Observatoire des marchés

Observatoire trimestriel des marchés des communications électroniques en France – 1er trimestre 2010 - résultats définitifs


Introduction

Le revenu des opérateurs de communications électroniques sur le marché final atteint 10,9 milliards d’euros au premier trimestre 2010. Les prestations d’interconnexion et les ventes réalisées sur le marché de gros entre opérateurs représentent 2,3 milliards d’euros de revenu supplémentaire au cours du trimestre.Après une année 2009 durant laquelle la croissance annuelle du revenu des seuls services de communications électroniques sur le marché final (déduction faite des revenus annexes des opérateurs : ventes de terminaux, d’annuaires, de publicité, d’hébergement ou de gestion de centre d’appels…) avait fléchi (-0,1% au troisième trimestre 2009 puis +0,5% au quatrième trimestre 2009), le revenu augmente de 1,5% par rapport au premier trimestre 2009 et s’élève ainsi à 10,2 milliards d’euros.Cette amélioration est également sensible sur les volumes de communications de téléphonie fixe et mobile (56,3 milliards de minutes au premier trimestre 2010) qui progressent de 3,1% sur un an après un recul en début d’année 2009 et une croissance modérée d’environ +1,5% au second semestre 2009.

Les services sur réseaux fixes

Le nombre de lignes fixes s’élève à 35,2 millions à la fin du premier trimestre 2010. Elles hébergent 40,7 millions d’abonnements à un service téléphonique. La moitié des lignes fixes supportent uniquement un seul abonnement au service téléphonique sur le RTC mais leur nombre se réduit constamment. En effet, tandis que le nombre d’abonnements à un service de voix sur bande étroite (RTC) ne cesse de diminuer (-9,8% au premier trimestre 2010), de plus en plus de lignes fixes hébergent à présent un service de voix sur large bande (IP). Le nombre d’abonnements à un service de voix sur IP (17,5 millions), qui représente d’ores et déjà 43% de l’ensemble des souscriptions à un service téléphonique, augmente rapidement (de 2,4 millions en un an, soit +16,7% au premier trimestre 2010).Le nombre de lignes sur lesquelles deux abonnements téléphoniques coexistent (un abonnement sur IP et un abonnement RTC) s’élève à 5,7 millions et cette proportion évolue peu depuis deux ans (16% à la fin du premier trimestre 2010).Le nombre d’accès à internet à haut et à très haut débit (ADSL, câble, fibre) est de 20,1 millions à la fin du premier trimestre 2010. Il continue de s’accroître, toutefois, son rythme d’accroissement annuel se ralentit progressivement depuis deux ans (+1,7 million au premier trimestre 2010 contre 2,1 millions un an auparavant et 2,6 millions il y a deux ans). Les accès à haut débit par DSL (18,8 millions) sont très largement prépondérants. Près d’un abonné sur deux, soit 9,3 millions d’abonnés à la fin du premier trimestre 2010, a également la possibilité d’accéder, grâce à cet accès, à un service de télévision par ADSL. Sur le marché de gros, le dégroupage total continue de se développer de façon rapide avec une progression d’1,5 million de lignes en un an, portant à 6,9 millions les lignes dégroupées totalement. Le nombre d’accès à très haut débit (fibre optique) est de 337 000.Le revenu de l’ensemble des services fixes atteint 4,0 milliards d’euros au premier trimestre 2010. Il augmente de 1,4% sur un an grâce à l’accroissement du revenu des services à haut et très haut débit (accès à internet et téléphonie sur large bande, +17,6% sur un an). Avec 2,1 milliards d’euros au premier trimestre 2010, ces services haut débit contribuent désormais pour plus de la moitié au revenu des services fixes (52% contre 45% un an auparavant). Parallèlement à cette expansion du haut débit, le revenu du marché des services fixes à bas débit (téléphonie sur le RTC, internet à bas débit, publiphonie et cartes) décroît de façon continue (-11,6% au premier trimestre 2010, 1,9 milliard d’euros).Le taux de décroissance du revenu de l’accès à un service de téléphonie par le RTC (-12,4% à 1,1 milliard d’euros au premier trimestre 2010) a doublé au premier trimestre 2010 alors qu’il oscillait entre 5% et 6% depuis le troisième trimestre 2009. A l’inverse, le rythme de baisse du volume des communications émises sur ce réseau (-10,5% à 747 millions d’euros au premier trimestre 2010), a été divisé par deux par rapport aux précédents trimestres. Le volume de l’ensemble du trafic de téléphonie fixe (incluant la publiphonie et les cartes) atteint 30,7 milliards de minutes au premier trimestre 2010 soit un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis près de dix ans. Grâce à un fort accroissement du volume de minutes IP au premier trimestre 2010 (+2,8 milliards de minutes sur un an), combiné à une moindre diminution du volume de communications émises sur le RTC (-1,1 milliard de minutes sur un an au premier trimestre 2010 contre -2,2 milliards de minutes au premier trimestre 2009), la croissance du trafic fixe atteint +5,9% en rythme annuel soit +1,7 milliard de minutes sur un an. Elle est ainsi à nouveau dynamique après une période de stabilité relative entre la fin de l’année 2008 et le milieu de l’année 2009. Le volume des communications émises en IP atteint 17,0 milliards de minutes au premier trimestre 2010, soit 55% du volume total des minutes émises au départ des postes fixes. Les offres de téléphonie « illimitées » favorisent essentiellement les appels à destination de l’international et des postes fixes nationaux. Le trafic IP représente ainsi au premier trimestre 2010, plus des trois quarts (77%) des minutes des communications internationales et une large majorité (57%) des minutes des communications nationales vers les postes fixes. La proportion de minutes émises en IP reste beaucoup plus modeste pour les communications fixes vers mobiles (25%).

