Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France (T3 2019)

Historique

Tous les observatoires trimestriels et annuels

Les chiffres depuis 1998

Synthèse

Le revenu des opérateurs sur le marché final diminue d’environ 1% en un an pour le deuxième trimestre consécutif, après un recul deux à trois fois plus élevé les trois trimestres précédents.

Seul poste de croissance des opérateurs, le revenu des services mobiles progresse plus fortement ce trimestre (+1,2% en un an) qu’en 2018 (+0,3%) et au premier semestre 2019 (+0,5%). Les forfaits portent la totalité de la croissance, et sont facturés en moyenne autour de 16 euros HT par mois depuis deux ans. Le revenu des opérateurs fixes recule quant à lui depuis près de 10 ans (-2,3% en un an ce trimestre) en raison d’une baisse continue des accès bas débit. En outre, le revenu issu de la vente des accès à haut et très haut débit oscille entre recul et stabilité depuis plus d’un an, malgré la progression continue de l’équipement des Français en accès internet très haut débit, principalement en raison de la suppression d’avantages fiscaux sur certains services de contenus liés à l’accès internet.

Les revenus annexes, pour l’essentiel issus de la vente des terminaux mobiles, diminuent de 2,6% en un an.

Note : les revenus annexes ne relèvent pas à proprement parler du marché des services de communications électroniques. La contribution des opérateurs déclarés à l’Arcep ne donne qu'une vision partielle de ces segments de marché .Cette rubrique couvre la vente et la location de terminaux et équipements (fixes, mobiles et internet), l'hébergement, la gestion de centres d'appels, les annuaires papier.

Pour l’accès à internet, la grande majorité des nouveaux clients (neuf sur dix) ont opté pour la technologie FttH. Parallèlement, les abonnements DSL diminuent depuis plus de 4 ans.

La progression constante (de plus de 30% par an) du nombre de locaux éligibles au FttH (16,7 millions ce trimestre [1]) permet à de plus en plus de consommateurs d’y accéder : 2,0 millions d’accès ont été activés au cours du troisième trimestre 2019, dont 43% via une offre de gros. Les autres technologies, tous débits confondus, contribuent à 10% de la croissance annuelle du très haut débit, soit 340 000 accès supplémentaires. Au total, la France compte 10,6 millions d’accès à très haut débit, dont 60% en FttH. Un client dépense en moyenne 32,6 euros HT par mois pour un accès à haut ou très haut débit (services téléphonique et audiovisuel inclus). Au total, 29,5 millions d’accès internet sont répartis sur le territoire, dont 2% dans les départements et collectivités d’Outre-Mer

 

 

Six accès très haut débit sur dix sont de technologie FttH, soit 6,4 millions

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[1] Carte des déploiements fibre : https://cartefibre.arcep.fr/index.html?lng=2.3&lat=46&zoom=5.5&mode=normal&legende=true&filter=true&trimestre=2019T3

Près de 95% des Français sont équipés d’un téléphone mobile, dont plus de huit sur dix d’un smartphone, ce qui explique la forte croissance de certains usages mobiles.

Les ventes de forfaits continuent de progresser même si la dynamique de croissance s’est affaiblie depuis un an (67,8 millions, +1,8 million en un an contre +2,5 millions aux troisièmes trimestres 2017 et 2018). Les cartes prépayées, dont le nombre diminue chaque trimestre depuis plus de sept ans, connaissent un regain exceptionnel de croissance ce trimestre, avec 210 000 cartes supplémentaires en trois mois.

Un possesseur de téléphone mobile appelle en moyenne 3h14 par mois au troisième trimestre 2019. La plupart des minutes consommées (huit sur dix) sont à destination des téléphones mobiles nationaux. Au global, leur consommation moyenne mensuelle reste relativement stable depuis un peu plus de deux ans, malgré une croissance significative ce trimestre (+6 minutes en un an). En revanche, le téléphone fixe est de moins en moins utilisé : 23% des Français l’utilisent quotidiennement contre 31% un an auparavant. La consommation par ligne fixe, 1h40 au troisième trimestre 2019, a ainsi été pratiquement divisée par deux en cinq ans, et est désormais identique quel que soit le réseau RTC ou VLB. Au global, le volume trafiquant sur les réseaux fixes et mobiles (53,7 milliards de minutes ce trimestre) diminue depuis plus de cinq ans, même si ce trimestre, il est quasiment stable (+0,3% en un an) en raison notamment d’une hausse du volume mobile supérieure aux trimestres précédents (+5% contre moins de 2% depuis un an).

Le smartphone a la préférence des utilisateurs pour se connecter à internet : 51% des Français (+4 points en un an) l’utilise préférentiellement contre 31% pour l’ordinateur. En outre, la couverture du territoire français en réseaux 4G, toujours plus étendue, permet à de plus en plus d’usagers d’utiliser une connexion internet à haute vitesse sur smartphone : 52,9 millions de cartes SIM ont été actives sur les réseaux 4G ce trimestre (+6,5 millions en un an) sur un total de 76,8 millions. En conséquence, le volume de données consommées sur les réseaux mobiles (1,4 exaoctet) continue de croître à un rythme soutenu (+50% en un an), tout comme la consommation moyenne par carte (6,6 Go par mois, +46%). Ce sont les clients actifs sur les réseaux 4G qui consomment le plus avec 9,0 Go par mois en moyenne (+33% en un an).

 

La consommation mensuelle moyenne par carte active 4G atteint 9,0 Go

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Au contraire, les SMS illimités, bien que généralement constitutifs de l’offre de base, sont depuis près de trois ans, progressivement délaissés par les clients au profit des applications des opérateurs OTT (Messenger, Viber, WhatsApp, etc.) qui permettent, outre l’envoi de messages, la création de groupes de discussion, l’envoi rapide de vidéos, de photos, de messages vocaux, etc. Si, fin juin 2016, un peu moins de la moitié des Français, possesseurs de smartphones, utilisaient ces applications, ils sont près de huit sur dix trois ans plus tard, tandis que la consommation de SMS (180 par mois en moyenne par carte) diminue depuis trois ans (-8% en un an ce trimestre).

Notes :

  • D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
  • Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;
  • L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr ;
  • Les données utilisées dans la synthèse ci-dessus faisant référence à la population française, sont issus du baromètre du numérique 2019 : https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/numerique/le-barometre-du-numerique.html