Communiqué de presse - Usages

L'ARCEP publie la synthèse d'une étude sur le recensement des usages de la boucle locale de cuivre et sur l'impact de la migration de ces applications vers les réseaux à très haut débit. Elle lance, par ailleurs, des travaux visant à approfondir sa connaissance des usages actuels et futurs des réseaux et de l'internet.

Paris, le 20 novembre 2014

- Le secteur des télécoms en France s'est profondément modernisé au cours des dernières années. Un trait particulièrement marquant de cette modernisation est le fort investissement dans le déploiement des réseaux à très haut débit.
Compte tenu du développement massif des communications électroniques et de leurs applications dans tous les secteurs de la société et de l'économie, ce mouvement était indispensable et doit se poursuivre. Il s'agit, en effet, de répondre aux besoins grandissants qui émanent des entreprises utilisant ces réseaux pour innover, toucher de nouveaux marchés et diffuser plus efficacement les services et les contenus qu'elles produisent ou éditent, et à ceux qu'expriment les utilisateurs finaux, qu'il s'agisse des particuliers, des professionnels ou des services publics. Ces besoins nombreux et variés correspondent, en outre, à des attentes spécifiques en termes de performance, de qualité de service, d'architecture et de couverture.

Consciente de ces enjeux, l'Autorité mène plusieurs travaux visant à approfondir sa connaissance des usages actuels et futurs des réseaux et de l'internet.

- Ainsi, d'ores et déjà, s'agissant de la transition vers les réseaux à très haut débit, l'ARCEP rend publique la synthèse de l'étude, réalisée à sa demande par le cabinet Cogisys en 2014, portant sur le recensement des applications de la boucle locale de cuivre et sur l'impact de la migration de ces applications vers d'autres réseaux à très haut débit. Ce recensement des usages a été effectué à partir de rencontres menées auprès de 40 acteurs, principalement des grands comptes et des organismes publics, œuvrant dans des domaines d'activité variés (énergie, environnement, transports, défense, sécurité...), ainsi que des représentants des professions (fédérations et associations d'industriels) et des opérateurs et équipementiers télécoms. Au-delà des usages, cette étude vise à éclairer l'ARCEP et les parties prenantes sur la migration vers le tout-IP, les questions opérationnelles afférentes, les délais de mise en œuvre de solution de remplacement pour l'ensemble de ces usages, ainsi que l'impact, notamment économique, de la migration du point de vue des utilisateurs.

- Selon des études convergentes, le trafic data s'accroit d'environ 20% par an sur les réseaux fixes et de 60% par an sur les réseaux mobiles. Le trafic data sur les réseaux fixes est pour l'instant environ 100 fois supérieur à celui des réseaux mobiles, mais, comme cela a été souligné lors du récent colloque de l'ARCEP, cet écart va se réduire progressivement, à long terme. La convergence fixe/mobile se traduit notamment par une déspécialisation des réseaux qui doivent ainsi être à même d'acheminer tous les contenus.

 

Dans ce contexte, il apparaît nécessaire, à la fois pour les FAI et pour leur régulateur, l'ARCEP, au-delà des nombreux usages existants identifiés dans l'étude, d'approfondir la connaissance, quantitative et qualitative, des besoins des différents secteurs d'activités correspondant aux principaux usages de l'internet, actuels et futurs : MtoM ; services aux entreprises ; big-data/cloud ; jeux en ligne ; commerce en ligne ; services publics en ligne (administrations, e-gouvernement) ; medias audiovisuels linéaires ou non linéaires ; e-éducation ; e-médecine ; web (mails, recherches,…), etc.

C'est pourquoi, dans la suite des questions abordées par son comité de prospective et lors de ses colloques annuels, l'ARCEP a décidé de lancer des travaux visant à approfondir sa connaissance des usages de l'internet. Cela lui permettra notamment de mieux adapter sa régulation à l'écosystème numérique.


Les documents associés

La synthèse de l'étude (pdf - 1.30Mo) (pdf)