Les services sur réseaux mobiles

Le nombre d’utilisateurs de la téléphonie mobile en France (nombre de cartes SIM en service) s’élève à 61,5 millions à la fin du premier trimestre 2010. Pour le quatrième trimestre consécutif, ce nombre augmente sur un rythme annuel soutenu de près de 6 %, ce qui représente, au premier trimestre 2010, une progression de 3,3 millions de cartes SIM. La moitié de cette croissance est imputable aux 4 millions de cartes SIM qui ne permettent pas de passer des appels vocaux (cartes SIM exclusivement dédiées à un usage internet et cartes utilisées par les objets communicants). Les formules de type forfaitaire « post-payées » restent très largement majoritaires (70,4% au premier trimestre 2010) et leur nombre progresse de façon continue.Les réseaux mobiles sont de plus en plus utilisés pour échanger des données plutôt que de la voix. Ces nouveaux usages sont en plein essor, stimulés par la diffusion rapide sur le marché de terminaux et d’offres adaptées (téléphones mobiles tactiles et ordinateurs connectables aux réseaux mobiles, offres d’accès « illimitées » à l’internet mobile). Ainsi, 24,0 millions de personnes ont utilisé les services multimédia (accès à des services internet mobile, envoi de messages multimédia,…) au cours du mois de mars 2010, soit quatre clients sur dix des opérateurs mobiles. Le nombre d’utilisateurs des services disponibles sur les réseaux mobiles de troisième génération (3G) augmente également très rapidement (+4,6 millions en un an) et atteint 17,6 millions à la fin du premier trimestre 2010. Le revenu des services mobiles (téléphonie et transport de données) s’élève à 4,8 milliards d’euros au premier trimestre 2010. La croissance de ce revenu, qui s’était ralentie depuis la fin de l’année 2008 avec une croissance annuelle qui ne dépassait pas 2,5%, est un peu plus soutenue depuis deux trimestres (+3,2% au premier trimestre 2010 après une progression de +3,7% au quatrième trimestre 2009).Le revenu provenant des communications téléphoniques mobiles (3,7 milliards) tend à décroître depuis la fin de l’année 2008 (-0,7% au premier trimestre 2010), le volume de trafic correspondant étant stable depuis plusieurs trimestres. A l’inverse, le revenu du transport de données sur les réseaux mobiles (messagerie interpersonnelle et services multimédias) ne cesse de progresser sur un rythme annuel de croissance régulier et rapide d’environ 20% depuis la fin de l’année 2007. Avec 1,1 milliard d’euros au premier trimestre 2010, il représente près d’un quart (22%) des revenus des opérateurs mobiles sur le marché de détail. Le marché des SMS, toujours très dynamique (+66% en volume, +9,3% en valeur), contribue naturellement à cette hausse, mais c’est surtout l’augmentation des usages internet multimédias qui constitue un relai de croissance important.Le trafic de la téléphonie mobile représente 25,5 milliards de minutes au premier trimestre 2010. Après des années d’expansion continue, ce volume n’augmente plus depuis la fin de l’année 2008 (0,0% sur un an au premier trimestre 2010). L’évolution est toutefois très contrastée selon la nature des appels. Le trafic des communications mobiles à destination du réseau fixe national et le trafic échangé entre les mobiles d’un même réseau se réduisent de façon constante (respectivement -4,3% et -3,0% sur un an au premier trimestre 2010). A l’inverse, le volume des communications mobiles vers les réseaux mobiles tiers se développe de façon continue (+6,0% sur un an), de même que celui des communications mobiles vers l’international (+35,7% sur un an).Le nombre de messages interpersonnels, sous l’effet des « offres d’abondance » intégrant un volume illimité de SMS, s’est considérablement accru depuis la fin de l’année 2008. Le nombre de SMS envoyés s’élève à 22,5 milliards au premier trimestre 2010, soit près de 9 milliards de plus qu’au cours du premier trimestre 2009. 

Les autres composantes du marché

Le revenu des services à valeur ajoutée (voix et données) s’élève à 493 millions d’euros au premier trimestre 2010 et diminue de 11,0% par rapport à celui du premier trimestre 2009. Depuis deux ans ce segment de marché recule, tant en volume qu’en valeur. Ainsi, le revenu des services « voix et télématique » (332 millions d’euros) recule de 15,5% sur un an mais touche plus fortement le revenu généré par les appels des clients des opérateurs mobiles (-25,4% sur un an) que celui des opérateurs fixes (-8,9% sur un an). Le revenu des services avancés « données » avec 160 millions d’euros est stable. Sa contribution dans le revenu des services à valeur ajoutée progresse de façon constante, et en représente à présent un tiers. Le nombre de messages surtaxés (SMS+, MMS+) émis au premier trimestre 2010 est de 172 millions et s’accroît (+10,9% sur un an).Le revenu des services de capacité (liaisons louées et services de transport de données) atteint 855 millions d’euros au premier trimestre 2010 et est globalement stable par rapport à celui du premier trimestre 2009.Les ventes et locations de terminaux ont produit un revenu total de 651 millions d’euros au premier trimestre 2010. La vente de terminaux mobiles (475 millions d’euros) représente les trois quarts de ce revenu.

Note : D’éventuelles révisions des données pour un trimestre d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis.

1 Le marché des communications électroniques

1.1 Le marché des clients finals

Le revenu des services de communications électroniques vendus par les opérateurs sur le marché final (non compris leurs revenus annexes) s’élève à 10,2 milliards d’euros au premier trimestre 2010. Il augmente de 1,4% par rapport à celui du premier trimestre 2009.
Le revenu des services fixes (téléphonie et internet sur le réseau fixe) représente 4,0 milliards d’euros au premier trimestre 2010. Après trois trimestres consécutifs de recul, ce revenu progresse à nouveau légèrement (+1,5% sur un an au premier trimestre 2010)
Le revenu des services mobiles atteint 4,8 milliards d’euros. Pour le deuxième trimestre consécutif, la croissance annuelle de ce revenu (+3,2% au premier trimestre 2010) est sensiblement plus forte que celle, légèrement supérieure à 2%, qui était relevée depuis le début de l’année 2009.
La baisse des revenus des services à valeur ajoutée se poursuit sur un rythme soutenu. Au premier trimestre 2010, elle atteint près de 11%. Le revenu des services de capacité est relativement stable avec 855 millions d’euros (+0,7% sur un an).

Le volume de l’ensemble des services « voix » sur réseaux fixe et mobile s’élève à 56,2 milliards de minutes au premier trimestre 2010 et augmente de 3,1% sur un an.
Le volume des communications de téléphonie fixe (incluant la publiphonie et les cartes) atteint 30,7 milliards de minutes au premier trimestre 2010, soit un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis près de dix ans. Grâce à un fort accroissement du volume de minutes IP au premier trimestre 2010 (+2,8 milliards de minutes sur un an), combiné à une moindre diminution du volume de communications émises sur le RTC (-1,1 milliard de minutes sur un an au premier trimestre 2010 contre -2,2 milliards de minutes au premier trimestre 2009), la croissance du trafic fixe atteint +5,9% en rythme annuel soit +1,7 milliard de minutes sur un an. Elle est à nouveau très dynamique après une période de stabilité relative entre la fin de l’année 2008 et le milieu de l’année 2009.
Le trafic de téléphonie sur les réseaux mobiles est stable en rythme annuel depuis la fin de l’année 2008 (25,6 milliards de minutes au premier trimestre 2010).

En revanche, le nombre de SMS interpersonnels émis continue de s’accroître sur un rythme effréné. Au cours du premier trimestre 2010, plus de 22 milliards de ces messages texte ont été émis, soit 9 milliards de plus qu’au cours du premier trimestre 2009.

1.2 Le marché intermédiaire : services d’interconnexion et marché de gros

1.2.1 Le marché total

Le revenu des prestations d’interconnexion échangées entre opérateurs sur le marché intermédiaire représente 2,3 milliards d’euros au premier trimestre 2010.

Le revenu des prestations perçues par les opérateurs de réseaux fixes atteint près de 1,2 milliard d’euros au premier trimestre 2010 et augmente de 1,6% sur un an. Ce montant correspond essentiellement à deux types de prestations : les prestations liées au service téléphonique (694 millions d’euros, stable) et les prestations de gros d’accès haut débit liées au dégroupage, au «bitstream»… (458 millions d’euros, en croissance de 3,6%).

Le trafic d’interconnexion des opérateurs fixes représente les trois quarts de l’ensemble du volume du marché intermédiaire, soit 33,6 milliards de minutes au premier trimestre 2010. Après une nette baisse au premier trimestre 2009 en raison de la consolidation du marché fixe au profit notamment d’opérateurs possédant leur réseau réduisant ainsi les volumes des prestations de transit, ce volume augmente à nouveau (+2,8%) grâce notamment à l’accroissement du marché de détail fixe (+5,9%).

Le revenu généré par les prestations d’interconnexion des opérateurs mobiles est de 1,1 milliard d’euros au premier trimestre 2010, en recul de 2,1% sur un an. A l’inverse, le volume des prestations augmente, qu’il s’agisse de la voix (+4,8% sur la période) ou des SMS (+66,5%). La diminution du tarif maximum de la terminaison d’appel vocal mobile d’environ 30% pour les trois opérateurs de réseaux métropolitains intervenue au 1er juillet 2009 est quasiment compensée par la hausse du revenu des SMS.

