Communiqué de presse - Fréquences

L’Autorité publie la synthèse d’une étude sur le marché des réseaux radioélectriques professionnels

Paris, le 21 février 2006

L’ARCEP a fait réaliser en 2005 par le cabinet IDC France une étude sur le marché des réseaux radioélectriques professionnels - dits PMR -  en France. Elle en publie aujourd’hui une synthèse qui fait le point sur la structure de ce marché, son poids économique, ainsi que sur ses perspectives de développement. L’Autorité  tire de cette étude un certain nombre d’enseignements et réfléchit aux actions à mener sur ce marché.

Un marché de 300 millions d’€

L’activité PMR regroupe les acteurs qui interviennent dans la construction, l’installation et l’exploitation des réseaux indépendants de communication mobile dédiés à l’usage des entreprises ou des administrations, notamment pour assurer la sécurité publique, la sécurité industrielle ou dans les activités de transport.

La PMR présente une chaîne de valeur particulière. Les constructeurs maîtrisent la recherche et développement, les installateurs entretiennent la proximité avec le marché, les utilisateurs répondent à un besoin (ou à une obligation) de sécurité et de disponibilité des communications. Les installateurs semblent sur ce marché très dépendants des constructeurs, qui maîtrisent le calendrier de l’innovation et le catalogue des produits.

Le chiffre d’affaires 2004 de la PMR en France est estimé à 300 millions d’euros. Les installateurs en captent la part la plus importante (170 millions). Ceci traduit l’orientation forte du marché vers les services d’intégration ou de maintenance. La croissance annuelle du marché est estimée à moins de 5%.

Les perspectives de développement

La PMR répond à un besoin structurel : en effet, le besoin de disposer de moyens de communications permanents et sécurisés pour répondre aux exigences de sécurité publique, même en cas de crise majeure, restera d’actualité au cours des prochaines années.

Deux segments de marché, sensibles à ce besoin mais encore peu équipés, semblent particulièrement porteurs : les collectivités locales de 30.000 à 200.000 habitants, et les transporteurs régionaux de surface, tels que les réseaux de transports urbains dans les grandes villes de province, pour lesquels la sécurité et le temps réel deviennent des préoccupations majeures.

Le potentiel de croissance du marché, mis en évidence par l’étude, pourrait entraîner le recours aux technologies numériques existantes, telles que TETRA ou TETRAPOL, ou à des technologies émergentes telles que la Digital Mobile Radio (DMR).

L’Autorité note le souhait du marché que soit facilitée la délivrance d’autorisations sur une large zone géographique, notamment pour permettre une meilleure réactivité dans l’utilisation des fréquences.

Les objectifs de l’Autorité pour 2006

Sur la base des constats dressés par cette étude, il paraît utile de rappeler la disponibilité des ressources spectrales nécessaires aux acteurs de la PMR. Dans les bandes 410-430 et 450-470 MHz (ouvertes pour attribution au fil de l’eau depuis janvier 2005), et dans la bande 440-450 MHz, des ressources sont disponibles pour des attributions site par site pour les technologies numériques à bande étroite, dont la DMR à venir. De plus, la sous-bande 446,1- 446,2 MHz pourra accueillir les applications en mode talkie-walkie (PMR 446 numérique) dès la fin des autorisations en-cours dans cette bande, prévue actuellement pour mi-2009.

En outre, afin de favoriser le développement des activités de PMR, l’Autorité travaille sur des mesures visant à faciliter l’activité d’Exploitant Gérant de Fréquences, également désignée sous le nom RPX, qui dispose de l’autorisation d’utiliser un ou plusieurs canaux sur une région pour la fourniture de service de communications à des tiers. Ce mode d’exploitation des fréquences constitue en effet une façon efficace et flexible de gérer le spectre radioélectrique de la PMR. Les mesures envisagées devraient être présentées prochainement à la profession.

Enfin, des réflexions sont engagées, en concertation avec les services de l’Agence Nationale des Fréquences, afin de simplifier les procédures administratives d’autorisation.


Les documents associés

 La synthèse de l’étude (pdf - 217Ko)  en téléchargement (pdf)