Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 1er trimestre 2023

Historique

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Les chiffres depuis 1998

L’Arcep collecte trimestriellement des données auprès des opérateurs télécoms, publiées dans cet observatoire du marché des communications électroniques. Créé en 2000, cet observatoire présente l’ensemble des indicateurs de revenu, de nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles.

Parmi ces indicateurs figurent par exemple le revenu des opérateurs, le nombre d’abonnements internet à très haut débit sur réseaux fixes, le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G et 5G, ou encore la consommation vocale fixe et mobile, les usages de données sur réseaux mobiles ou les usages de SMS.

Retrouvez sur cette page une synthèse du dernier observatoire trimestriel, le rapport complet, le lien pour accéder à l’open data et consultez notre historique pour accéder aux précédents observatoires.

Pour connaître les prochaines dates de publication de l’observatoire des marchés télécoms et des autres publications de cartes et données de l’Arcep, rendez-vous sur notre calendrier des publications.

Synthèse

Le revenu des opérateurs sur le marché de détail enregistre, en ce début d’année 2023, une croissance annuelle en léger recul par rapport à l’année 2022.

Le revenu s’élève, sur le marché de détail, à 9,2 milliards d’euros HT. Ilcontinue de progresser, mais à un rythme inférieur aux deux années précédentes : + 1,2 % en un an au premier trimestre 2023 après + 1,8 % un an en 2022 et + 2,4 % en 2021. Cette tendance s’explique majoritairement par un ralentissement de la croissance sur le marché mobile. Cependant, tous les postes de revenu sont en croissance ce trimestre à l’exception de celui généré par l’usage des services à valeur ajoutée.

Le revenu des services mobiles, portée par le segment des forfaits, perd entre 1 et 3 points de croissance depuis le deuxième trimestre 2022 (- 3 points en un an ce trimestre). Elle s’établit à + 2,4 %, dont 0,5 point provenant de la croissance du revenu des clients des opérateurs français à l’étranger (roaming out). Le revenu issu de la vente de terminaux mobiles par les opérateurs augmente de près de 3 % contre + 12 % un an auparavant. Il s’élève ainsi à 865 millions d’euros HT.

Le revenu des services fixes progresse à nouveau après une année 2022 en léger recul : + 0,7 % en un an ce trimestre après - 0,3 % en 2022 et + 0,5 % environ en 2020 et 2021. Cette progression est liée à un regain de croissance du revenu issu de la vente des abonnements internet à haut et très haut débit (+ 3,4 % en un an au premier trimestre 2023, soit + 0,6 point en un an), alors que la croissance du nombre d’abonnements internet associés connaît à nouveau un ralentissement (+ 1 % contre + 2 % un an auparavant). En conséquence, la facture moyenne des utilisateurs de ces servicesprogresse de 80 centimes en un an et dépasse, pour la première fois depuis cinq ans, 34 euros HT par mois. Parallèlement, le revenu des services bas débit se réduit (- 15 % en un an), comme depuis plus de vingt ans, et le revenu lié à la vente d’accès de haute qualité aux entreprises continue de diminuer à un taux équivalent à celui de l’année 2022, soit - 4 % en un an.

Près de 60 % des abonnements internet sont en fibre optique.

Seul vecteur de croissance, la fibre optique de bout en bout représente près de 60 % du nombre total des abonnements internet en France, soit + 10 points en un an. Le niveau de croissance de ces abonnements reste soutenu : + 3,5 millions en un an ce trimestre contre + 4,0 millions un an auparavant. Plus de la moitié des 35,3 millions de locaux raccordables à la fibre sont ainsi équipés d’un abonnement actif à la fibre, soit 19,0 millions au premier trimestre 2023. Parallèlement, la baisse du nombre d’accès à haut débit se poursuit, notamment sur réseaux DSL, et est comprise entre
- 2,5 et - 3 millions par an depuis deux ans. Au total, le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit (32,0 millions) enregistre à nouveau une croissance en retrait par rapport aux trimestres précédents : d’environ + 400 000 en un an depuis deux trimestres contre le double un an auparavant.

Au 31 mars 2023, la France compte 9,3 millions de cartes SIM actives sur les réseaux 5G.

Plus de deux ans après le lancement commercial de la 5G, le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 5G[1] s’élève à 9,3 millions, et ne cesse d’augmenter à un rythme d’environ 5 millions par an depuis deux trimestres. Ainsi, la proportion de cartes actives sur les réseaux 5G augmente de 6 points en un an pour atteindre 11 % ce trimestre.