Notes :
- L’interconnexion est l’ensemble des services offerts entre opérateurs résultant d’accords dits d’interconnexion. En cas de rapprochements ou de concentration d’entreprises, une partie des flux entre entreprises disparaît ce qui peut expliquer des baisses entre deux trimestres.
- Les revenus et les volumes de l’interconnexion ne sont pas établis sur les mêmes périmètres, ce qui rend un rapprochement entre ces deux indicateurs inapproprié pour une estimation de prix moyen (les revenus d’interconnexion incorporent des revenus fixes tels que les paiements au titre des liaisons de raccordement ainsi que des prestations entre opérateurs).
- L’attention du lecteur est attirée sur le fait que les chiffres de l’interconnexion ci-dessus peuvent ne pas être exempts de double comptes, notamment sur le champ des opérateurs fixes.
- Les prestations de gros d’accès haut débit comprennent le revenu du dégroupage et des prestations du « bitstream» ou équivalentes au «bitstream».
- les services d’interconnexion des opérateurs mobiles comprennent les revenus de la terminaison d’appel voix et SMS ainsi que le roaming in.

Le dégroupage concerne 8,2 millions de lignes à la fin du premier trimestre 2010, soit 23% de l’ensemble des lignes fixes. Le dégroupage total continue de se développer de façon rapide, le nombre de lignes totalement dégroupées augmente de 1,5 million en un an (+27,0%) pour atteindre 6,9 millions à la fin du premier trimestre. En revanche, le nombre de ligne en dégroupage partiel (1,3 million à la fin du premier trimestre) s’érode de façon continue depuis le milieu de l’année 2006.

Le « bitstream » correspond à une offre de gros de l’opérateur historique permettant aux opérateurs alternatifs de proposer à leurs clients des services haut débit dans les zones où ils ne sont pas présents au titre du dégroupage.
Le nombre d’accès en « bitstream nu » achetés par les opérateurs alternatifs auprès de l’opérateur historique est stable depuis un an et s’élève à 1,2 million à la fin du premier trimestre 2010. Le nombre d’accès issu des offres de « bitstream classique » ou « IP national » est de 685 000 à la fin du premier trimestre. Le nombre de ces accès se réduit constamment (-27,3% sur un an au premier trimestre 2010).

1.2.2 Interconnexion internationale entrante

Le revenu des opérateurs au titre des prestations d’interconnexion internationale entrante est de 107 millions d’euros au premier trimestre 2009. Le volume de trafic de ces prestations s’élève à 2,5 milliards de minutes. Il se contracte depuis un an, tant pour les appels se terminant sur le réseau fixe français (qui représentent plus des trois quarts du volume de ces appels), que pour ceux se terminant sur les réseaux mobiles français.

1.2.3 " Roaming-in " des opérateurs mobiles

Le revenu généré par les clients des opérateurs mobiles étrangers pour leurs appels en France baisse de 20,0% sur un an au premier trimestre 2010, tandis que le volume de ces appels est en hausse de 4,2% sur la même période. Depuis juin 2007, un règlement de l’Union européenne impose aux opérateurs mobiles des tarifs d’itinérance internationale à l’intérieure de la Communauté européenne ainsi que des baisses de tarifs pluriannuelles. Les prix des communications à l’étranger (Eurotarif) sont ainsi passés le 1er juillet 2009 de 0,46€ HT à 0,43€ HT pour les appels émis à l’étranger et de 0,22€ HT à 0,19€ HT pour les appels reçus à l’étranger.

Note : Le roaming-in correspond à la prise en charge par un opérateur mobile français des appels reçus et émis en France par les clients des opérateurs mobiles étrangers. Le revenu correspond à des reversements entre opérateurs. Le rapport revenu/volume ne correspond à aucun tarif et en particulier pas à un tarif facturé au client.

2. Les services sur réseaux fixes

2.1 L’ensemble du marché des services sur réseaux fixes

2.1.1 Le revenu des services fixes et le volume de téléphonie

Le marché du haut et du très haut débit (services de téléphonie fixe sur large bande et accès à internet) continue sa progression (+17,6% sur un an au premier trimestre 2010) et représente désormais, avec 2,1 milliards d’euros, plus de la moitié du revenu des services fixes (52% contre 45% un an auparavant).
Parallèlement à cette expansion du haut débit, le marché des services bas débit sur réseaux fixes (téléphonie sur le RTC, internet bas débit, publiphonie et cartes), qui représente 1,9 milliard d’euros, décroît de façon continue (-11,6% sur un an au premier trimestre 2010).

Revenus du haut débit : les revenus des abonnements et communications en IP couvrent les services d’accès et les communications quand ils sont explicitement facturés aux clients. Quand l’accès à la voix sur IP et les communications en IP sont inclus dans le forfait haut débit, le revenu correspondant est décompté dans la rubrique « accès à internet haut débit ». La rubrique « autres revenus liés à l’accès internet » correspond aux revenus annexes des FAI tels que l’hébergement de sites ou les revenus de la publicité en ligne.

Le volume de trafic de la téléphonie fixe est de 30,7 milliards de minutes au premier trimestre 2010. Les services de voix sur large bande, depuis le milieu de l’année 2009, représentent la majorité de ce trafic (55,3% au premier trimestre 2010).

Revenus des « services fixes »

Le segment fixe se compose des services de téléphonie fixe (par le RTC ou en VLB depuis les postes fixes, des communications au départ des publiphones, des cartes prépayées ou accréditives) et de l’accès à internet (bas débit, haut et très haut débit). Par convention, les revenus des offres multi services sont rattachés à l’internet et ne sont rattachés aux revenus de la téléphonie fixe que les revenus qui lui sont directement attribuables.
L’indicateur de revenu directement attribuable aux services de téléphonie fixe couvre le revenu des frais d’accès et abonnements au service téléphonique (RTC et VoIP lorsque le service est facturé indépendamment du service internet), le revenu des communications depuis les lignes fixes explicitement facturées (communications RTC et VoIP facturées en supplément des forfaits multiplay), le revenu de la publiphonie et des cartes.
L’accès à un service de voix sur IP et les communications en IP, lorsqu’ils sont inclus dans la facturation du forfait Internet haut débit, ne sont pas valorisés dans l’indicateur de revenu directement attribuable à la téléphonie fixe : ils sont inclus dans l’indicateur « revenu de l’accès à Internet haut débit ».
L’accroissement du nombre d’offres multi services et de leur poids dans le segment des services fixes rend nécessaire la publication d’une segmentation des revenus par type d’accès (bas débit, haut et très haut débit) plus adaptée au suivi de ces offres plutôt que par services.

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2.1.2 Le nombre de lignes fixes

Le nombre de lignes fixes supportant un service téléphonique s’élève à 35,2 millions à la fin du premier trimestre 2010. La moitié de ces lignes (50%) héberge uniquement un abonnement à un service téléphonique sur bande étroite (RTC) mais, leur nombre se réduit constamment au profit des lignes supportant un service de téléphonie sur large bande (VoIP). Lorsque ces offres sont construites sur des lignes en dégroupage total ou en « bitstream nu », le client n’a alors plus qu’un abonnement à un service de voix sur large bande et ne dispose plus d’un abonnement téléphonique sur le RTC. La proportion de ces lignes augmente de façon régulière, et atteint 34% de l’ensemble des lignes fixes à la fin du premier trimestre 2010.

