Le Post #81 (Septembre) | Arcep

Au sommaire
ce mois-ci :

Un appel à « Choisir son numérique » • Des schémas qui résument la fermeture du cuivre • L'alerte du BEREC sur la croissance non régulée du nombre de satellites • Des raccordements de façade qui font débat • 2 études sur les dégâts de l'économie de l'attention • Les écureuils gris, meilleurs ennemis des réseaux canadiens • Pour une régulation européenne renforcée dans l'intérêt des consommateurs.

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Temps de lecture : 15 minutes.

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L'édito

Photographie de Laure de La Raudière, présidente de l'Arcep.

Aménagement numérique du territoire : où en est-on ?

Laure de La Raudière, présidente de l'Arcep, fait le point sur les grands projets d'aménagement à l'occasion de la conférence annuelle « Territoires connectés ».

En 1974, la France est en retard en matière de déploiement du réseau télécom. A l’époque, il s’agit de permettre aux Français et aux entreprises de téléphoner ; le gouvernement de l’époque constate ce retard par rapport à ses voisins et l’international, alors que la France faisait initialement office de pionnier, avec le premier appel passé en 1879, 3 ans après l’invention de Bell aux Etats-Unis. Un plan de « rattrapage » est donc lancé par le gouvernement de l’époque. Quatre ans après, le dix millionième abonné est raccordé.

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D’un (bon) plan à l’autre

Désormais, c’est un autre plan qui nous mobilise : le Plan France Très Haut Débit. En permettant le raccordement de tous à la fibre, lui-aussi constitue une révolution pour la connectivité des Français et la modernisation de nos entreprises. Nous sommes à un moment clé de ce grand projet, avec quatre enjeux majeurs pour que son achèvement soit exemplaire :

  • Finaliser la complétude des déploiements ;
  • Passer du « raccordable » au « raccordé » à la fibre ;
  • Assurer la fermeture du réseau cuivre historique dans de bonnes conditions ;
  • Veiller sur les conditions d’exploitation des réseaux d’initiative publique.

Tout ceci doit en outre se faire avec un niveau de qualité à la hauteur des attentes des Français ! La dernière édition de l’observatoire de l’Arcep révèle que l’amélioration de la qualité, perceptible sur la majorité des réseaux, semble se confirmer. C’est une bonne nouvelle, mais il reste encore beaucoup à faire : les efforts de la filière doivent être maintenus.

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Complétude : une recommandation pour éclairer le marché

Comme l’Arcep s’y était engagée, elle a publié en avril dernier une recommandation relative à la mise en œuvre de l’obligation de complétude des déploiements FttH, afin de donner de la visibilité aux opérateurs quant à nos attentes en matière de complétude. Des clarifications sont apportées sur la notion de refus et blocages ne relevant pas de la responsabilité de l’opérateur d’infrastructure, la notion de gel commercial… Le respect de ces bonnes pratiques permettra de vérifier le respect des obligations de complétude.

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Passer du raccordable au raccordé : des rappels et un nouveau dispositif

Si l’opérateur d’infrastructure est responsable de la réalisation des raccordements complexes sur le domaine public, le passage du statut de « raccordable » à « raccordé » échoue parfois, du fait de travaux de génie civil à faire sur le domaine privé. L’Arcep se réjouit de la publication par le gouvernement du dispositif expérimental de soutien aux ménages pour les travaux de raccordement en zone privative, pour les locaux inclus dans les lots 1 et 2 de fermeture du réseau cuivre.

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Conditions d’exploitation des RIP : dites-nous tout

Pour apporter de la transparence sur les conditions d’exploitation des RIP et éclairer les discussions sur les enjeux relatifs à leurs modèles économiques, l’Arcep a lancé en juillet 2025 une large consultation sur les conditions économiques du maintien en conditions opérationnelles des réseaux en fibre optique en zone d’initiative publique. Nous invitons les opérateurs d’infrastructure à nous transmettre des informations sur les coûts relatifs à l’exploitation de leurs réseaux, il s’agit là d’une étape essentielle ! Sur cette base, nous serons en mesure de partager un modèle de référence des coûts, afin de faciliter le renouvellement des délégations de service public et les négociations entre acteurs.

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Régulation
en action

« Choisir son numérique » : la nouvelle note de l’Arcep « marque une inflexion majeure dans la manière de penser le numérique »

Capture d'écran de la présentation de la note « Choisir son numérique » par l'Arcep.

