Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France (T4 2018)

Historique

Tous les observatoires trimestriels et annuels

Les chiffres depuis 1998

Synthèse

Le revenu des opérateurs recule pour le deuxième trimestre consécutif après un premier semestre de quasi stabilité.

Le revenu des opérateurs sur le marché final, 9,1 milliards d'euros HT, diminue de 2,5% en un an au quatrième trimestre 2018 après une stabilité au cours de la première moitié de l'année 2018. Cette dégradation est en majorité attribuable à un recul plus intense du revenu des services fixes (-3,2% en un an ce trimestre contre -1% environ au premier semestre 2018). A cela s'ajoute une stabilité du revenu des services mobiles (contre une progression de 1 à 2% les deux trimestres précédents) du fait d'une faible hausse du revenu des forfaits. Par ailleurs, les revenus annexes, en particulier en raison du recul du revenu des terminaux mobiles (1,0 milliard d'euros HT), diminuent pour le deuxième trimestre consécutif d'environ 3% en un an. Enfin, celui des services à valeur ajoutée est en recul depuis plus de six ans (-16,4% en un an ce trimestre).

Note : les revenus annexes ne relèvent pas à proprement parler du marché des services de communications électroniques. La contribution des opérateurs déclarés ne donne qu'une vision partielle de ces segments de marché. Cette rubrique couvre les revenus liés à la vente et à la location de terminaux et équipements (fixes, mobiles et internet), de l'hébergement et de la gestion de centres d'appels, des annuaires papier, de la publicité et des cessions de fichiers.

La nouvelle norme comptable IFRS 15 appliquée par les opérateurs depuis le 1er janvier 2018, conduit principalement à un transfert du revenu des services mobiles vers le revenu des terminaux mobiles (rubrique revenus annexes). Les revenus dans le tableau ci-dessus sont présentés à périmètre constant, c'est-à-dire après application de la nouvelle norme comptable. Pour plus de précisions, se reporter à l'annexe en p. 48.

Près de 5 millions des abonnés internet accèdent à internet grâce à la technologie FttH.

Le nombre d'accès internet à haut débit (19,6 millions au quatrième trimestre 2018), composé essentiellement d'abonnements DSL, diminue depuis plus de trois ans et à un rythme de plus en plus soutenu (-1,3 million, recul près de deux fois supérieur à celui du quatrième trimestre 2017). Ces accès sont progressivement remplacés par ceux à très haut débit (9,0 millions) dont la croissance annuelle s'intensifie de trimestre en trimestre pour atteindre, au quatrième trimestre 2018, 2,0 millions d'accès supplémentaires en un an. Cet essor est porté par la croissance des abonnements en fibre optique de bout en bout (4,8 millions, +1,5 million en un an contre +1,1 million un an auparavant). Ces derniers représentent désormais 16% des accès internet, et une majorité (54%) des accès à très haut débit. Dans une moindre mesure, les abonnements dont le débit est compris entre 30 et 100 Mbit/s - VDSL2, câble coaxial, box 4G ou THD radio - (2,9 millions) - contribuent également à la croissance avec environ 500 000 accès supplémentaires en un an. Le nombre d'abonnements à très haut débit représente près d'un abonnement à internet sur trois sur un total de 29,1 millions. En outre, 45% des logements éligibles au très haut débit bénéficient désormais d'un abonnement actif (+6 points en un an).

2,0 millions d'accès internet très haut débit supplémentaires dont 1,5 million sur les réseaux FttH

Les clients des opérateurs mobiles ont consommé 1 exaoctet de données au quatrième trimestre 2018

La France compte 75,6 millions de cartes SIM (hors MtoM) en service, et une proportion de plus en plus importante de forfaits (66,5 millions), en particulier libres d'engagement (71% des forfaits, +2 points en un an). Même si la croissance des forfaits demeure soutenue au quatrième trimestre 2018, elle est toutefois en recul par rapport aux trimestres précédents : +2 millions environ en un an ce trimestre contre près de 3 millions les cinq trimestres précédents. Les clients des opérateurs mobiles ont été également moins nombreux ce trimestre que les quatre trimestres précédents à changer d'opérateur sans changer de numéro de téléphone : 1,8 million fin 2018 contre 2 à 2,5 millions les quatre trimestres précédents. En revanche, le nombre de forfaits couplés avec un accès fixe augmente depuis un an pour atteindre 20,1 millions fin 2018.

Parmi les clients mobiles, 47,7 millions accèdent aux réseaux 4G pour bénéficier des performances liées au très haut débit. La croissance du nombre de ces utilisateurs reste élevée, même si elle n'atteint plus les niveaux enregistrés les trimestres précédents (+6,1 millions en un an ce trimestre contre +9,7 un an auparavant). Leur consommation moyenne de données atteint 7,2 Go par mois et connaît une croissance annuelle autour de +50%, bien qu'inférieure à celles observées en 2017. Cette tendance se vérifie également pour les clients mobiles qui voyagent à l'étranger ; le volume de données échangées reste en forte progression (+78% en un an), mais sa croissance s'est nettement ralentie par rapport à l'année 2017, année au cours de laquelle les nouveaux tarifs sont entrés en vigueur au sein de l'Union européenne.

La consommation mensuelle moyenne de données des clients utilisant les réseaux 4G dépasse 7 Go

La consommation vocale diminue d'environ 1% depuis deux trimestres, et l'utilisation des SMS continue à décroître à un rythme soutenu.

Le nombre de SMS envoyés (42,3 milliards) se réduit à nouveau ce trimestre (-4,6% en un an) ; parallèlement, les Français utilisent de plus en plus les services de messageries instantanées pour envoyer des messages texte : 52% (1) fin juin 2018, +10 points en un an. La consommation vocale fixe et mobile (58,1 milliards) diminue d'environ 1,0% en un an aux troisième et quatrième trimestres 2018, après trois trimestres de stabilité : la croissance du volume de minutes émises depuis les téléphones mobiles est moins dynamique (+3,0% en un an contre +4,7% fin 2017), et la baisse du trafic fixe se poursuit à un rythme d'environ 10% depuis 2015. En conséquence, la consommation mensuelle moyenne continue de baisser sensiblement sur le fixe (2h10 par ligne, -17 minutes), et évolue moins sur le mobile (3h22 par carte, +3 minutes).

Notes :
- D'éventuelles révisions des données pour un trimestre d'une publication à l'autre s'expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d'exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis.
- Tous les revenus s'entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s'entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l'année précédente, sauf mention contraire.
- L'historique des données sont téléchargeables sous format Excel sur le site de l'ARCEP (xlsm - 224Ko) ou sur le site data.gouv.fr

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(1) Source : Baromètre du numérique 2018, mesures au 30 juin 2018 (https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/numerique/le-barometre-du-numerique.html)