Le client peut conserver son abonnement téléphonique RTC lors de sa souscription à un service de voix sur large bande (sa ligne est soit en dégroupage partiel, soit en « bitstream classique »). La proportion de ces lignes varie peu depuis plus de deux ans (16% au premier trimestre 2010).

2.1.3 La conservation du numéro fixe

Le nombre de numéros de téléphonie fixe conservés par « portage du numéro » d’un opérateur à un autre au cours du premier trimestre 2010 est de 680 000.

2.2 Le bas débit

2.2.1 Le service de téléphonie depuis les lignes fixes

a) Les abonnements par le RTC

Le nombre d’abonnements sur des accès bas débit (sur le RTC) se réduit de 7 à 10% par an depuis le début de l’année 2007.Il s’élève à 23,3 millions à la fin du premier trimestre 2010, soit 2,5 millions de moins qu’un an auparavant (-9,8%).

Depuis la mise en place d’une offre de vente en gros de l’abonnement téléphonique (VGAST), les opérateurs alternatifs peuvent facturer directement à leurs clients l’abonnement au service téléphonique sur le RTC. Le nombre d’abonnements issu de la VGAST s’établit à 1,1 million à la fin du premier trimestre 2010 soit 4,6% de l’ensemble des abonnements téléphoniques sur le RTC.

Les offres de service de téléphonie basées sur la sélection du transporteur, fortement concurrencées par les offres de téléphonie sur IP, sont en repli constant depuis le début de l’année 2006.

Le nombre d’abonnements à des offres de présélection est de 2,3 millions à la fin du premier trimestre 2010 et a diminué de 457 000 en un an. Le nombre d’abonnements à des offres de sélection appel par appel (341 000 à la fin du trimestre) continue également de s’éroder.

Note : le parc de sélection appel par appel ne prend en compte que les abonnements actifs, le parc de présélection ne prend en compte que les abonnements en service, net des résiliations. Les parcs de sélection appel par appel et de présélection n’incluent pas les abonnements issus de la VGAST.

b) Le revenu et le trafic de l’accès, des abonnements et des communications par le RTC

Le revenu provenant de l’accès, des abonnements et des services supplémentaires sur le RTC est de 1,1 milliard d’euros au premier trimestre 2010. Il tend à décliner depuis trois années en raison de la diminution rapide du nombre des abonnements téléphoniques sur le RTC.

Note : les revenus de l’accès comprennent outre les revenus de l’accès au service téléphonique RTC, les revenus des services supplémentaires (présentation du numéro,…).

Les volumes et les revenus des communications émises sur le réseau téléphonique commuté (RTC) se réduisent depuis plusieurs années face au développement rapide et concurrentiel des services de téléphonie sur large bande.Le revenu des communications RTC (747 millions d’euros au premier trimestre 2010) baisse de 10,5% sur un an.L’ensemble des volumes de minutes émises sur le RTC, encore majoritaires au milieu de l’année 2009, ne représente plus désormais que 44% de l’ensemble des minutes au départ des postes fixes. Le volume des communications RTC (13,4 milliards de minutes au premier trimestre 2010) diminue de 1,1 milliard de minutes par rapport à celui du premier trimestre 2009 (-7,7%).La baisse de trafic est plus rapide pour les communications à destination de l’international (-14,3%) que pour les autres destinations d’appels en raison d’une concurrence plus forte des offres de voix IP sur ce segment de marché.

2.2.2 Les cartes téléphoniques fixes et la publiphonie

L’activité de la publiphonie est en déclin depuis plusieurs années. Le nombre de publiphones en service (142 011 à la fin du premier trimestre 2010) a baissé de 8 500 unités en un an. Le repli du revenu et du volume des communications émises depuis les publiphones est également continu.

2.2.3 L’accès à internet en bas débit

L’utilisation des services internet en bas débit décline rapidement depuis plusieurs années et ne concerne plus que 600 000 souscripteurs à la fin du premier trimestre 2010.

2.3 Le haut débit

2.3.1 L’accès à internet par le haut débit et le très haut débit

Le nombre d’accès à l’internet à haut et à très haut débit (xDSL, câble et autres technologies) s’élève à 20,1 millions à la fin du premier trimestre 2010. Ce nombre s’accroît sur un rythme annuel qui reste soutenu (+9,3%) mais qui toutefois s’amoindrit progressivement depuis deux ans. Ainsi, l’accroissement annuel du nombre de ces accès est de 1,7 million d’abonnements au premier trimestre 2010 contre 2,1 millions un an auparavant et 2,6 millions il y a deux ans.

Les accès à haut débit par DSL (18,8 millions) sont très largement prépondérants. Le nombre d’accès à très haut débit (fibre optique) est de 337 000.

Note : un décalage temporel peut exister entre la livraison d’une offre sur le marché de gros (dégroupage ou bitstream) et sa comptabilisation sur le marché de détail. Le rapprochement des données relatives à ces différents marchés peut refléter ce décalage.

Le revenu des accès internet à haut et très haut débit s’élève à 1,5 milliard d’euros au premier trimestre 2010. Ce revenu est en forte augmentation au premier trimestre 2010 (+16,1% sur un an). Les services annexes des fournisseurs d’accès à l’internet (revenus de l’hébergement de sites, de la publicité en ligne…) représentent un revenu complémentaire de 123 millions d’euros.

Note : La rubrique « autres services internet » correspond aux revenus annexes des FAI tels que l’hébergement de sites ou les revenus de la publicité en ligne. Les recettes liées à la vente et location de terminaux sont intégrées à la rubrique « vente et location de terminaux des opérateurs fixes et des fournisseurs d’accès à l’internet ».

2.3.2 Le service de téléphonie depuis les lignes fixes

a) Les abonnements

Note :
- Abonnement au service téléphonique en IP sur lignes xdsl sans abonnement RTC : Abonnement au service téléphonique sur des lignes dont les fréquences basses ne sont pas utilisées comme support à un service de voix (ni par l’opérateur historique ni par un opérateur alternatif). C’est le cas des offres à un service de voix sur large bande issues du dégroupage total et des offres de types « ADSL nu ». :
- Abonnement au service téléphonique en IP sur lignes xdsl avec abonnement RTC : Abonnement au service téléphonique en IP sur des lignes dont les fréquences basses sont également utilisées comme support à un service de voix, en RTC. Ces abonnements sont souscrits via les offres de téléphonie issues du dégroupage partiel et du «bitstream» hors « ADSL nu ».

Le nombre de souscriptions à un service de voix sur large bande est de 17,5 millions et, en un an, ce nombre s’est accru de 2,6 millions. La majorité de cette augmentation est imputable à des souscriptions à un service de téléphonie sur large bande, sur des lignes DSL ne disposant pas d’un abonnement à un service de voix sur le RTC. Ces lignes sont au nombre de 11,0 millions à la fin du trimestre.

b) Les revenus

Certains opérateurs facturent sous forme d’un abonnement supplémentaire au forfait d’accès à internet la possibilité de téléphoner en voix sur large bande. Le revenu afférant progresse de 35,9% sur un an. Le revenu des communications facturées au-delà du forfait progresse de 18,0% sous l’effet d’une consommation toujours soutenue (+19,8% sur un an en volume).