Sur les réseaux 4G, ce nombre s’élève à 69,1 millions au premier trimestre 2023, soit 84 % du nombre total de cartes SIM.La croissance des usagers 4G connaît un léger ralentissement depuis le quatrième trimestre 2022 : + 5 % en un an (+ 3,3 millions) après près de deux années autour de + 10 %.

Au total, le nombre de cartes SIM en service s’élève à 82,5 millions de cartes SIM au 31 mars 2023, soit + 1,5 million en un an. Le rythme annuel de croissance du nombre de forfaits, qui était proche de + 2,5 millions depuis le début de l’année 2021, ralentit significativement depuis le quatrième trimestre 2022 (+ 1,6 million ce trimestre). Le nombre de cartes prépayées (7,4 millions au 31 mars 2023) continue de diminuer mais à un rythme nettement inférieur à ceux des années précédentes.

L’usage de données sur réseaux mobile continue de progresser à un rythme soutenu.

La croissance de la consommation de données sur les réseaux mobiles s’accélère à nouveau depuis le début de l’année 2022. De + 28 % en rythme annuel en 2022, elle se maintient à un niveau élevé de + 27 % au début de l’année 2023, pour atteindre 3,1 exaoctets. Le trafic par client actif 4G s’élève à environ 15 Go par mois soit + 2,2 Go en un an et par abonné. Depuis l’étranger, l’usage des données progresse à nouveau depuis près de deux ans (+ 41 % en un an ce trimestre après + 61 % en moyenne sur l’année 2022). Elle s’élève à 58 000 téraoctets, soit près de trois fois plus que le niveau observé en 2019. La consommation de données des clients des opérateurs étrangers lors de leurs séjours en France s’accroît quant à elle de 67 % en un an, et atteint 71 000 téraoctets.

La consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles s’élève quant à elle à 58,9 milliards de minutes au premier trimestre 2023. Elle est en recul continu depuis 2014, à l’exception de l’année 2020 qui a connu un fort rebond en raison de la crise sanitaire (+ 19 %). Son rythme de baisse s’élève depuis, à environ - 7 % en rythme annuel en 2021 et en 2022 et à - 6 % ce trimestre.

Les clients des opérateurs mobiles avaient en effet augmenté très fortement leur consommation vocale dès le début de la crise : + 41 minutes en un an en 2020 contre + 3 minutes sur la période 2017‑2019. Depuis, le trafic mensuel moyen diminue progressivement, entre - 10 et - 15 minutes par an et par carte SIM, pour retrouver un niveau d’usage normal. Au premier trimestre 2023, il s’élève à 3h35, soit - 14 minutes en un an et par carte SIM, mais reste supérieur à celui de l’année 2019 (3h21). Sur 50,8 milliards de minutes émises depuis les terminaux mobiles, 5,7 % l’ont été en Wi-Fi. Ce service, disponible chez les opérateurs depuis plus de deux ans, peut être utilisé pour améliorer la couverture téléphonique mobile au sein des bâtiments. La croissance annuelle de la consommation en voix sur Wi-Fi s’élève à + 11 % ce trimestre, tandis que la consommation vocale totale depuis les terminaux mobiles se contracte de 4 % en un an.

Enfin, l’usage de SMS continue de diminuer, à un rythme proche, depuis un an, des années qui ont précédé la crise sanitaire : entre - 6 % et - 9 % par an après - 15 % en 2020 et - 12 % en 2021. La consommation moyenne de SMS par abonné s’élève à 110 SMS par mois, soit - 12 SMS en un an.

Sur les réseaux fixes, la consommation vocale diminue à nouveau depuis le début de l’année 2021, et à un rythme proche de l’année 2019 depuis deux trimestres (- 17 % en un an au premier trimestre 2023 contre - 21 % un an auparavant). Les consommations moyennes des abonnés en voix sur large bande (- 15 minutes en un an) et des abonnés au RTC (- 10 minutes en un an) sont pratiquement identiques depuis le deuxième trimestre 2021 (1h10 environ par mois au premier trimestre 2023).

Notes :

  • D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
  • Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;

L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr.

 


[1] Les parcs actifs 3G, 4G et 5G sont définis comme le nombre de clients ayant accédé au cours des trois derniers mois (en émission ou en réception) à un service mobile utilisant l’une de ces technologies d’accès radio. Ces rubriques ne sont pas exclusives : un consommateur ayant utilisé les réseaux 3G, 4G et 5G au cours du trimestre sera comptabilisé dans chacun de ces indicateurs.