous livrez aujourd’hui les conclusions ».

Depuis, l’Arcep publie régulièrement des points d’étape pour rendre compte de l’avancée de son action sur l’ensemble de ces chantiers prioritaires.

Qu’est-ce qu’une « administration libérée » ?

Pour assurer la mise en œuvre de la revue stratégique, l’Arcep s’est profondément transformée, prenant notamment appui sur le modèle de « l’entreprise libérée ». En redéployant ses forces sur les nouvelles missions de régulation à moyens humains constants, puis en se « libérant » l’Arcep a fait évoluer sa culture et l’organisation de son travail. Une réflexion interne collaborative, baptisée « OLAF » (pour « Organisation libérée pour l’Arcep du futur ») a été initiée par les équipes.

Le principe : s’interroger sur le fonctionnement, les modes de travail et la capacité à s’adapter aux enjeux de l’époque dans la perspective de faire de l’Arcep une « administration libérée ». Suite aux nombreuses propositions formulées par les équipes, de premières actions ont été entreprises sur le travail à distance, la gestion du savoir et le renforcement de la culture de la confiance : intégration du management libéré dans les formations managériales, organisation libre de rencontres avec des personnalités extérieures lors d’ateliers intitulés «Pimp my AAI» (pour autorité administrative indépendante).

Le déménagement de l’Arcep et l’adoption de nouveaux espaces de travail marquent une nouvelle étape dans ce processus.

« Entreprise libérée » : quel est le concept ?
Popularisé dans les années 90 par Tom Peters, puis repris en France dans les années 2000 par Isaac Getz, puis Frédéric Laloux dans « Reinventing organizations » le principe d’entreprise libérée repose sur quelques valeurs fondatrices : confiance, réduction du contrôle, « celui qui fait est celui qui sait », transparence et liberté de pensée. Avec un objectif : créer un cadre propice à l’innovation.

 

Pourquoi faire « pivoter » l’Arcep ?

Fin 2017, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, déclarait dans une interview à Acteurs Publics : « Il y a dans les administrations des agents que j’appelle des « barbares publics », en référence à l’expression de Nicolas Colin pour parler des entrepreneurs du numérique, qui sont les réformateurs dont nous avons besoin […] il faut à mon avis renouer avec une forme de radicalité du service public, c’est-à-dire revenir à ses sources, à la cause que tous ses agents défendent. Je crois à la « barbarisation » de l’État plutôt qu’à sa modernisation. Car on ne changera pas l’État de manière incrémentale. Il faut être très radical au contraire, vu la crise intense qui sépare aujourd’hui les citoyens de leur administration ».


Des espaces de travail réinventés pour mieux réguler

La nouvelle organisation des espaces de travail de l’Arcep répond à cette démarche de « barbarisation » de l’action publique, et la volonté de favoriser sérendipité et inventivité parmi les équipes, en offrant un contexte propice à l’émergence d’initiatives individuelles.

Repenser les espaces de travail pour favoriser inventivité et créativité au service de nouveaux modes de régulation

Les bureaux ouverts favorisent la proximité des équipes. Autour des bureaux, la multiplication d’espaces de réunion informels, petits salons, salles de concentration, cabines d’appel, pièces de détente, encouragent à la mobilité, aux échanges transversaux entre les équipes et au « désilotage » des réflexions. Une quarantaine de ces espaces de travail sont mis à la disposition des 170 agents sur les deux étages occupés par l’Arcep.

« Pour expliquer la différence entre réglementation et régulation, j’évoque souvent la différence entre une playlist et un DJ : le second s’adapte à son contexte. Pour faire leur travail de régulation, les équipes de l’Arcep doivent faire preuve d’adaptation et de créativité. Elles ne peuvent pas toujours compter sur des modèles existants ou des situations connues. Typiquement, nous devrons très prochainement organiser les attributions des fréquences 5G. Les modalités d’attribution, les obligations pour les futurs titulaires de ces fréquences, les modèles de mutualisation entre acteurs, et de coopération avec les « verticaux »… tout est à inventer ! » détaille Sébastien Soriano.

Les bureaux autrefois fermés, individuels ou à deux, ont laissé place à des espaces de travail pensés pour leurs usages : concentration pour écrire, brainstorming, réunion formelle avec des extérieurs, réunions d’équipe, réunion à distance. Le parti pris d’architecture d’intérieure retenu : s’inspirer des codes de décoration des logements résidentiels pour aménager les espaces de travail, comme autant de pièces d’une même maison.

Avec ses nouveaux locaux, l’Arcep augmente aussi sa capacité d’accueil, et pourra poursuivre sa politique d’ouverture constante sur l’extérieur et de co-construction de la régulation avec les acteurs des télécoms, du numérique et du postal.

Les nouveaux espaces de travail sont également un atout majeur pour renforcer l’attractivité de l’Arcep comme employeur : veiller au bien-être au travail et à l’environnement professionnel est indispensable pour recruter, puis fidéliser, des profils de haut niveau, du secteur public et privé, avec des compétences parfois rares et très recherchées et sur un marché du travail en forte tension. L’évolution des métiers de l’Arcep suppose aussi de savoir se tourner vers des profils jusqu’alors peu familiers de son activité : développeurs, entrepreneurs, start-uppers… Dans cette optique, l’Arcep est amenée à travailler avec des plateformes de recrutement innovantes, comme « Profil public » ou « Welcome to the jungle ».


Accompagnement du changement et implication des équipes

Pour accompagner ce changement d’environnement de travail, des ateliers ont été menés en amont, et les équipes sollicitées pour configurer les espaces de travail et les lieux d’échanges informels.
Catherine Gallet-Rybak, secrétaire générale de l’Arcep, a piloté ce chantier de déménagement et d’organisation des nouveaux espaces de travail, ainsi que l’accompagnement du changement auprès des agents de l’Arcep. « Pour ce chantier au long cours, nous avons veillé à associer les équipes à chaque étape du processus : visites et notation des lieux retenus, modules de mobiliers, noms des salles… jusqu’au test in vivo du modèle de fauteuil de bureau ! Les agents de l’Arcep et les représentants du personnel ont été interrogés à plusieurs reprises pour faire part de leurs idées et préférences. »