Présentation en ligne de la note « Choisir son numérique » par Marion Panfili, cheffe de l’unité « Analyse économique et intelligence numérique » de l’Arcep.

Adoption croissante de nouveaux usages et innovations numériques d’un côté ; exposition excessive aux écrans, sursollicitations et désinformations de l’autre… Si la numérisation de la société emporte de nombreuses opportunités, ses apports sont à mettre en balance avec la prise de conscience de nouveaux risques, qu’ils soient sociaux, environnementaux, liés à des enjeux de souveraineté ou encore de démocratie. Quels rapports entretient aujourd’hui la société avec le numérique ? Dans quelle mesure ses nouveaux usages sont-ils choisis ou subis ?

Pour éclairer ce débat, l’Arcep a publié « Choisir son numérique », une note rappelant d’abord l’amplitude et la rapidité des déploiements de réseaux ces dernières années (fixes comme mobiles) puis tentant d’analyser les facteurs d’influence réciproque entre développement technologique, attentes des individus et développement des usages.

Les experts interrogés considèrent que les usages numériques sont le plus souvent définis par l’offre technologique et commerciale, et non par la demande et les attentes des utilisateurs finals. Cette dynamique a été, jusqu’à présent, peu questionnée. L’Arcep constate par ailleurs que la généralisation anticipée de nouveaux usages (IoT, IA générative, multivers…) ne souffre pas de limites techniques de réseaux. Ces usages peuvent donc se propager rapidement, sans contraintes techniques, indépendamment des attentes réelles des citoyens.

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Pour une gouvernance partagée du numérique

La note s’interroge finalement sur les moyens d’améliorer l’acceptabilité sociale du numérique et de répondre aux risques de la numérisation, en intégrant davantage les citoyens à sa gouvernance. D’où son titre aux vibrations démocratiques (« Choisir son numérique »), dont l’Arcep espère qu’il encouragera la prise en compte des aspirations citoyennes par l’ensemble des parties prenantes, en amont et en aval des déploiements technologiques.

« Cette note marque une inflexion majeure dans la manière de penser le numérique », estime Christian Licoppe, sociologue et membre du comité scientifique « Réseaux du futur » qui conseille l’Arcep dans ses études prospectives. « Elle marque le basculement d’une logique techno-push (c’est-à-dire une logique de l’offre, par le développement des réseaux, et avec la promesse que les usages suivront) à une logique qui ne pousse pas une technologie sans en questionner le sens, sans en réfléchir les usages ou prendre en compte d’autres limites (énergétiques et climatiques, notamment) que les limites purement techniques. »

Pour l’Arcep, l’enjeu est de parvenir à un « numérique désirable », une des ambitions qu’elle porte pour 2030 et retranscrite dans sa stratégie « Ambition 2030 » présentée en début d’année.

Pour approfondir ce sujet, retrouvez l’intégralité de la table-ronde qui a débattu les enseignements de cette note à l’issue de sa présentation vendredi dernier dans les locaux de l’Arcep, avec Christian Licoppe (sociologue des TIC à Télécom Paris et membre du comité scientifique des « Réseaux du futur » de l’Arcep), Sylvie Le Gac Cesbron (sociologue et cheffe de projet sur le dialogue sociétal chez Orange), Céline Colucci (déléguée générale de l’association Les Interconnectés) et Pierre Paquot (cofondateur et président de l’opérateur alternatif TeleCoop).

Pictogramme de feuille

Numérique
soutenable

Le BEREC alerte sur l’empreinte environnementale croissante des satellites en orbite basse

Saturation de l’espace physique, raréfaction des ressources spectrales, impacts environnementaux... L’utilisation croissante des satellites en orbite basse congestionne de plus en plus l’espace proche, provoquant une diversité de problématiques contre lesquelles les législations en vigueur ne permettent pas de lutter efficacement.

Ce mouvement est, à ce jour, la conséquence du déploiement récent et massif de grandes constellations de satellites en orbite basse, principalement par une poignée d’acteurs américains des télécoms. Entre 2023 et fin juin 2025, il y a eu davantage de satellites lancés que sur l’ensemble de la période 1960-2020.

Le nombre de satellites mis en orbite chaque année depuis 2023 est près de 20 fois plus élevé qu'avant 2020.