Précisions relatives aux indicateurs du service téléphonique sur IP

Sur la terminologie employée :

Les indicateurs du service téléphonique sur IP de la présente publication couvrent la voix sur large bande quel que soit le support (IP DSL principalement, mais aussi IP sur câble).
L’ARCEP a désigné par «voix sur large bande» les services de téléphonie fixe utilisant la technologie de la voix sur IP sur un réseau d’accès à l’internet dont le débit dépasse 128 kbit/s et dont la qualité est maîtrisée par l’opérateur qui les fournit ; et par «voix sur internet» les services de communications vocales utilisant le réseau public d’accès à l’internet et dont la qualité de service n’est pas maîtrisée par l’opérateur qui les fournit.

Les communications au départ des services de voix sur IP comptabilisées dans l’Observatoire correspondent à des services offerts au niveau de l’accès. Ces indicateurs ne correspondent pas à du trafic qui utiliserait le protocole IP uniquement sur le cœur de réseau.

Par ailleurs, l’Observatoire n’interroge pas les opérateurs non déclarés offrant des services de voix sur l’internet de PC à PC. Ces opérateurs n’entrent pas dans le champ de l’enquête.

Sur le revenu pris en compte :

L’Observatoire distingue les communications au départ des services de téléphonie sur IP des autres communications vocales. Toutefois, alors que le volume des communications VoIP couvre l’ensemble de ce trafic constaté sur le marché final, le revenu ne couvre que le trafic VoIP facturé (par exemple en supplément d’un forfait multi-play).

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c) Les communications en IP depuis les lignes fixes

Note : L’observatoire a procédé à une correction rétroactive du trafic IP à la hausse pour l’ensemble des trimestres 2009 d’environ 1,6 milliard de minutes. Les chiffres ci-dessus tiennent compte de cette correction.

Le volume des communications en voix sur large bande atteint 17,0 milliards de minutes au premier trimestre 2010.Le trafic émis en IP représente à présent 56% du volume total des minutes au départ des postes fixes.

Les offres de téléphonie « illimitées » qui sont incluses dans les forfaits de type « multiplay » des opérateurs sont à l’origine de l’expansion rapide de la téléphonie sur IP. Ces offres favorisent essentiellement les appels à destination de l’international et des postes fixes nationaux. Le trafic IP représente ainsi au premier trimestre 2010, plus des trois quarts (77%) des minutes des communications internationales et une large majorité (57%) des minutes des communications nationales vers les postes fixes.La proportion de minutes émises en IP reste beaucoup plus modeste pour les communications fixes vers mobiles (25%). L’extension à de nouvelles destinations à l’étranger des appels inclus dans les forfaits contribue également à l’accroissement de la consommation.

L’accélération du rythme de croissance du volume de trafic IP se confirme, après une phase de décélération entre le début de l’année 2008 et le milieu de l’année 2009. L’accroissement annuel du trafic IP atteint 2,8 milliards de minutes au premier trimestre 2010 après avoir progressé entre 1,7 milliard et 2,4 milliards au cours de la phase de ralentissement (contre des croissances annuelles de l’ordre de 4,0 milliards auparavant).

2.3.3 L’accès à la télévision par ADSL

Le nombre d’abonnements à un service d’accès à l’internet par ADSL atteint 18,8 millions à la fin du premier trimestre 2010 et s’est accru de 1,5 million en un an. Un abonné sur deux (soit 9,3 millions à la fin du premier trimestre 2010) a la possibilité d’accéder, grâce à son accès DSL, à un service de télévision.

Note : Cet indicateur couvre les abonnements «éligibles» à un service de télévision, c’est à dire que les abonnés ont la possibilité d’activer ce service et ce quel que soit le nombre de chaînes accessibles et quelle que soit la formule tarifaire. Sont comptabilisés les abonnements souscrits isolément ou dans le cadre d’un abonnement de type «multiplay» qui intègre l’accès à un ou plusieurs services en plus de la télévision (accès à l’internet, service de téléphonie).

2.4 Les abonnements et les communications depuis les lignes fixes

2.4.1 Les abonnements au service de téléphonie fixe

Le nombre d’abonnements à un service téléphonique sur les lignes fixes est de 40,7 millions à la fin du premier trimestre 2010. Il est stable (+0,1% sur un an) en dépit de la diffusion rapide des offres de téléphonie sur large bande (VLB). Le nombre de souscriptions à un service de voix sur large bande s’élève à 17,5 millions soit 43% de l’ensemble des abonnements de téléphonie fixe. En un an, le nombre de ces souscriptions s’est accru de 2,6 millions au détriment du nombre d’abonnements sur des accès bas débit (23,3 millions à la fin du premier trimestre 2010).

2.4.2 Les communications depuis les lignes fixes (hors publiphonie et cartes)

Le revenu directement attribuable aux communications téléphoniques depuis les lignes fixes est de 943 millions d’euros au premier trimestre 2010. Ce revenu se réduit depuis plusieurs années (-5,8% sur un an au premier trimestre 2010) en raison du repli continu de la téléphonie traditionnelle. L’accroissement parallèle du revenu provenant de la téléphonie sur large bande vient compenser en partie ce recul. Toutefois, le revenu facturé des communications au départ des accès IP (196 millions d’euros au premier trimestre) ne représente que 20,8% de l’ensemble du revenu des communications depuis les lignes fixes (les communications IP incluses dans un forfait d’accès en haut débit à l’internet ne sont pas comptabilisées dans ce revenu).

Note : le revenu des communications au départ des accès en IP ne couvre que les sommes facturées par les opérateurs pour des communications en IP en supplément des forfaits multiplay. Ce montant ne comprend donc pas le montant des forfaits multiplay, ni l’accès au service téléphonique sur large bande.

Le trafic total au départ des lignes fixes (trafic RTC et IP) s’élève à 30,3 milliards de minutes au premier trimestre 2010.Depuis la seconde moitié de l’année 2009, ce trafic repart à la hausse (+5,9% sur un an au premier trimestre 2010) après quatre trimestres de ralentissement (croissance nulle au deuxième trimestre 2009), grâce à un fort accroissement du volume de communications émises en IP combiné à une moindre diminution du volume de communications émises sur le RTC. En effet, alors que le trafic IP recommence à croître sur un rythme annuel allant croissant et supérieur 2,0 milliards de minutes depuis trois trimestres, le rythme de décroissance des communications RTC diminue en parallèle sur un rythme plus modéré qu’auparavant (-1,1 milliard de minutes au premier trimestre 2010 contre -2,2 milliards de minutes au premier trimestre 2009).

Le trafic des communications vers les postes fixes nationaux (en croissance de 5,8% sur un an) et celui des communications à destination de l’international (en croissance de 15,9% sur un an) bénéficient de l’apport important des minutes IP émises au départ des boitiers (« box ») par les clients titulaires de forfaits « illimités » vers ces destinations. Le volume des communications à destination des mobiles, qui ne bénéficie pas de l’effet de ces formules, ne progresse plus depuis plusieurs années.

Notes : Le volume des communications VoIP couvre l’ensemble de ce trafic constaté sur le marché final. En revanche, le revenu ne couvre que le trafic VoIP facturé (par exemple en supplément d’un forfait multi-play).

Notes :
- le volume de trafic au départ des postes fixes prend en compte les communications au départ des téléphones fixes, des publiphones et des cartes prépayées.
- les séries de valeurs CVS sont consultables dans le fichier « séries chronologiques » sur le site de l’Autorité.

