Dans cette première édition de son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable », l’Arcep publie 3 premières catégories d’indicateurs collectés auprès des quatre principaux opérateurs télécoms pour suivre l’évolution de leur empreinte environnementale.
Outil au service du débat public et de la réflexion pour une stratégie bas carbone du numérique, cette enquête annuelle vise à l’identification de leviers d’action, tant du côté des acteurs économiques que de celui des utilisateurs.
Les prochaines éditions de cette enquête annuelle ont vocation à être enrichies. Avec les nouveaux pouvoirs qui lui ont été confiés fin 2021, l’Arcep va progressivement étendre sa collecte de données, jusqu’à présent limitée aux seuls opérateurs télécoms, à d’autres acteurs du numérique comme les fabricants de terminaux ou les opérateurs de centres de données.
Indicateur n° 1 : les émissions de gaz à effet de serre (GES)
Attention à l'illusion d'optique
Les émissions directes des 4 opérateurs ont diminué au cours des dernières années, grâce à l’optimisation des flottes de véhicules et à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, sans compter la baisse de l’activité induite par la crise sanitaire en 2020.
En revanche, les émissions indirectes, qui représentent 2/3 des émissions totales des GES, continuent d’augmenter, en raison des déploiements de réseaux et de l’augmentation des usages. Entre 2017 et 2020, la consommation des données mobiles a été multipliée par 3.
Indicateur n° 2 : l'énergie consommée
La fibre optique est la moins gourmande de toutes les technologies
Les réseaux fixes et mobiles représentent moins de 1 % de la consommation électrique totale en France. Mais l’énergie qu’ils consomment augmentent en moyenne de 5% chaque année.
Les écarts de consommation entre les différentes technologies sont importants, et la fibre optique remporte de loin la palme de la moins gourmande.
Indicateur n° 3 : les téléphones mobiles : vente, collecte, recyclage, reconditionnement
Encore de grandes marges de progression pour limiter l'impact environnemental des téléphones
79 % de l’empreinte carbone du numérique est liée aux terminaux dont les TV (24 %), les ordinateurs portables (14 %) et les téléphones mobiles (13 %).
Plus de 20 millions de téléphones mobiles sont vendus chaque année en France, mais la part des modèles reconditionnés reste marginale.
Pourtant, dans la mesure où 80 % de l’empreinte carbone des terminaux est liée à leur fabrication, le reconditionnement offre un potentiel important de réduction de leur impact.