Le phénomène, qui avait déjà fait l’objet d’une conférence organisée par l’Arcep, l’ADEME et le CNES en novembre 2023, inquiète bien au-delà des frontières françaises et a fait l’objet ce 25 septembre d’un atelier organisé par le BEREC (le groupe européen des régulateurs télécom) visant à sensibiliser acteurs économiques et législateurs.

Plus de 8000 satellites Starlink étaient en orbite mi-2025.

Les co-présidents du groupe Sustainability du BEREC consacré aux problématiques environnementales (Maria Sarantopoulou, du régulateur grec EETT, et Tom Nico, de l’Arcep) y ont notamment présenté un état des lieux des connaissances et des initiatives existantes. Evolution du nombre de satellites mis en orbite depuis le premier lancement en 1957, visualisation des acteurs opérant les satellites actuellement en orbite, cartographie de leurs impacts environnementaux connus : l’Arcep a produit des schémas récapitulatifs sur ses réseaux sociaux le jour de la présentation, librement réutilisables et qui permettent de vulgariser et faire connaître ce sujet.

Pictogramme de loupe

Datarcep

L’Arcep publie les ressources essentielles pour bien comprendre le plan de fermeture du cuivre d’Orange et s’y préparer

Le plan de fermeture du cuivre opéré par l’opérateur historique Orange va franchir un nouveau pallier en janvier prochain avec la fermeture commerciale annoncée de 30 millions de locaux et la fermeture technique de près de 900 000 autres, sous réserve du respect des critères de fermeture imposés par l’Arcep. Cette échéance marquera le début d’une nouvelle phase du plan, dite « industrielle », dont la réussite demandera des efforts importants de communication de la part de tous les acteurs impliqués (opérateurs, Etat, régulateur, collectivités).

C’est pourquoi l’Arcep a publié cet été un grand dossier détaillant le plan d’Orange et rappelant le cadre réglementaire qui s’impose à l’opérateur. Calendrier par lots de fermeture commerciale et technique, nombre de locaux concernés chaque année, obligations imposées par l’Arcep à Orange, procédure d’identification des communes par l’opérateur historique ou encore comparaison avec les plans équivalents en cours dans le reste de l’UE : toutes les informations essentielles sur ce chantier majeur de transition du réseau cuivre à la fibre optique ont été réunies et résumées en schéma afin de permettre sa bonne compréhension par le grand public, les collectivités et les journalistes. Une page qui s’ajoute à une fiche pratique destinée aux questions concrètes que pose la fermeture aux usagers.

Schéma présentant un résumé du calendrier de fermeture du réseau cuivre d'Orange.

Pour en savoir plus :

Pictogramme de train

Tout terrain

L’Arcep en déplacement à Toul pour y constater la qualité des raccordements en façade dans le centre-ville

Une vue du cheminement de la fibre optique sur les façades de la ville de Toul.Une vue du cheminement de la fibre optique sur les façades de la ville de Toul.

En matière d’aménagement numérique des territoires, la qualité d’une intervention sur les réseaux en fibre optique ne se juge pas qu’à la réussite du raccordement final du client ou de la bonne tenue des armoires de rue. Les élus et les citoyens sont également sensibles, à juste titre, au respect des attentes en matière d’urbanisme et d’esthétique.

L’Arcep – représentée par sa présidente, Laure de La Raudière, et Marie-Christine Servant, membre de son collège – s’est rendue à Toul (Meurthe-et-Moselle), à l’invitation du sénateur Jean-François Husson et du maire de la commune, Alde Harmand, pour échanger avec l’ensemble des acteurs sur ce sujet.

En présence des élus locaux, ainsi que de l’opérateur d’infrastructure local Losange Fibre (appartenant à Altitude Infra) et de l’ensemble des opérateurs commerciaux, l’Autorité a parcouru les rues de la ville pour y constater les dégâts causés sur les façades, le non-respect des règles de cheminements de câbles ou les raccordements de fibre en traversée de rue connectés sur le mauvais PBO, suite aux interventions des techniciens sous-traitants des opérateurs.

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Un « manque de rigueur dans le pilotage de la sous-traitance »

Le maire de la commune, Alde Harmand, pointe un « manque de rigueur dans le pilotage de la sous-traitance » sur les « derniers mètres ». Il espère de nouveaux engagements de la part des opérateurs commerciaux. L’Arcep a rappelé que le respect des règles d’urbanisme faisait partie intégrante du cadre réglementaire à respecter par l’ensemble des opérateurs, et naturellement de leurs sous-traitants, même si le contrôle du respect de ces règles n’est pas du ressort de l’Arcep. Laure de La Raudière s’est engagée à ce que ce sujet soit discuté en réunion « Interop » sur la qualité de la fibre.