Corrigé des variations saisonnières (données CVS), le trafic se situe au premier trimestre 2010 sur un niveau de près de 29 milliards de minutes, nettement supérieur à celui des trimestres précédents (entre 27 et 28 milliards de minutes depuis la fin de l’année 2007)

3 Les services sur réseaux mobiles

3.1 Les abonnements

3.1.1 Abonnements aux services mobiles

L’ARCEP publie également une segmentation géographique de ces abonnements ainsi qu’une ventilation par type de clientèle dans son observatoire trimestriel des services mobiles (résultats provisoire )

Le nombre de clients des services de téléphonie mobile (nombre de cartes SIM en service) s’élève à 61,5 millions à la fin du premier trimestre 2010. Le nombre de cartes SIM commercialisées croit de près de 6% en rythme annuel pour le quatrième trimestre consécutif (soit 3,3 millions de cartes au premier trimestre 2010). Près de la moitié de cette croissance est due à la commercialisation de cartes SIM de type non voix (cartes internet exclusives et cartes utilisées par les objets communicants) dont le nombre s’élève à 4,0 millions à la fin du premier trimestre 2010.

Les formules d’abonnements forfaitaires «post payées» sont très nettement majoritaires (70,4% à la fin du premier trimestre 2010) et leur nombre progresse de façon continue.

3.1.2 Utilisateurs de services multimédias

Notes :
- Le parc actif multimédia est défini par l'ensemble des clients (abonnés ou prépayés) qui ont utilisé au moins une fois sur le dernier mois un service multimédia de type Wap ; i-Mode ; MMS ; e-mail (l'envoi d'un SMS ne rentre pas dans le périmètre de cette définition), et ce, quelle que soit la technologie support (CSD, GPRS, UMTS...). Champ : Métropole et DOM.
- Le parc actif 3G est défini comme le nombre de clients ayant accédé au cours des trois derniers mois (en émission ou en réception) à un service mobile (voix, visiophonie, Tv mobile, transfert de données…) utilisant la technologie d’accès radio 3G.
- Le nombre de cartes SIM Internet exclusives est défini comme le nombre de cartes SIM vendues par les opérateurs mobiles (sous forme d’abonnement, forfait ou de cartes prépayées) et destinées à un usage Internetexclusif (cartes PCMCIA, clés Internet 3G / 3G+). Ces cartes ne permettent pas de passer des appels vocaux.

Les réseaux mobiles font une place de plus en plus grande aux services de type multimédia mobile qui sont basés sur les échanges de données plutôt que sur les communications vocales. La mise en service sur le marché d’offres adaptées (offres d’accès « illimités » à l’internet mobile par exemple) et de terminaux spécialement conçus pour ces nouveaux usages (téléphones mobiles « tactiles » et ordinateurs connectables aux réseaux mobiles), favorise cette évolution. Les services multimédia mobiles (accès à des services sur l’internet mobile, envoi de messages multimédia,…) ont ainsi été utilisés par 24,0 millions de personnes au cours du mois de mars 2010, soit quatre clients sur dix des opérateurs mobiles.

Le nombre d’utilisateurs des services disponibles sur les réseaux mobiles de troisième génération (3G) atteint 17,6 millions au premier trimestre 2010 et augmente très rapidement (+4,6 millions en un an).

Une partie des cartes SIM commercialisées par les opérateurs mobiles ne permettent pas de passer des appels vocaux mais sont utilisées exclusivement pour des connexions à l’internet en situation de mobilité (via une carte PCMCIA, une clé internet 3G ou 3G+ …). Le nombre de ces cartes est de 2,2 millions à la fin du premier trimestre 2010 et a pratiquement doublé en un an.

Note : Le nombre de cartes SIM pour objets communicants (cartes « MtoM ») est défini comme le nombre de cartes SIM utilisées exclusivement pour la communication entre équipements distants et à d’autres fins que pour des communications interpersonnelles ou l’accès à internet.

D’autres cartes SIM ne sont pas directement utilisées par des personnes mais sont intégrées à des objets communicants (cartes « MtoM »). Leur nombre (1,8 million à la fin du premier trimestre) augmente également très rapidement.

3.1.3 Conservation du numéro mobile

Note : Le nombre de numéros conservés est défini comme le nombre de portages effectifs (numéros activés chez l'opérateur receveur) réalisés au cours du trimestre correspondant. Champ : Métropole et DOM.

Près de 500 000 numéros mobiles ont été conservés par portage d’un opérateur à un autre au cours du premier trimestre 2009.

3.2 Revenu et volumes sur le marché de détail (hors SVA)

Le revenu des services mobiles (téléphonie et transport de donnée) s’élève à 4,8 milliards d’euros au premier trimestre 2010. La croissance annuelle de ce revenu qui s’était ralentie depuis la fin de l’année 2008, et qui ne dépassait pas 2,5%, est plus soutenue depuis deux trimestres (+3,2% au premier trimestre 2010 après une progression de +3,7% au quatrième trimestre 2009).

Le revenu provenant des communications téléphoniques mobiles (3,7 milliards d’euros) tend à décroître depuis la fin de l’année 2008 (-0,7% au premier trimestre 2010), le volume de trafic correspondant étant stable depuis plusieurs trimestres.A l’inverse, le revenu du transport de données sur les réseaux mobiles (messagerie interpersonnelle et services multimédias) ne cesse de progresser sur un rythme annuel de croissance régulier et rapide d’environ 20% depuis la fin de l’année 2007. Avec 1,1 milliard d’euros au premier trimestre 2010, il représente à présent près d’un quart (22%) des revenus des opérateurs mobiles sur le marché de détail.

Le marché des SMS, toujours très dynamique (+66% en volume, +9,3% en valeur), contribue naturellement à cette hausse, mais surtout l’augmentation des usages internet multimédias constitue un relai de croissance important.

Note : il s’agit des revenus sur le marché de détail. Les revenus du marché entre opérateurs (interconnexion, vente en gros) en sont exclus. En sont exclus également les revenus de détail des services à valeur ajoutée.

Le volume de téléphonie au départ des mobiles représente 25,5 milliards de minutes en données brutes au premier trimestre 2010.Après des années d’expansion continue, ce volume n’augmente plus depuis la fin de l’année 2008 (0,0% sur un an au premier trimestre 2010). En données corrigées des variations saisonnières, le volume de téléphonie au départ des mobiles est stabilisé sur un niveau d’environ 25,5 milliards de minutes depuis deux ans.

Le volume des communications mobiles vers le réseau fixe national, qui s’élève à 4,5 milliards de minutes au premier trimestre 2010, diminue depuis plusieurs années (-4,3% sur un an au premier trimestre). Le volume des communications échangées entre les mobiles d’un même réseau (trafic « on-net ») est également en recul depuis le deuxième semestre de l’année 2008 (et de -3,0% sur un an au premier trimestre). Ce trafic représente cependant encore la moitié de l’ensemble du trafic émis au départ des mobiles (12,7 milliards de minutes).

A l’inverse, le volume des communications mobiles vers les réseaux mobiles tiers (7,6 milliards de minutes au premier trimestre) est en expansion depuis plusieurs années (+6,0% sur un an au premier trimestre).

Le trafic à destination de l’international et le trafic en itinérance des clients des opérateurs français à l’étranger (« roaming-out ») sont également en croissance (+35,7% et +9,4% sur un an au premier trimestre).