Certains opérateurs commerciaux se sont engagés à reprendre les malfaçons les plus anciennes en cohérence avec le nouveau plan d’urbanisme. L’opérateur d’infrastructure Losange Fibre s’est dit prêt à les accompagner dans ce travail, qui sera suivi de près par la commune.

Pictogramme d'étoiles

Les pépites
à partager

Réseaux sociaux et santé mentale des jeunes : les effets de l’économie de l’attention de mieux en mieux mesurés

En cette rentrée scolaire, deux publications sont venues étayer les inquiétudes concernant les troubles associés à l’utilisation des réseaux sociaux. D’abord, une enquête publiée par la Mutualité française sur la santé mentale des jeunes qui révèle que 25 % des 15-29 ans souffrent de dépression et que ce risque va jusqu’à tripler selon l’intensité d’utilisation des réseaux sociaux. Des résultats qui rappellent ceux du Baromètre du numérique 2025, où l’Arcep avait constaté la forte influence de l’utilisation des réseaux sociaux sur le sentiment de perte de contrôle et d’exposition excessive aux écrans des individus, indépendamment de leur temps d’écran réel. Un rapport parlementaire publié le 11 septembre explore, lui, les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Sur la base d’auditions d’experts et d’acteurs économiques ainsi que d’une consultation citoyenne réunissant 30 000 réponses, les rapporteurs estiment que la « plateforme expose en toute connaissance de cause nos enfants […] à des contenus toxiques [et] addictifs ».

Non régulée, l’économie de l’attention affaiblit aussi l’économie tout court selon la DG Trésor

Les abus de l’économie de l’attention peuvent aussi miner l’économie française. C’est la conclusion d’une étude de la Direction générale du Trésor publiée ce début septembre. L’économie de l’attention, qui consiste à valoriser l’attention des consommateurs via la publicité et des stratégies de captation de l’attention, est à la base du modèle économique des grandes plateformes. Elle leur permet de fournir leurs services numériques gratuitement mais avec des « externalités négatives » toujours plus importantes, selon l’étude. Perte de temps productif, dégradation de la santé mentale et détérioration des capacités cognitives des utilisateurs : selon un travail de curation de la DG Trésor, ces effets imputables à l’économie de l’attention pourraient représenter une contraction de 0,6 point du PIB aujourd’hui et atteindre jusqu’à 3 points à long terme. L’institution appelle donc les régulateurs français et européens à encadrer davantage les fonctionnalités les plus nocives de ces plateformes. Une solution qui rejoint les recommandations d’écoconception déjà promues par l’Arcep depuis 2024, telles que la suppression de l’autoplay des vidéos et la fin du déroulement infini des contenus.

Pictogramme de drapeau

Bruxelles,
l'Arcep et vous

L’Arcep appelle la Commission européenne à préserver un cadre fort de régulation pour l’intérêt des consommateurs

Après une première version en 2012 puis une révision en 2020, la Commission européenne souhaite mettre à jour sa stratégie en faveur des consommateurs de l’UE, aussi appelée « l’agenda du consommateur ». Dans cette optique, elle vient de lancer une consultation publique concernant le cadre à définir pour la période 2025-2030.

L’Arcep a tenu à y répondre afin de rappeler trois points essentiels qui doivent continuer, selon elle, de guider l’action européenne : la régulation comme moyen de servir les intérêts des consommateurs ; la défense du droit à un internet ouvert et « l’empouvoirement » des utilisateurs à l’ère du numérique ; ainsi que la soutenabilité du numérique au profit des générations futures.

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Renforcer le droit à un internet ouvert

Dans sa réponse, rendue publique en août, l’Arcep y détaille chacun de ces points. Elle appelle notamment à ce que le cadre de régulation actuel ne soit pas affaibli, tenant compte qu’il a permis d’organiser en France l’accélération du déploiement des réseaux (92 % des locaux sont éligibles à la fibre optique contre 48 % début 2020) et d’obtenir pour les consommateurs des tarifs plus attractifs et davantage de liberté de choix.

L’Arcep appelle également à renforcer le droit à un internet ouvert (qui garantit la liberté de choix des utilisateurs en ligne) en prenant en compte les nouveaux usages et développements technologiques tels que l’IA. Elle rappelle que ce droit peut encore être menacé par l’influence des systèmes d’exploitation sur l’ouverture des terminaux et par les limitations imposées par les grandes plateformes dans la liberté des utilisateurs à accéder aux contenus.

Enfin, l’Autorité recommande d’introduire de nouvelles exigences d’écoconception pour les services numériques et les terminaux, comme celles que l’Autorité avait élaboré dans son Référentiel général de l’écoconception des services numériques. Ces exigences ont l’avantage de limiter l’impact environnemental du numérique, de réduire le budget des ménages consacré aux équipements et limiter les abus de l’économie de l’attention dont l’impact sur la santé publique est de mieux en mieux documenté.

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Ailleurs
dans le monde

Les écureuils gris, première cause de dégradations des réseaux télécoms canadiens

L’information prête à sourire, c’est pourtant une problématique majeure de maintenance des réseaux en fibre optique au Canada : selon l’opérateur historique du pays (Bell), les écureuils gris sont responsables de la majorité des interventions de réparation de câbles et jusqu’à « 80 % des interruptions de service ».

Un phénomène qui ne date pas d’hier mais qui prend de l’ampleur avec le changement climatique, ce dernier étendant la zone d’influence des écureuils gris au détriment d’autres rongeurs moins volumineux comme le tamia (un mammifère essentiellement présent en Amérique du Nord).

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Des « boucliers de métal » nécessaires

La vulnérabilité du réseau canadien, dont la gaine des câbles observables est robuste, se situe dans un équipement équivalent à nos points de mutualisation (ou « armoires de rue »), dont les rongeurs parviennent à percer le plastique. Une découverte qui oblige Bell à recouvrir progressivement ces boîtiers de « boucliers de métal ».

La France est bien davantage concernée par les vandalismes humains mais n’est pas non plus exempte d’attaques de rongeurs. Il y a quelques semaines, près de 10 000 usagés de Seine-Maritime ont été coupés d’Internet suite à la destruction de câbles par des ragondins.

Ces incidents rappellent plus généralement à quel point les réseaux publics peuvent être vulnérables et l’importance d’en réfléchir la pérennité et la résilience, en particulier après cet été marqué par des feux de forêts dévastateurs (que ce soit dans l’Aude ou au Canada) et qui eux-aussi mettent les réseaux à rude épreuve. En mai dernier, l’Arcep y a consacré une note prospective, incitant tous les acteurs du secteur à mieux s’approprier ce sujet qui exige coopération et vision de long-terme. De son côté, le régulateur canadien a produit l’année dernière un rapport compilant les différentes pratiques de résilience de 9 pays, dont la France, afin de compléter sa propre approche.

Pour en savoir plus :

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L'Arcep raconte

Des usurpations d’identité de l’Arcep alimentent la fraude par téléphone

L’Arcep a eu connaissance d’un nouveau type de fraude mobilisant l’identité de l’Autorité. Elle a publié un appel à la vigilance afin d’aider les utilisateurs à réagir correctement en cas d’appel.

Concrètement, des individus se faisant passer dans un premier temps pour l’Arcep contactent des particuliers pour les informer que leur identité a été usurpée. Elles font ensuite croire à un transfert de l’appel vers les services de police afin de recueillir des informations personnelles.

Pour obtenir ces informations, les fraudeurs font croire aux particuliers qu'une ligne mobile aurait été ouverte en leur nom et que des virements bancaires auraient été effectués à des fins de blanchiment d'argent, ce qui est faux.

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Plus de 300 signalements reçus

« Nous avons reçu plus de 300 signalements depuis juin dernier pour nous informer de cette pratique, constate Lena Morvan, adjointe du chef de l’unité de régulation par la donnée de l’Arcep. Les informations recueillies sont variées et interrogent : identité, adresse, numéro de passeport, signature électronique... »

L’Arcep souhaite rappeler les conseils de vigilance partagés par l’ensemble des pouvoirs publics, à commencer par ne jamais transmettre vos informations bancaires par téléphone et se méfier de toute demande d’informations personnelles. Ne donnez pas suite à un appel prétendument de la part de l’Arcep : notre Autorité ne contacte jamais les consommateurs par téléphone. En cas de doute persistant sur l’identité de vos interlocuteurs, raccrochez. Vous pouvez ensuite signaler en ligne ou par SMS cette tentative d’usurpation via « le dispositif 33700 ». Vous pouvez également contacter les autorités de police ou de gendarmerie de votre territoire si leur identité a également été usurpée.