(les séries de valeurs CVS sont consultables dans le fichier « séries chronologiques » sur le site de l’Autorité)

Le nombre de messages interpersonnels émis au cours du premier trimestre 2010 s’élève à 22,5 milliards, soit près de 9 milliards de plus qu’au cours du premier trimestre 2009. Le volume de messages émis (des messages courts « SMS » en quasi-totalité) a connu une forte accélération à partir de la fin de l’année 2007, avec la mise en place d’offres d’abondance par les opérateurs mobiles (offres de type « SMS illimités »), qui s’est même amplifiée depuis cette date. Chaque client des opérateurs mobiles a envoyé en moyenne 122 SMS par mois au cours du dernier trimestre contre 77 un an auparavant.

3.3 Revenus et trafics voix des opérateurs mobiles en métropole

3.3.1 Marché de détail résidentiel (services mobiles et SVA des opérateurs mobiles)

Note : cet indicateur comprend, pour le marché résidentiel seulement :
- le revenu des services mobiles (téléphonie et données). Il s’agit de la partie « résidentiel » du revenu du marché de détail figurant à la rubrique 3.2. 
- le revenu des services à valeur ajoutée (y compris les renseignements). Il s’agit de la partie « résidentiel » du revenu du marché de détail figurant aux rubriques 4.1 et 4.2.

Note : cet indicateur comprend, pour le marché résidentiel seulement :
- le trafic des services de téléphonie mobile. Il s’agit de la partie « résidentiel » du trafic du marché de détail figurant à la rubrique 3.2.
- le trafic voix des services à valeur ajoutée (y compris les renseignements). Il s’agit de la partie « résidentiel » du trafic du marché de détail figurant aux rubriques 4.1 et 4.2.

3.3.2 Revenu total récurrent des opérateurs de réseaux mobiles

Note : le revenu récurrent d’un opérateur de réseau mobile couvre l’ensemble des revenus générés par les clients de l’opérateur sur le marché de détail et sur le marché de gros, et qui ne seront pas reversés à des tiers. Il inclut les revenus :
- de l’accès des clients aux services mobiles sur le marché de détail ou sur le marché de gros ;
- du trafic sortant sur le marché de détail (y compris le roaming out) et sur le marché de gros de l’accès et du départ d’appel mobile par les opérateurs de téléphonie mobile sans réseau hébergés par l’opérateur de réseau ;
- du trafic entrant au titre de la terminaison d’appel (y compris pour les appels vers les opérateurs de téléphonie mobile sans réseau hébergés par l’opérateur de réseau).
Les éventuelles promotions et remises accordées aux clients sont déduites du revenu récurrent. En revanche, les impayés ne sont pas déduits (conformément à la norme IFRS).Sont exclus du périmètre : les frais de connexion, les ventes de terminaux et le roaming in. Le revenu récurrent exclut les reversements aux tiers, liés notamment aux services à valeur ajoutée (numéros spéciaux, SMS +, etc.) ou aux services de renseignements.
Le revenu récurrent total des opérateurs est la somme des revenus récurrents des opérateurs de réseaux. Il cumule doncles revenus perçus auprès des clients finals (résidentiels et entreprises) et la somme des revenus intermédiaires échangés entre opérateurs sur le marché de gros au titre de la terminaison d’appel.
Le revenu récurrent total des opérateurs de réseaux ne couvre pas les revenus perçus par les opérateurs de téléphonie mobile sans réseau auprès de leurs clients.

4 Les autres composantes du marché

4.1 Les services à valeur ajoutée (hors services de renseignements)

Le revenu des services à valeur ajoutée (voix et données) s’élève à 493 millions d’euros au premier trimestre 2010 et diminue de 11,0% par rapport à celui du premier trimestre 2009. Depuis deux ans ce segment de marché recule, tant en volume qu’en valeur. D’une part, ce marché est affecté par la baisse tendancielle des services télématiques, d’autre part l’entrée en vigueur de mesures législatives en faveur du consommateur a probablement conduit certaines entreprises à migrer des numéros spéciaux aux numéros non surtaxés. Par ailleurs, l’inclusion des numéros verts 080 au 1er avril 2009 puis des numéros azur 081 au 1er janvier 2010 dans le prix des appels au départ des mobiles, a contribué au recul du revenu des services avancés voix des opérateurs mobiles.

Ainsi, le revenu des services « voix et télématique » (332 millions d’euros) recule de 15,5% sur un an mais touche plus fortement le revenu généré par les appels des clients des opérateurs mobiles (-25,4% sur un an) que celui des opérateurs fixes (-8,9% sur un an).

Le revenu des services avancés « données » avec 160 millions d’euros est stable. Sa contribution dans le revenu des services à valeur ajoutée progresse de façon constante, et en représente à présent un tiers.

Les services « voix et télématique » représentent au premier trimestre 2010 un volume de près de 2,5 milliards de minutes. Ce volume, en contraction de 15,3% correspond à
1,1 milliard d’appels (dont neuf sur dix en provenance des postes fixes). Le nombre de messages surtaxés (SMS+, MMS+) émis au premier trimestre 2010 est de 172 millions (+10,9% sur un an).

* Ils correspondent à l’ensemble des sommes facturées par les opérateurs aux clients, y compris les sommes reversées par les opérateurs aux sociétés fournisseurs de services. Les services à valeur ajoutée de type «donnée » incluent par exemple : services kiosque «Gallery», services d’alerte, de «chat», services de type météo, jeux télévisés, astrologie, téléchargement de sonneries, etc…

4.2 Les services de renseignements

L’activité des services de renseignements téléphoniques est en recul. Le revenu généré par ces services (34 millions d’euros au premier trimestre 2010) diminue de 9,5% par rapport à celui du premier trimestre 2009.

Le volume des appels adressés à ces services de renseignements (22 millions d’appels et 52 millions de minutes au premier trimestre) est également en forte baisse. Les appels depuis les téléphones mobiles représentent toujours les trois quarts des minutes émises vers ces services.

Note : Sont considérés comme services de renseignements : les numéros de type 118xyz en service depuis novembre 2005 et les numéros court donnant accès à des services de renseignement de type annuaire inversé (3288, 3217, 3200) ou annuaire international (3212).

4.3 Les liaisons louées et le transport de données (opérateurs fixes)

Le revenu des services de capacité (liaisons louées et transport de données) est globalement stable et s’élève à 855 millions d’euros au premier trimestre 2010. Les ventes entre opérateurs représentent 175 millions d’euros.

Note : le revenu des liaisons louées peut comporter des doubles comptes dans la mesure où y sont comptabilisées les ventes d’opérateur à opérateur.

4.4 Les services d’hébergement et de gestion de centres d’appels

Note : l’évolution du premier trimestre 2010 résulte d’une meilleure comptabilisation des revenus liés à cette activité.

4.5 Les terminaux et équipements

Le revenu de la vente et location de terminaux atteint 651 millions d’euros au premier trimestre 2010. Les trois quarts de ce revenu proviennent des ventes de terminaux mobiles (475 millions d’euros).

Note : Le revenu des coffrets et terminaux inclut les commissions aux distributeurs.

5 Les indicateurs de consommation moyenne mensuelle

La facture mensuelle moyenne par ligne fixeest calculée en divisant le revenu des communications depuis les lignes fixes (revenus de l’accès et des communications téléphoniques et des accès à l’internet) pour le trimestre N par une estimation du parc moyen de lignes fixes du trimestre N rapporté au mois. (LIRE ENCADRE SUR LA NOTION DE « LIGNE » EN PAGE 37)
La facture mensuelle moyenne par client des opérateurs mobiles est calculée en divisant le revenu de la téléphonie mobile (revenus voix et données, y compris roaming out, hors revenu des appels entrants) du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois. Cet indicateur, qui n’intègre pas les revenus de l’interconnexion, ni ceux des services avancés, est distinct de l’indicateur traditionnel de revenu moyen par client (ARPU).