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L'agenda

On vous donne rendez-vous

29 octobre et 30 octobre, Strasbourg

Evénement « Numériques en commun »

Cette année, l’Arcep est partenaire de l’événement « Numériques en commun ». Co-organisée par l’ANCT et l’Eurométropole de Strasbourg, l’édition 2025 attend plus de 2 000 participants et participantes au Palais universitaire de Strasbourg. Les équipes de l’Arcep (notamment représentées par Mireille Clapot et Akim Oural, membres du collège de l'Autorité) interviendront au sein de 4 panels différents pour présenter les travaux de l’Autorité, notamment la nouvelle version de « Mon Réseau mobile » ou la dernière édition de son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable ».

On y participe

29 et 30 septembre, Bruxelles

RAID 2025

Sarah Jacquier-Pelissier, membre du collège, débattra aux côtés du régulateur irlandais lors de la table ronde « La régulation asymétrique peut-elle garantir innovation et compétitivité » dans le cadre du prochain rendez-vous du RAID.

2 octobre, Paris

PAC Horizons 2025

Marie-Christine Servant, membre du collège, interviendra le 2 octobre au PAC Horizons 2025, un cycle de conférence consacré aux évolutions récentes du numérique.

9 et 10 octobre, Luxembourg

Réunion annuelle du Fratel

Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep et de Fratel, et Xavier Merlin, membre du collège de l'Arcep se rendront à Luxembourg pour la prochaine réunion annuelle du réseau francophone de la régulation des télécommunications. Les échanges entre régulateurs nationaux se concentreront cette année sur « les impacts locaux des grands acteurs internationaux du numérique ».

14 octobre, Bruxelles

Forum des parties prenantes du GREP

Mireille Clapot, membre du collège de l'Arcep, représentera l’Autorité lors du prochain Forum des parties prenantes organisé par le GREP. Pour cette 6ème édition, les discussions entre les régulateurs du marché postal porteront notamment sur la résilience du secteur et l'influence du contexte géopolitique (notamment marqué par les hausses des droits de douane aux Etats-Unis) sur ses activités.

On y a participé

9 septembre, Arras

La « Journée Expert » des Interconnectés

Organisé par l’association de collectivités « les Interconnectés » avec la communauté urbaine d’Arras et la région des Hauts-de-France, l'événement se voulait un espace de partage d’outils et d’expériences utiles aux intercommunalités dans leur démarche de numérique soutenable. Akim Oural, membre du collège de l'Arcep, y est intervenu pour partager les connaissances de l'Autorité dans le cadre de la table-ronde « Pourquoi faire du numérique responsable un pilier des territoires connectés et durables ? ».

16 et 17 septembre, Dijon

Université de la Transition Numérique des Territoires

Les unités « Territoires connectés » et « Marché entreprises » de l’Arcep se sont rendues à la nouvelle édition de cet événement organisé par Infranum. La présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, y a également échangé avec Ilham Djehaïch, DG de l'opérateur Altitude Infra et présidente d’Infranum, sur les défis à venir pour nos infrastructures et nos territoires.

17 septembre, Paris

Paris Cloud Week

Laure de La Raudière, présidente de l'Arcep, a prononcé le discours d’ouverture de la conférence Paris Cloudweek, à retrouver intégralement sur le site de l’Arcep. Elle y expose les quatre principaux enjeux actuels du cloud : son adoption par les entreprises (moins rapide en France que dans d’autres pays), la souveraineté des infrastructures cloud, le développement de l’intelligence artificielle et la soutenabilité environnementale du numérique.

25 septembre, Paris

Chaire Gouvernance et Régulation

Sarah Jacquier-Pelissier, membre du collège de l’Arcep, est intervenue à cet évènement consacré aux enjeux des écosystèmes de partage de données, et organisé par la Chaire Gouvernance et Régulation de la Fondation Paris Dauphine.

26 septembre, Limoges

Présentation du projet local 5G-SMILE

Limoges Métropole, la ville de Limoges et l'opérateur Axione ont lancé le projet 5G-SMILE (une expérimentation de réseau privé 5G territorial), en présence de Zacharia Alahyane, membre du collège de l'Arcep. Ce projet soutenu par l'Union Européenne veut tester la mise en place de services 5G destinés à l'optimisation des systèmes de communications des forces de police, des usages de santé publique ou la gestion des réseaux (eau, électricité, gaz...) et autres infrastructures publiques.