Le volume de trafic mensuel moyen par ligne fixe est calculé en divisant le volume de trafic (RTC et IP) du trimestre N par une estimation du parc moyen de lignes fixes du trimestre N rapporté au mois.
Le volume de trafic mensuel moyen par client des opérateurs mobiles est calculé en divisant le volume de la téléphonie mobile (y compris roaming out) du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois.

Le nombre de mini messages interpersonnels moyen émis par client,est calculé en divisant le nombre de minimessages sortants interpersonnels du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois. Ce nombre n’inclut pas les minimessages surtaxés (votes lors d’émissions Tv par exemple). Ces derniers représentent en moyenne un usage de 1 minimessage par mois et par client.

Note : Jusqu’au quatrième trimestre 2009, l’observatoire publiait une facture mensuelle moyenne par client internet haut débit ainsi qu’une facture moyenne pour les communications en IP facturées au delà du forfait internet haut débit. Les offres couplant l’accès à internet haut débit et la téléphonie sur large bande étant de plus en plus répandues (87% des abonnés internet haut débit ont également souscrit un service de voix sur IP) ; ces deux indicateurs perdent de leur sens ; c’est pourquoi l’observatoire publie désormais une facture mensuelle moyenne par abonnement à un accès en haut ou très haut débit agrégeant les revenus de ces services.

La facture mensuelle moyenne par abonnement RTC est calculée en divisant le revenu des abonnements et des communications depuis les lignes fixes sur le RTC (c’est à dire hors revenus VoIP), pour le trimestre N par une estimation du parc moyen d’abonnements du trimestre N rapporté au mois.

La facture mensuelle moyenne par abonnement à un accès à l’internet bas débit est calculée en divisant le revenu des accès à bas débit à l’internet du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois.

La facture mensuellemoyenne par accès en haut débit ou très haut débit est calculée en divisant le revenu des accès en haut ou très haut débit (accès à internet et communications de la téléphonie sur large bande) du trimestre N par une estimation du parc moyen de clients du trimestre N rapporté au mois.

Le volume de trafic mensuel moyen RTC (respectivement IP)est calculé en divisant le volume de trafic en RTC (respectivement en IP) du trimestre N par une estimation du parc moyen d’abonnements au service téléphonique RTC (respectivement IP) du trimestre N rapporté au mois.

Le volume de trafic mensuel moyen par abonnement à un accès en bas débit à l’internet est calculé en divisant le volume de trafic à un accès en bas débit à l’internet bas débit du trimestre N par une estimation du parc moyen d’abonnements à un accès en bas débit à l’internet  du trimestre N rapporté au mois.

Parc moyen de clients du trimestre N : [(parc total de clients à la fin du trimestre N + parc total de clients à la fin du trimestre N-1) / 2]

Réseaux fixes : précisions relatives aux indicateurs de facture et de volume mensuel moyen

Avec le développement de la voix sur large bande comme « seconde ligne », le revenu moyen par abonnement perd de son sens. En effet de nombreux foyers disposent de deux abonnements au service téléphonique généralement sur IP. Dès lors le trafic moyen et la facture moyenne par abonnement baissent mécaniquement. Pour permettre un suivi plus pertinent des indicateurs reflétant la consommation et la dépense moyenne des clients, la notion de « ligne » est introduite.

Jusqu’en 2004, les termes « ligne » et « abonnement » étaient employés indifféremment pour désigner le nombre de souscriptions au service téléphonique.
Pour la téléphonie sur ligne analogique, un abonnement correspondait à une ligne fixe. Par convention, dans le cas des lignes numériques, on comptabilisait autant de lignes fixes que d’abonnements au service téléphonique, soit 2 pour les accès de base et jusqu’à 30 pour les accès primaires. En pratique, l’entreprise cliente s’acquitte du montant de l’ abonnement téléphonique mensuel autant de fois qu’elle a souscrit d’abonnements, 2 pour un accès de base et jusqu’à 30 pour un accès primaire. Cette convention est conservée.
Avec la mise en œuvre de la voix sur large bande, les opérateurs peuvent commercialiser le service téléphonique (en IP) sur un accès analogique qui fournit déjà le service téléphonique par le RTC. Pour faciliter les comparaisons au fil du temps, on définit un indicateur du nombre de « lignes » comme :
- pour les accès numériques : le nombre d’abonnements au service téléphonique, soit 2 pour les accès de base et jusqu’à 30 pour les accès primaires ;
- pour les accès analogiques :
les abonnements RTC ;
les abonnements sur ligne xDSL sans abonnement RTC ;
- pour les abonnements au service téléphonique par le câble, l’abonnement.

En ce qui concerne les revenus, le nombre de forfaits multi services ne cesse de progresser. Ils incluent la possibilité de téléphoner, en illimité, vers les fixes nationaux et certaines destinations à l’international sans facturation supplémentaire. Dès lors la facture est de plus en plus globalisée, indépendante du volume de communications (à l’instar de ce qui se fait sur le mobile). L’accès à l’internet et la téléphonie sont de plus en plus indissociables.

La facture moyenne par ligne reflète ce que le client paye par mois pour les services de téléphonie et l’accès à l’internet. Les revenus pris en compte sont :
- les revenus de l’accès des abonnements et des services supplémentaires ;
- les revenus des communications au départ des postes fixes, y compris le revenu du trafic en IP facturé en supplément du forfait multiplay ;
- les revenus des accès en haut et bas débit à l’internet.
Ne sont pas comptabilisés :
- les revenus de la publiphonie et des cartes ;
- les revenus des autres services liés à l’accès à l’internet, qui correspondent aux revenus des
FAI pour la publicité en ligne et aux commissions versées aux FAI liées au commerce en ligne ;
- les revenus des services à valeur ajoutées et services de renseignements.

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Réseaux mobiles : Facture moyenne par client et ARPU, quelles sont les différences ?

L’Observatoire publie des indicateurs de facture moyenne mensuelle par abonnement pour la téléphonie fixe, la téléphonie mobile et internet.Ils correspondent aux sommes facturées, en moyenne, par l’opérateur au client pour l’abonnement et les communications (voix et données). Les revenus correspondant à l’interconnexion (appels entrants) ne sont pas pris en compte.

Ces indicateurs sont différents des revenus moyens par client ou ARPU (Average Revenue Per User) qui correspondent généralement aux revenus des opérateurs pour l’ensemble des recettes liées à l’utilisation des réseaux.

Pour les opérateurs mobiles, la notion d’ARPU comprend ici (voir définition détaillée §2.6) : les revenus des appels sortants, des services de données, des services à valeur ajoutée ET les revenus des appels entrants (interconnexion). Cette définition est ici harmonisée et s’applique de la même façon à tous les opérateurs.

Des indicateurs d’ARPU sont publiés par ailleurs par les opérateurs eux-mêmes, selon des périmètres qui peuvent être différents d’un opérateur à l’autre (selon les opérateurs, il comprend ou pas les revenus du roaming).

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Note : le reveunmensuel moyen récurrent par client actif est égal au revenu récurrent du trimestre considéré divisé par 3, rapporté au parc de clients actifs moyen ((Parc de clients actifs de la fin du trimestre précédent + Parc de clients actifs de la fin du trimestre considéré)/2).